Comme Eve sur la prometteuse pomme du Jardin d'Eden, c’est la ruée sur Facebook… Des millions de membres de par le monde, nos ados scotchés comme des larves sur leurs murs et en attente du message fun ou de la notification salvatrice, nos papys et mamies bientôt entraînés dans leur sillage… En être ou ne pas en être ; pire, afficher moins de 130 amis, sous-borne fatidique de l’impopularité. Nos moralistes sérieux ont-ils bien raison d'assimiler au serpent tentateur l’invention géniale de Mark Zuckerberg ? La parution d’un petit pamphlet, Petit dictionnaire énervé de Facebook d’Eliane Girard, vient à point nommé pour achever le monstre. A moins que la bête soit plus fine qu’il n’y parait et révélatrice des résistances et des ringardises de nos censeurs d’opinion parfumés aux saveurs d’une éthique hautement responsable… Mais il faudra de deux jouets faire bonne mesure si l'on y ajoute un IPhone qui aurait lui aussi un projet totalitaire...
Même si cet instructif et divertissant opuscule mérite d’être pris fort au sérieux, tempérons d’abord notre adhésion : s’inscrivant dans une collection qu’on pourrait presque dire d’utilité publique, il côtoie d’autres « Dictionnaires énervés », sur le foot, sur les profs et l’école, sur la politique… Ainsi il obéit à la loi du genre, à charge pour l’auteur de trouver les failles, les perversions, les ridicules de la chose. Il faut admettre que Facebook peut prêter le flanc à une critique qui s’en donne à cœur joie.
Que valent en effet 543 amis, quand Cicéron associait un ami « à l’honnêteté et la vertu », quand l’ami est celui qui essuie vos larmes et vous prend dans ses bras, quand l’ami est fidélité et horizons partagés ? On assiste en effet avec Facebook à une déperdition du vocabulaire. Y compris de la confidentialité. Que penser de ses conditions, des difficultés à se désinscrire, voire à se dépêtrer d’un malveillant qui usurperait votre identité, qui publierait sur votre mur des insultes et des mensonges, du plaisantin ou de l’indiscret vous entraînant, via la surveillance du conjoint ou du patron, à des désastres conjugaux ou professionnels ? Fini le confidentiel ami. Sans compter sa propre maladresse, en postant sa photo en tenue débridée, en fumeur de ganja, en bébé avec tétine aux lèvres…
On peut également pointer la vulgaire ineptie de la plupart des échanges facebookiens, l’addiction à cet écran anti-solitude illusoire, l’exhibitionnisme et le narcissisme ineptes des selfies, les pseudos grotesques, les yeux caves de nos gosses facebookés pendant la moitié de la nuit et surpris à poster par mobile pendant les cours une gracieuseté du type : « Le prof de maths est naze ». Et encore nous sommes restés corrects en termes d’orthographe, de langage SMS et de vocabulaire… Sans compter les jeux et questionnaires puérils (qui n’attirent pas que les pré-pubères), les apéros Facebook déchirés à l’alcool, les appels aux blocages des lycées, les fans de mille niaiseries ou autres produits commerciaux. Tout cela au service de la publicité invasive qui s’empare de nos hobbies, de nos goûts et nos convictions pour nous mitrailler d’annonces ciblées, tout cela au service du portefeuille financier de notre ami Mark, de ses associés et actionnaires. Quant à ces textes, ces images que nous y postons généreusement, que deviennent-ils, empruntés, volés, sans respect aucun de l’intimité, du droit d’auteur… Au point qu’une « licence de propriété intellectuelle » accorde l’utilisation de nos productions « sans redevance et mondiale » à l’ogre géant Facebook !
