Abbaye de Saint-Benoît, Vienne. Photo : T. Guinhut.
De la photographie réaliste et street art
à la photographie platonicienne :
Raymond Depardon, Magnum, Joel Meyerowitz
et Robert Adams.
Raymond Depardon : La Solitude heureuse du voyageur
précédé de Notes, Afrique(s), Le Tour du monde en 14 jours,
Coffret 3 volumes, Points, 2017, 24,30 €.
Stephen McLaren : Magnum et la street photography,
Actes Sud, 2021, 386 p, 45 €.
Joel Meyerowitz : Rétrospection, Textuel, 2018, 352 p, 59 €.
Robert Adams : Essais sur le beau en photographie,
Fanlac, 1996, 144 p, 120 F.
Michel Poivert : La Photographie contemporaine,
Flammarion, 2018, 264 p, 29,90 €.
L’on ne peut photographier que le réel. Sauf si au bout du compte l’on se livre aux trucages les plus surréalistes pour le subvertir. Et tout en sacrifiant au réalisme, l’on peut néanmoins s’attacher aux métaphores, voire à la plus pure esthétique. Quoique parcourant implicitement toute l’histoire de la photographie depuis 1839, cette problématique esthétique peut être synthétisée au travers d’un trio de photographes contemporains, de Raymond Depardon à Joel Meyerowitz, jusqu’à Robert Adams, mais aussi en passant par ceux de de la street photography, cheval de bataille de l’agence Magnum. Le paysage, souvent urbain, est leur inlassable objet d’étude, même si cet objet d’étude peut parfois les entrainer à en représenter le drame humain, voire son essence, peut-être platonicienne.
Arpenteur du réel, Raymond Depardon l’est certainement. Il emporte avec lui sa Solitude heureuse du voyageur, en s’appliquant à traverser l’Afrique(s), jusqu’à déborder Jules Verne au moyen d’un Tour du monde en 14 jours. À ce triptyque réuni dans un seyant coffret pour des livres de poche, qui acquièrent ainsi une sorte de noblesse esthétique, il eût peut-être fallu joindre son parcours parmi la France…
Sobrement intitulé Notes, le premier recueil (ou plus exactement portfolio ?) d’abord publié en 1979, est noirci par des guerriers en armes, parmi les plus sales zones de conflit, entre Beyrouth et l’Afghanistan, où celui qui deviendra le Commandant Massoud est son jeune guide. Là c’est le photoreporter né en 1942 qui pointe l’arme inoffensive et scopique de son appareil photo, enregistrant les convulsions du monde et de l’humanité, pour les enfermer dans la boite du témoignage, de la dénonciation, du souvenir et de la méditation. L’homme est alors un rebelle autant qu’un animal politique brutal, résistant alors contre l’invasion soviétique et le communisme. On sait ce qu’il en est advenu : la montée en puissance de l’Islam radical et un jeu de dominos de guerres… « Mon premier livre fondateur », juge Raymond Depardon, marqué par ces jours de danger, de risque, de fuite, par l’adrénaline de la photographie juste et parlante lorsque les armes obsèdent l’objectif. « Je vois des balles traçantes », commente-t-il. Si l’image ne les montre pas, la photographie n’est pas en reste pour exhiber les réalités du territoire, de la guerre et des hommes, d’autant que l’on n’y voit guère de femmes. Il y a quelque chose du « charognard », du « voyeur » dans le photographe de terrain au service de l’information et des médias.
Plus paisible est La Solitude heureuse du voyageur. Paysages parfois ruraux et surtout urbains sont les sources d’inspiration de Raymond Depardon, mais le plus souvent animé par la présence humaine, ou, sinon, par ses traces. Si quelques chambres d’hôtel sont vides, mais d’un autre vide que celui des déserts du Niger et de Bolivie, les rues et les sentiers de montagne sont animées, soit par des passants à New-York ou en Ethiopie, soit par des voitures, comme la Trabant symbolique en Ex-RDA. La dimension graphique du noir et blanc est judicieusement soulignée par un velouté dramatique des nuances, mais aussi par un perpétuel cadre noir, « entre la douleur du cadrage et le bonheur de la lumière », comme il le dit dans un pertinent entretien avec le critique Jean-François Chevrier, inséré au centre du volume. Dans la perspective plus rigoureuse du géomètre, Raymond Depardon colora cependant la France[1] au moyen de calmes vues plus proches du sociologique que du touristique.
