Sanxay, Vienne. Photo : T. Guinhut.
Guerres d’Etats ou guerres anthropologiques ?
Pour une Histoire de la guerre par John Keegan.
John Keegan : Histoire de la guerre,
traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Régina Langer, Perrin, 640 p, 26 €.
Testostérone ou stratégie politique, la guerre est d’abord « colère », selon le premier mot de l’Iliade d’Homère. Plaisir et surexcitation virile, douleur et abomination des clans, des ethnies, des religions et des nations, cette « activité universelle » n’a pas moins une généalogie, des étapes, des métamorphoses. John Keegan put en 1993 tenter de dresser une Histoire de la guerre, sous-titrée non sans ambition: « Du néolithique à la guerre du Golfe ». S’il ne faut pas oublier que « toutes les civilisations doivent leur origine à la guerre », les compétences et les valeurs des soldats, la culture de ces derniers ne peut, selon Keegan, « être celles de nos civilisations ». À rebours des discours iréniques et lénifiants anti-guerre, à rebours également de la survalorisation de l’éthique du guerrier, il faut se demander si elle est nécessaire, pourquoi se fait-on la guerre, et surtout comment, au cours de l’Histoire, au-delà de bien des traditions guerrières, Keegan peut affirmer qu’il n’existe plus qu’une seule culture militaire…
À quelque chose malheur est bon, dit-on. En effet, John Keegan, réformé à cause d’une maladie d’enfance qui le laissa handicapé, ne put mettre le pied sur aucun terrain d’action militaire : à son grand regret. Bien d’autres (y compris l’auteur de ce modeste compte-rendu) auraient apprécié d’être mis à l’écart des gloires et des tragédies. Et plutôt que de se morfondre, il choisit de consacrer sa vie à l’art de la guerre, en enseignant à la Royal Military Academy de Sandhurst, en écrivant des essais sur La guerre de Sécession, sur les deux Guerres Mondiales, mais aussi sur L’Art du commandement, d’Alexandre à Hitler[1]…
L’essai de John Keegan a le mérite de poser des questions cruciales. Animaux culturels, nous sommes, dont l’une des constantes anthropologiques est d’être des « créatures sanguinaires », rarement très pacifiques, sans cesse opposées par des luttes diverses, comme l’a montré Hobbes. Aujourd’hui, si la violence paraît une « aberration culturelle », ne restera digne, pour lutter contre elle, que la « guerre civilisée ». Ce qui se définit ainsi : « le port légal d’armes –selon un strict code d’éthique militaire et dans le corpus d’une législation humanitaire- a été accepté comme une nécessité pratique » ; hors par les pacifistes, voire par les authentiques libéraux qui se méfient de la propension des Etats à s’approprier la guerre au dépens de ses citoyens qu’ils convient à des « scènes d’abattoir ».
Hélas, la théorie clausewitzienne de la guerre comme « continuation de la politique par d’autres moyens », munie d’ « armées disciplinées et rétribuées par un Etat bureaucratique », se voit sans cesse débordée par les guerres sales, les rebelles, les terroristes de la guerre sauvage… Comme les Cosaques qui garantissaient, pendant la Campagne de Russie, « une orgie de pillages », et pour qui « la guerre n’avait rien de politique, elle était une culture et une façon de vivre ». Ce qui est également vrai pour les hordes de Gengis Kan, mais aussi pour les pillards mahométans (dont la foi commande la guerre). On apprend ici le secret de leur guerre éclair qui leur permit de conquérir, au VIIIème siècle, les deux tiers de la Méditerranée : face à des armées en lignes, leur technique de razzias, de fuite et de harcèlement fut et reste payante… Ce qui permet d’opposer les guerriers individuels, comme les samouraïs, fiers de leur courage, aux rangs des régiments de soldats désindividualisés par une tactique rationnelle et efficace, mais fauchés par la mitraille à partir du XVIIIème siècle et surtout pendant la grande guerre de 1914. Ainsi, comme le montre John Keagan, il y a bien des cultures de la guerre, et non une seule.
Le soldat, quoique enrégimenté, ne vaut pas cher sur le terrain s’il n’est pas animé par la conviction : révolutionnaire par exemple, comme ceux de la première république et de Napoléon, résolus à libérer l’Europe des aristocraties monarchiques, ou religieuse, comme les guerriers d’Allah. La passion du combat est un fil rouge qui fait les victoires ; unie aux technologies et aux stratégies, sa gloire est assurée, non pas le bien-fondé de son éthique. Car il s’agit là également de l’histoire des techniques, avec des constantes étonnantes : le char de guerre, apparu vers 1700 avant J.C., venu d’Egypte, de Mésopotamie et des steppes d’Asie, préfigure le char de la Seconde Guerre mondiale et de celle des Six jours.