C’est à tous ses travers, et bien d’autres, qu’Eliane Girard s’attaque, non sans humour et causticité. En ce sens, elle fait œuvre morale. Mais ne jette-t-elle pas le bébé avec l’eau du bain ? La malheureuse, elle ne consacre que trois pages à l’éloge de son sujet d’élection : l’un est sauvé de son suicide grâce à son message, l’autre trouve des donneurs de sang, une autre encore a vu son cancer de l’œil repéré et guéri grâce à une photo de profil. Elle rappelle également le rôle positif de notre réseau social dans la révolution tunisienne, à laquelle il faut ajouter l’Egypte, voire d’autres pays muselés par des dictatures, en espérant que les promesses n’avortent pas devant un nouveau socialisme clanique et autoritaire ou devant un islamisme qui pourrait lui aussi user de Facebook.
Il y a en effet en cette affaire un défaut de raisonnement. Faut-il reprocher au couteau les meurtres qu’il a causés, ou le remercier pour sa capacité à peler les légumes et assurer sa survie ? En ce sens Facebook est neutre : vous n’en ferez que ce que vous voudrez en faire. Soyez intelligents, courtois, prudent ; proposez des contenus sans violence ni vulgarité et vous aurez un bel et bon réseau social. Il ne s’agit pas là de censure, mais d’éducation. Quant à l’argument qui consisterait à dire que le virtuel nous coupe des relations réelles, invalidons-le à l’instant. Qu’étaient les relations humaines concrètes avant le livre, la radio, la télé, internet et Facebook : la plupart du temps, l’ennui, quelques pelés, toujours les mêmes, autour de nous répétant les mêmes histoires, les mêmes vulgarités et préjugés… Le bon vieux temps des soirées culturelles au coin de la cheminée auprès de brutes tyranniques, quelle merveille ! Ainsi, retrouver de semblables stupidités sur les murs et profils n’a rien d’étonnant. Cependant, élargir son horizon d’amis, même au sens facebookien, ne peut être qu’ouverture d’esprit. Il y a de très beaux et bons murs, des amis que l’on a plaisir à retrouver et encourager d’un petit mot, et des réseaux d’intérêts et de pensées particulièrement vivifiants… Quand à nos ados, n’ayez crainte. Si les paresseux le resteront en se dispersant en niaiseries, les autres sauront être sur Facebook en travaillant, comme votre serviteur en écrivant cet article…
Et faudrait-il avoir été naïf au point de croire que notre Mark Zuckerberg ait imaginé ce concept pour les seuls beaux yeux de l’humanité ? Certes, une part d’idéalisme pouvait l’animer en ce dialogue festif entre les individus du monde entier. Mais on se doute bien qu’il en retire une fortune grâce à la publicité et la gestion de nos informations. Bravo ! Ne soyons pas jaloux. Rien n’interdit d’adhérer, de le quitter, d’imaginer un autre concept de réseau social : au travail ; la critique est facile, dit-on, et l’art est difficile. Rien n’empêche d’opposer à ce fleuron du capitalisme libéral, un outil de libertés plus libéral encore.
Il ne s’agit ni de s’extasier béatement, ni de ronchonner contre les innovations. Gardons notre esprit critique, sans choir dans la moralisation hautaine et désuète. Etre contre les OGM, contre les nanotechnologies, contre les mères porteuses et les expérimentations génétiques, contre Facebook, c’est trop souvent se donner une posture éthique de sage, mais la sagesse n’est en rien l’immobilisme. A chacun de consommer Facebook, comme la pomme d'une connaissance ouverte, sans être consommé. Et si nous publiions cet article sur… Au fait, quoi donc ?