L’Afrique(s) de Raymond Depardon se dit à la fois au singulier et au pluriel, non seulement pour des raisons géographiques, mais aussi parce qu’écartelée(s) entre violence et tendresse. Rien d’idéalisé, rien de pittoresque. La nudité du paysage et des peaux exhibent la sécheresse et la maigreur. Le visage d’une femme portant une charge sur la tête ruisselle de sueur : un cliché efface le cliché. Journal de voyage erratique, entre Angola et Ethiopie, Afrique(s) est à la fois photographique et textuel, alternant images et constats, non sans émotion et empathie, voire notations intimes. Le noir et blanc, excellemment imprimé avec un contraste et un brillant impeccables, devient ainsi sculptural. Il s’agit de figurer le réel avec objectivité, quoique avec une dimension symbolique : chacun de ceux qui sont devenus des personnages acquièrent une dignité humaine et portent une conscience, voire une réclamation, une indignation devant le tribunal de l’humanité. Lorsqu’il visite une prison à Kigali, Rwanda, où sont parqués en attente de jugement des auteurs du génocide, Raymond Depardon confirme sa vocation de photographe engagé.
Après cinq mois africains, seulement quatorze jours ont été dévolus au Tour du monde. Le défi photographique va de Paris à Paris, ce sont sept escales, sept villes : Washington, Los Angeles, Honolulu, Tokyo, Hô Chiminh-Ville, Singapour, Le Cap. Tourisme à la va-vite ou empreintes singulières et symboliques ? Si bon photographe soit-on, l’on n’échappe guère en de telles conditions, ou contraintes délibérées, à l’instantané plus ou moins vain. Le mémorial aux 58 000 victimes de la guerre du Vietnam, les étoiles de Sunset Boulevard, les halls et chambres d’hôtel… Raymond Depardon s’est-il condamné au cliché, quoique toujours soigné ? Autre cliché, puisque nous sommes en 2008, le calcul final de « compensation en CO2 » d’un tel voyage. Un poil de culpabilisation ne nuit pas devant l’urgence climatique idéologique[2].
Partenaire de nombreuses aventures, Raymond Depardon, parcourant New-York en 1981, ne peut échapper à ce mouvement de la Street Photography, qui est magnifié par un album, somptueux et fourmillant de découvertes. C’est en fouillant dans les archives de l’agence Magnum que le commentateur et photographe Stephen McLaren a ouvert pour nous une boite aux trésors d’images, tant en noir et blanc qu’en couleurs. Fondée en 1947, Magnum se veut sensible à un monde lourd de conflits et surarmé. Aux côtés du photojournalisme et des terrains de guerre, s’ajoute une nouvelle quête urbaine de l’image que permet la miniaturisation de l’appareil, en particulier le Leica. À la suite d’Henri Cartier-Bresson, considéré comme le créateur de cette déferlante de photographie de rue, ils sont trente à traquer l’incongru, « l’instant décisif », au travers du monde, de l’Angleterre au Japon, des Etats-Unis à la France, de l’Inde au Maroc.
Comme sur la couverture de ce volume, par les soins de Christopher Anderson, la lumière est essentielle, quelques reflets rougeoyants suffisant à relever un espace de trottoir autrement insignifiant, le rouge étant sa couleur récurrente. Mais en une démarche empathique, « l’esprit de la rue » va également s’allumer de silhouettes insolites, de visages surprenants, associant réalisme obligé et pointe surréaliste. Jusqu’à Gueorgui Pinkhassov qui conjugue photographie et poésie : « La poésie advient lorsqu’il y a métaphore. Elle n’est pas programmable : elle apparaît au passage et soudain la rime est là ».