Je ne suffirai pas à faire l’éloge de mon IPhone… Si belle et cristalline miniature que n’ont pas même rêvée Les Mille et une nuits. M’offrant messages, sites internet préférés, conversations téléphoniques et vidéo conférence Face Time, toujours j’emporte avec moi mon Schubert et mon Jean-Sébastien Bach préférés, toujours je peux fournir mon blog en chroniques, sonnets ou fragments de roman-feuilleton, toujours je consulte dans le désert de la solitude ce profil Facebook qui eût enchanté le troubadour de l’amour courtois et lointain… Quand soudain j’apprends que je suis filé, traqué, localisé, piégé, bombardé de pubs, qu’Apple sait tout de mes déplacements (d’autant plus que j’ai téléchargé ce merveilleux Google Earth), que ma vie la plus privée est mémorisée, fichée, pillée, revendue, utilisée à charge contre moi, contre vous. Pauvre pomme je suis. Heureusement la CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés) veille, sans compter Monsieur Daniel Kaplan qui vient à point pour nous alerter avec son livre : Informatique, libertés, identité. Ouf, je l’ai échappé belle ! Vite, poubelle pour l’IPhone ; et me voilà retrouvant liberté, sérénité et privacy, hors de toute ingérence totalitaire. Mais est-ce si simple ? N’y a-t-il pas pires totalitarismes ?
Il faut admettre que la menace n’est pas totalement infondée. Tant d’informations dans une seule main est évidemment potentiellement dangereux. Sans compter que lorsqu’aux dépens des individus, Google Street View collecte des images et les données des réseaux wifi privés (y compris des mots de passe et des informations liées par exemple aux orientations sexuelles) à l’insu des personnes concernées qui ne s’étaient engagées en rien à l’égard de Google. La CNIL a joué son rôle en prononçant en 2010 une sanction de 100 000 euros à l’encontre de cette société. Ainsi tout (ou presque) savoir sur des individus libres, à leur insu, dans le but d’une exploitation commerciale est évidemment moralement, et judiciairement, répréhensible. Mon cher IPhone serait donc dans le même cas.
Pas si simple. Je ne l’ai pas acheté en toute naïveté. Ne savions-nous pas déjà que nos cartes bancaires et nos téléphones portables répertorient nos déplacements et nos achats ? Ainsi, avant même d’avoir acquis mon bijou, ma banque, mon opérateur téléphonique, la police, si lui était nécessaire de se renseigner, savaient que j’ai dîné dans le restaurant La Lucana (je vous le recommande) à Vielha, dans le Val d’Aran espagnol le mercredi 2 mars dernier. Hélas la facturation électronique pas encore au point ne vous dira pas que j’ai goûté la délicieuse bière « Inedit » d’Estrella Dam, crée avec le concours du fameux Ferran Adrià (page de publicité non sponsorisée), ni si dans une librairie j’ai acheté un volume du « Sonriso vertical » (fameuse collection littéraire érotique) ou le dernier Arturo Bolano… Mais cela ne saurait tarder. Il m’aurait suffi de payer en liquide pour être protégé de toute indiscrétion. On savait également que j’ai téléphoné depuis les hauteurs enneigées de la cabane d’Antignac, le 26 février, où le recours à la solitude des forêts[1] et des montagnes n’était ainsi plus protégé.
Ainsi, achetant mon compagnon fétiche, j’étais déjà prévenu. Je n’ai franchi qu’un pas qualitatif et quantitatif, en échangeant, par une sorte de contrat à la fois financier et tacite, un bouquet de services contre la couronne d’épines de la captation d’informations… Goole Earth saura sur quelle crête orageuse je marche, sous quel rocher je dors, parmi quelle terrasse de café je lis El Pais ou les Sonnets de Shakespeare (gratuits sur Ebooks). Répondre non à la demande d’autorisation de divulguer mes coordonnées, suffira-t-il à me protéger de cette télédétection ?
D’après Daniel Kaplan, il est indispensable de nous alerter et de nous protéger de ce que d’aucuns appelleraient un totalitarisme rampant. La publicité ciblée est un exemple de l’efficacité de cette traque de l’information privée. Vous voyez bientôt Facebook vous proposer des pubs régionales (un hôtel local), des pubs afférentes aux loisirs qui sont les vôtres. Votre patron ou votre professeur épier les joies et les travers de leurs employés et élèves (mais aussi bien l’inverse), la police bientôt lire les réseaux sociaux et téléphoniques pour répertorier les fumeurs de joints, leurs dealers, les revendeurs et recéleurs, voire les menaces de mort, si vous avez la stupidité de les y publier.
Car le coupable n’est-il pas soi-même d’abord, si l’on a la bêtise d’exhiber ses vices, ses vulgarités, ses insultes, ses crimes ? Ni Facebook ni IPhone ne sont responsables des délits que nous y avouons, de la géolocalisation qui aura permis de constater que nous étions bien sur la scène de crime à l’instant t. En ce sens ce n’est pas Facebook ni IPhone qu’il faut changer mais nos comportements.
Reste que c’est n’est pas parce qu’à côté des infos sur mes marches en montagne que je publie sur mon mur apparaissent des promotions pour des chaussures de randonnée, que je vais cliquer aussitôt sur le lien et acheter. Je ne suis pas assez niais pour cela. Et si j’achète, ce sera en connaissance de cause, d’autant plus que la recherche informée sur internet précède maintenant l’achat ciblé en magasin.
Mais heureusement Daniel Kaplan ne s’arrête pas à la plainte et à la récrimination, il propose des solutions. D’abord un encadrement législatif qui permettrait de protéger les citoyens contre les intrusions abusives, les rétentions d’informations confidentielles, leurs utilisations par des états, des entreprises, des réseaux mafieux… Ensuite, sa réflexion devient proprement stimulante. En effet, dans la mesure où ce dévoilement des vies privées vient d’abord des citoyens eux-mêmes, il encourage à la fois l’expression, donc sa liberté, et la tolérance.
Allons plus loin. Entre désir de reconnaissance et connaissance de l’autre, les moyens facebookiens et iphonesques sont absolument vertigineux et sont des gages de créativité, malgré le risque de voir chacun de nous se diluer parmi des milliards d’individualités concurrentes et finalement banales. Il reste à chacun la responsabilité de se faire individu unique et remarquable, qu’il s’agisse de son moi urbain, concret, quotidien, ou de son moi virtuel, sur les murs, dans les fichiers, parmi les blogs, tout ce dont fourmille notre IPhone, nouvel Iris, cette messagère des dieux qui, au moyen de l’arc-en-ciel reliait le ciel à la terre, et aujourd’hui relie l’humanité en sa multiplicité.
Rassurons-nous, il reste toujours d’excellents moyens de recourir à l’anonymat et à la liberté : payer en liquide, acheter un timbre pour poster une lettre, éteindre son IPhone le nombre d’heures et de jours souhaités. Aucun contrat ne m’oblige à l’allumer. De plus le monopole, qui serait effectivement une condition sine qua non d’un totalitarisme mineur, n’est en rien assuré à Apple. Vous pouvez-être BlackBerry, vous pouvez aussi, si le capitalisme de votre contrée est assez libéral, créer et vendre votre ordiphone, propager votre réseau… Si vous êtes jaloux, qui vous empêche de devenir le prochain Steve Jobs, sinon vous-même ?
Sans compter que, selon l’idée de Kaplan, il suffit, sur nos instruments internet, de pratiquer l’hétéronymie : se créer des avatars, des pseudos, en développer les personnalités, les goûts, sans qu’ils soient tatoués avec l’identité réelle. Et si la police vient y lire nos travers, c’est à la loi de déterminer dans quel cadre elle est autorisée à fouiller nos Facebok et nos IPhone, à décrypter ces hétéronymes, au service d’un état attaché à la sécurité et aux libertés et non à la tyrannie inspirée du « Big brother » d’Orwell[2].
Il s’agit là non seulement de la légitimité de notre appareil législatif, mais également d’éducation. Dès l’école, il faut apprendre à se prémunir des dangers d’internet, certes, mais aussi à utiliser nos nouveaux outils au service de la construction du moi et de la socialisation dans une république des droits et des devoirs, des libertés enfin. De plus, la vie privée qui avait tendance à se rétracter, par pudeur, parfois excessive, par peur du regard des autres, voire par égoïsme, se voit grâce à ces outils, et plus encore par l’IPhone, ce tout en un éminemment portatif, devenir infiniment décomplexée. Et l’individualisme se voit devenir ouverture et communication. Plus encore qu’avec l’individualisation de l’humanisme et des Lumières, l’individu peut non seulement prendre en charge son propre développement, mais aussi accepter la singularité de celui d’autrui. Rien donc ici de totalitaire, tout au contraire.