Bonansa, Huesca, Alto Aragon. Photo : T. Guinhut
Au-delà du reportage de commande, parfois ici présent, l’observateur indiscret, et cependant furtif, capte les instantanées d’une ville avec un appétit renouvelé pour la vie intime et sociale, pour les comportements inaperçus, les poses insolites. Pour ce faire le noir et blanc a longtemps été prôné par Magnum, le pensant synonyme d’authenticité, à moins qu’il s’agisse de conservatisme ; alors que des photographes étaient taxés de « vulgarité » (selon Henri Cartier-Bresson) et de facilité commerciale lorsqu’ils utilisaient la couleur. Pourtant Harry Gruyaert, David Alan Harvey, Bruce Davidson, ou l’Iranienne Newsha Tavakolian, surent lui offrir ses lettres de noblesse en dopant leurs images de signaux esthétiques.
Est-ce à dire que saisir au vol un instantané urbain interdit la beauté ? L’évidence réaliste d’Elliott Erwitt, dont le noir et blanc saisit ses personnages non sans humour, capte miraculeusement le visage grave d’un enfant au travers d’un véhicule dont la vitre est marqué d’un impact étoilé qui masque l’œil. L’esthétique compositionnelle permet l’irruption d’une émotion métaphysique. Cependant Léonard Freed professe : « Tout ce qu’on voit dans la cadre doit être essentiel. La perfection, ici, n’est pas de mise. Cela tuerait tout ». Entre réalisme du quotidien et expressionnisme frappant, entre engagement documentaire, voire social et politique, et esthétisme graphique et coloriste, les photographes construisent, croisent et créent, souvent à leur insu, une beauté inédite à qui sait regarder ces clichés.
Alternée avec des traversées thématiques, « Temps libre », « En chemin » (au sens des transports), « Faire son marché », et des « Regards sur Paris », Londres, New-York et Tokyo, cette généreuse énumération des photographes de Magnum est non seulement une aventure collective de plus d’un demi-siècle, marquée par maintes personnalités fortement individualisées, mais aussi une découverte planétaire, où les rues de la Street Photography débouchent sur des bouillonnements plastiques sans cesse renouvelés et un humanisme judicieux. N’oublions pas, avec Henri Cartier-Bresson, que « la réussite dépend de l’étendue de sa propre culture générale, des valeurs que l’on porte en soi, de sa clarté d’esprit et de sa vivacité ». Et si à cet égard il n’y a pas de culture générale sans bibliothèque photographique, ne doutons pas que ce beau livre y contribue.
Comment le réaliste Joel Meyerowitz, né en 1938, est-il devenu platonicien ? C’est implicitement qu’il répond à la problématique, car publiant son album il l’appelle Rétrospection, commençant par ces plus récentes images, jusqu’aux plus anciennes. Mais plus exactement, pour reprendre le titre original : Where I Find Myself. Il affirme en quelque sorte avoir commencé par observer et reproduire le réel, jusqu’à, sans le quitter, en goûter la quintessence. De 1962 à 2016, il est allé photographier « dans la rue », pour aboutir enfin à la plus haute visibilité de l’objet.
Du regard de son Leica, et sur les traces du photographe Robert Frank dont l’œuvre magistrale reste Les Américains[3],il fouille d’abord les artères et les recoins de New-York. La ville est un théâtre pour l’image, cocasse parfois, grandiose, dramatique… En couleurs, plus souvent en noir et blanc, les portraits saisis au vol abondent. Mais la couleur, « plus complète », a sa préférence, surtout lorsqu’il juxtapose dans une double page deux vues de la même scène, en noir et en couleurs. Qu’il s’agisse des Etats Unis « au temps du Vietnam », ou de l’Europe, une telle quête de scènes marquantes donne évidemment lieu à des résultats surprenants, sinon inégaux, des « incidents farfelus », comme la rencontre de la promenade d’un singe et d’un bébé.
Se détachant de l’influence de Robert Frank et d’Henri Cartier-Bresson, il transcende l’espace au moyen d’une chambre photographique sur trépied. Capter des instants de lumière exceptionnelle, la grâce soudaine d’un paysage de bord de route ou d’une piscine de bord de mer au crépuscule, ou pointer une figure, une attitude, c’est, dit-il, voir « le moment atteindre son point d’élucidation, l’incontestable apogée de l’instant ». Comparant les arts et les techniques, il ose avec justesse : « La photographie de rue, c’est du jazz. La chambre, du fait de sa lenteur, est plus classique, plus méditative ». Dès lors les portraits deviennent plus pensés, profondément empathiques. Par la suite, ciel, mer et lumières vaporeuses glissent vers une abstraction épurée. Jusqu’à figurer poétiquement les quatre éléments.
« Être artiste est affaire de conscience ». Or il est paradoxal de magnifiquement fixer et d’éprouver une jouissance esthétique devant une belle catastrophe meurtrière. L’effondrement des tours du World Trade Center est une « scène de crime », témoignant de la mort cruelle, de l’abjection terroriste. Cependant Joel Meyerowitz en offre une scénographie grandiose digne d’un Crépuscule des dieux wagnérien. L’immense ruine fumeuse est un corps écorché. Témoignage bien sûr d’un événement lourd d’arrière-plans civilisationnels et barbares, et prolixe en conséquences pour l’Histoire, catharsis (ou purgation des passions) certainement.
Joel Meyerowitz.
Autre concept venu des grecs : l’essence des choses. D’après Platon, il y a deux aspects des étants, l’essence proprement dite, telle qu’elle s’offre au pur regard des esprits et se laisse concevoir par la seule cogitatio, et la réalité sensible qui n’en est que l’ombre et l’image. C’est ce que dit Socrate des choses dans le Phédon : « Or les unes, tu peux les percevoir à la fois par le toucher, la vue, et tous les autres sens ; mais les autres, celles qui restent mêmes qu’elles-mêmes, absolument impossible de les saisir autrement que par l’acte de raisonnement propre à la pensée ; car elles sont invisibles, les réalités de ce genre[4] ».
Offrir au pur regard de l’esprit l’essence de l’objet, « le beau en soi[5] », c’est à quoi, dans une démarche platonicienne, s’attache Joel Meyerowitz, à partir de 2012, lorsqu’il pose devant une vulgaire bâche brune, et discrètement soutenue par un bout de bois, une feuille automnale que la lumière dore. Ou de vieux tubes en laiton, des flasques d’étain rouillé, des boites de fer-blanc, voire un crâne, qui deviennent les personnages d’un « Teatrino ». La brute matérialité de l’objet devient, par la vertu de la photographie et de l’art, pure intellection et parfaite esthétique. Et s’il fallait livrer le symbolisme mis en scène par Joel Meyerowitz, n’a-t-il pas pris soin de retrouver une « nature morte » de 1964, qui n’était qu’un « test », pour en relever les clés ? « Les objets sont : Photo de moi enfant, Toupie (jouet, joie), Graines (jeunesse, fertilité), Bulle de verre (bouteille / impermanence), Baromètre / horloge / boussole (trouver ma voie), Fruits séchés (vieillesse), Fleurs (fragilité), Montre (mesure du temps) ».
Ainsi l’intelligente discrétion des textes, associée à des reproductions d’une qualité splendide, concourt à un album essentiel pour comprendre l’histoire de la photographie et en apprécier la théorie et la plastique esthétiques.
Robert Adams, que l'on ne confondra pas avec Ansel Adams (1902-1984), autre photographe américain et grand lyrique des majestueux paysages naturels des Rocheuses américaines, nous offre un bouquet de six Essais sur le beau en photographie, parmi lesquels Vérité et paysage, La Beauté en photographie, Photographier le mal et Réconciliations géographiques, titres qui reflètent un cheminement autant plastique que théorique.