Quant à l’accusation de totalitarisme que d’aucuns jetteraient sur le dos de Microsoft (certes attaquable de par sa situation frôlant par occasion le quasi-monopole) de Google ou d’Apple, il faut la contrer hardiment, malgré cette collecte d’informations tentaculaire. Outre que nous devons nous éduquer nous-mêmes à nous échapper, à légiférer avec circonspection, et se moquer d’une telle pêche au gogo, il faut se méfier de l’anti-américanisme sous-jacent à cette diatribe. D’autres totalitarismes plus délétères et moins voyants, occultés, nous menacent, voire nous tiennent déjà entre leurs griffes. Sans parler de la chape de plomb fondu que représente l’islamisme à l’assaut de la Méditerranée, sinon de l’Europe, nous avons notre état français qui pétille, comme un mauvais mousseux trop gazeux, de règlements, de lois, de décrets, de directives administratives qui freinent l’initiative entrepreneuriale, qui réduisent la liberté d’expression. Ils sont les marques d’une tentation totalitaire, partagée autant par les Le Pen que les Mélanchon, les donneurs de leçons communistes et écologistes aux pensées globales et salvatrices, les thuriféraires roses de l’état providence aux impôts confiscatoires et aux fonctionnaires pléthoriques, voire l’UMP colbertiste. Sans parler de ces euphémismes, les « zones de non droit », qui sont de petits états totalitaires bien réels, aux mains du crime et du délit, de tyrannies ethniques, religieuses et mafieuses… Il est certes éminemment nécessaire de veiller aux libertés informatiques, mais il ne faudrait pas que la critique de l’IPhone nous détourne de son utilisation par les bandes violentes des quartiers dit « sensibles ». Et dans ce cas-là, ce n’est pas le couteau qu’il faut conspuer et enfermer, mais la main qui le tient. Y compris si la main régalienne de l’état, empêtrée par des lois qu’elle ne fait pas appliquer, n’est pas en mesure de retourner le couteau de la justice contre la main du crime impuni. Qu’on se l’IPhone…
PS : L'on apprend (le 29 04 11) qu'Apple, devant les protestations, vient d'attribuer cette collecte de données à un "bug". La mémorisation des informations liées à la géolocalisation devrait être bientôt désactivée. Ce qui montre que les entreprises capitalistes, si tentaculaires qu'elles soient, sont plus sensibles que les états aux protestations du public, c'est à dire de leurs clients libres d'aller se fournir ailleurs si le service accuse un dysfonctionnement.
[1] Voir : Le Traité du rebelle ou le Recours aux forêts d’Ernst Jünger, Bourgois, 1981, dans lequel la forêt est le refuge de la dissidence.
<br />
Bonjour Thierry,<br />
<br />
Bien d'accord avec toi. Celui qui a inventé le silex biface a inventé l'industrie, mais aussi la guerre. Certains esprits chagrins, dans sa tribu, ont dû lui reprocher à l'époque d'avoir mis au<br />
chômage le tailleur d'os. Comme disait l'Oncle Vania : "Tout ça finira mal".<br />
Bien à toi,<br />
Fabrice<br />
<br />
<br />
<br />
Le dépôt légal culturel n'a pas du tout vocation à protéger les droits d'auteur, ce sont deux choses bien séparées, pour avoir ses droits protégés il faut faire encore "une autre démarche" (auprès<br />
d'un autre organisme) qui elle, par contre n'est pas obligatoire (on laisse encore aux gens le droit de courir le risque de se faire voler leurs textes !). Le dépoôt légal à la BNF n'a pour seul<br />
but que de "constituer le patrimoine culturel de la nation" en gardant trace des écrits du moindre petit auteur : c'est "du collectivisme pur et dur" et comme dans tous les domaines, personne ne<br />
peut s'y soustraire, un auteur n'a pas la possibilité de "décider librement s'il souhaite que son ouvrage rejoigne ou non ce patrimoine collectif" !<br />
Et la conséquence naturelle de cela c'est que "pratiquement personne n'opte pour l'autoédition", totalement découragé par "le monticule de travail que représente une procédure de dépôt légal" (pour<br />
un auteur fort en rédaction c'est plus facile et rapide d'écrire le bouquin !). Et pas du travail à la portée de tout le monde, il faut être quasi-spécialiste, à l'évidence c'est "conçu pour les<br />
maisons d'édition", voilà pourquoi je dis qu'en fait c'est fait "volontairement dans le but de décourager l'autoédition et pousser les auteurs dans les bras des éditeurs classiques" ! Le 90 % des<br />
écrivains n'a aucune envie de s'embarasser avec la gestion d'une entreprise (parce qu'en fait l'autoédition c'est ça !), surtout en sachant qu'il est "impossible d'en tirer le moindre bénéfice"<br />
sauf à sortir dix bouquins par an et les vendre chacun à 30 000 exemplaires ! C'est "d'office du travail non rentable voire déficitaire", voilà pourquoi payer de l'URSSAF dans ce domaine c'est "du<br />
gros n'importe quoi" mis en place dans le but délibéré d'empêcher les gens de s'exprimer comme ils l'entendent ! Car c'est là "tout et uniquement ce que demande un auteur" ! Et par conséquent,<br />
l'écriture sur le Net et notamment Facebook satisfait parfaitement cet objectif !<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Merci de ce commentaire éclairant.<br />
<br />
<br />
<br />
T
tetatutelle
08/03/2011 04:09
<br />
Les moralistes veulent nous censurer, c'est là plus qu'une évidence ! Ce sont les partisans du dépôt légal culturel et de l'édition traditionnelle publiant "moins de 1 % des ouvrages adressés aux<br />
éditeurs" ! Solution : autoédition, édition à compte d'auteur, vous répondra-t'on ? Oui super, et si tu fais partie des gens qu'on pas un rond, comment fais-tu ? Et bien tu t'exprimes pas !! Et<br />
après on nous dira pays des libertés "dont la liberté d'expression est la toute première d'entre elle", de qui se moque-t'on ?! Avec Facebook, ce problème est RESOLU : expression "pour tous, riches<br />
et pauvres et sans plus aucune censure" ! Oui OK, ça fait peut-être guère "lettres de noblesse, sagesse et intelligence supérieure" mais ça n'est pas ça que recherche la majorité des français<br />
lambda et encore moins les rebelles asociaux : ils veulent UN MOYEN D'EXPRESSION LIBRE, point à la ligne (c'est le cas de le dire !). Pourquoi ? Tout simplement parce que la liberté d'expression<br />
fait partie des "droits les plus fondamentaux de l'humain" !<br />
<br />
<br />
"L’addiction à cet écran anti-solitude illusoire l’exhibitionnisme et le narcissisme ineptes"<br />
<br />
Nous sommes quand même libres de vivre notre existence comme nous l'entendons et d'écrire ce que nous dictent nos pensées, nos sentiments et émotions !<br />
<br />
<br />
Bref : VIVE FACEBOOK !<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Merci de ce commentaire judicieux. A la seule réserve que le respect du droit d'auteur est indispensable. Il ne protège pas que les riches et puissants, mais aussi les pauvres et petits qui<br />
veulent jouir de la propriété et des fruits légitimes de leurs travaux et créations. Cordialement.<br />
<br />
<br />
<br />
Présentation
:
thierry-guinhut-litteratures.com
:
Des livres publiés aux critiques littéraires, en passant par des inédits : essais, sonnets, extraits de romans à venir... Le monde des littératures et d'une pensée politique et esthétique par l'écrivain et photographe Thierry Guinhut.