Né en 1937, Robert Adams fit en 1975 partie de la fameuse exposition New Topographics qui permit de reconnaître une génération de photographes attentifs aux paysages altérés par l'homme. Parmi ses images, ce sont arbres brisés comme des crayons, déboisements, nature rayée et empoussiérée par les aménagements périurbains, décharges en plein déserts, graphisme routiers, branches comme dessinées, ombres portées sur l’habitat pavillonnaire, contrastes époustouflants entre les traces humaines et les grands espaces américains... Cependant, toujours, il cherche à donner une qualité intemporelle à ses images. Ce qui passe souvent par un minimalisme proche de l'anorexie. Non sans « Beauté », mot qui n'est plus « obsolète, convenant aux urnes funéraires », mais « le but véritable de l'art », le « synonyme de la cohérence et de la structure sous-jacentes à la vie », formules que l’on ferait bien de méditer à une époque où, trop souvent, l’art contemporain[6] fait mine de décrier la beauté[7], par incapacité peut-être…
Pour Robert Adams, chaque photographie doit être, au-delà de la banalité du prétendu reflet objectif de la réalité vraie, une « métaphore, apte à suggérer des ressemblances entre ce qui est connu et ce qui l'est à peine ». Une photo de paysage se doit d'être à la fois « géographique, autobiographique et métaphorique ». « Quel degré de proximité une photo devrait-elle entretenir avec les apparences, y compris dans la description d'un miracle ? » se demande-t-il. De même, il interroge les contradictions et leurs résolutions dans le mystère photographique: dévastation par une tornade et sensation d'ordre, de paix, dans une seule image de Franck Gohlke : « l'affirmation d'un sens au cœur de l'apocalypse ». On le voit, la quête de Robert Adams est autant celle de l'artiste esthète que celle du sage.
Sans rien d'une mystique trop appuyée, ni idéologiquement engagée, voici un des plus fins et beaux essais jamais écrits sur la photographie, tout simplement. Faut-il se demander si Robert Adams, à la recherche de l'image soignée, idéale et signifiante, jusque dans le quotidien pourtant parfois trivial, naturel et artificiel de l'immense continent américain, est l’acmé de la photographe platonicienne aux côtés de Joel Meyerowitz ?
Toute photographie est tiraillée entre le réalisme, d’occasion ou assumé, et une quête de cette essence qui n’est peut-être qu’une fiction, un désir de transcendance tentant de pallier à nos manques. Sans nul doute pourrons-nous le vérifier jusque lorsque nous jouons avec nos smartphones, entre l’instant aussitôt détruit de Snapchat et le fantasme d’immortalité de nos corps reproduits au cours d’un instant de notre fugacité. Entre temps et espace la photographie est cet art paradoxal qui voudrait les contenir et les dépasser. Qui voudrait être présence et acte, témoignage et engagement, refus ou grâce de l’esthétique. De ce débat d’art témoigne La Photographie contemporaine réunie par Michel Poivert, pérégrination en images, aussi soigneusement commentée qu’illustrée. Une centaine d’artistes sont réunis en cet indispensable volume documentaire et pensant, balayant le spectre depuis le photojournalisme jusqu’aux plus insolites défis contre l’institution de l’art comme concept historique, en passant par les curiosités esthétiques les plus insolites, par l’anecdotique et le dérisoire, sans omettre le militantisme, la narration suggérée et la rêverie. On ne fera pas l’économie d’une réflexion éthique lorsque la photographie est réanimée, truquée, détournée par le numérique. Quelle vérité parle-t-elle au travers d’une image capturée par la vitre et vitrine du photographe, amateur, professionnel, artiste dans l’âme, si cette dernière existe, si elle est capturable par le médium…
Article très intéressant. Je connaissais tous les photographes cités sauf Robert Adams. Cela m'a donné envie d'étudier son oeuvre et de lire ses écrits. Un grand merci.<br />
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Sur Joel Meyerowitz, j'ai moins été surpris car je suis arrivé ici dans le cadre de la rédaction d'un de mes articles sur lui : https://lephotographeminimaliste.fr/joel-meyerowitz-street-photography-voyage-initiatique/<br />
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J’y analyse sa pratique de la street photography (surtout de 1962 à 1976) comme des années d’apprentissage dont l’aboutissement est le passage à la chambre grand format en 1976 et la sortie de son chef d’oeuvre Cape Light en 1978.
Merci Antoine, de votre indulgente lecture et de ces remarques judicieuses...
Présentation
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Des livres publiés aux critiques littéraires, en passant par des inédits : essais, sonnets, extraits de romans à venir... Le monde des littératures et d'une pensée politique et esthétique par l'écrivain et photographe Thierry Guinhut.