John Keegan découpe son Histoire de la guerre en quatre grands thèmes originels, presque mythiques, qui sont autant d’âges de l’action et de la pensée : la pierre des premières armes et des fortifications (jusqu’à la muraille de Chine), la chair des chevaux et des hommes enrôlés parmi les armées, sans oublier « ravitaillement et logistique », le fer de l’armement, le feu enfin, du « feu grégeois » des Byzantins, en passant par le canon, jusqu’aux missiles et aux têtes nucléaires. Chaque partie embrasse l’Histoire du monde, décrit des moyens et des stratégies, au service de la force. Reste à se demander si cette force est celle de la vertu au service de la paix ou celle du mal.
La réflexion de John Keegan est somptueusement bourrée de faits historiques, d’anecdotes, d’impressionnants tableaux, qui ne nuisent pas un instant à sa démonstration. Comme « les morceaux d’os ou de dents provenant de leurs voisins dans les rangs », suite à l’utilisation des armes à feu, ce qui invalide toute conception romantique ou esthétique de la guerre. En-deçà du bon sauvage, « l’homme primitif avait du sang sur les mains », avec autant de fureur qu’aujourd’hui, quoique nous y consacrions bien moins de constance lorsque nous pouvons, grâce aux structures de l’Etat libéral, vivre des décennies de paix à l’échelle de continents entiers. Entre guerre prussienne de Clausewitz et stratégie « anti-clausewitzienne du Chinois Sun Tzu, entre anthropologie, historiographie et « compétition pour des ressources trop rares », « pulsion de mort » freudienne et structuralisme, entre partisans de la conscription et de l’armée de métier, entre voies romaines et chemin de fer, John Keegan marche sur un sentier de la guerre ouvert aux multiples pistes de lecture.
Après avoir visité les contraintes géographiques des guerres terrestres et navales, le lecteur visite les Zoulous et les Maoris, les Yanomami de l’Orénoque, qui ont un « code » d’agressivité des plus terrifiants, enflammés par des hallucinogènes (on peut penser à cet égard aux islamistes du califat drogués au captagon), les Aztèques aux guerres rituelles pourvoyeuses de sacrifices humains... Les Sumériens et les Egyptiens (peu guerriers) précèdent la « phalange grecque » et « Rome, mère des armées modernes » (et créatrice des officiers de carrières : les centurions), dont les stratégies de conquêtes fondent une nouvelle ère de civilisation assise sur la guerre de frontières. Les cavaliers de la steppe, comme les Huns (guerriers pour l’amour de la guerre), menacèrent l’Empire romain, malgré son cruel impérialisme en fin de course, au point d’imposer la « barbarisation » de son armée, comme par les Wisigoths. Reste que l’on ne sait guère dater les débuts de la guerre largement organisée : à la préhistoire, à Sumer ? Peu à peu le rendement en morts va croissant, atteignant de sommets avec les conquêtes napoléoniennes, la guerre de Sécession et, bien sûr celle des tranchées. Conjointement à l’institutionnalisation de la discipline et des écoles militaires, à l’invention des mitrailleuses…
L'on pourra évidemment discuter chez John Keegan quelques affirmations risquées, telle que la guerre « est une activité exclusivement masculine ». Certes, « la vie guerrière exerce un attrait puissant sur l’imagination masculine ». Sans compter les pas si mythiques Amazones, l’évolution de l’égalité hommes-femmes entraîne les armées de métier à incorporer ces dernières, en tout volontariat ou en termes de conscription : il n’est que de considérer les Israéliennes et les Kurdes…
De même, on peut se demander si notre historien n’est pas exagérément optimiste lorsqu’il voit dans la première guerre du Golfe la coalition internationale évacuer les Irakiens du Koweït, « sans infliger de pertes à la population civile », comme « le premier véritable triomphe de la morale d’une guerre juste, depuis que Grotius en avait défini les règles au XVII° siècle ». Fallait-il pousser plus loin, écarter Saddam Hussein ? Et non pas attendre la seconde guerre du Golfe. Evacuer un dictateur sanguinaire parait être toujours une bonne idée ; sans compter que pire peut advenir : une Histoire, dont John Keegan ne pouvait tenir compte en publiant son livre en 1993. Pire est advenu : les métastases de l’Islam radical dévorent l’aire arabo-musulmane, sinon partout où ses coreligionnaires se sont infiltrés. Quelle guerre juste faut-il mener ?
En digne et redoutable concurrent de Clausewitz, John Keegan fait œuvre encyclopédique et profuse, à la lisière de l’Histoire et de la philosophie politique. Mais n’est-il pas un peu trop synthétique lorsqu’il semble affirmer pour aujourd’hui l’existence d’une seule culture militaire ? Celle mondialisée de l’Occident développé, appuyée sur ses écoles de stratégies, son industrie militaire énorme, son hypertechnologie ? La « guerre primitive » des peuples pré-civilisationnels, n’a pourtant rien perdu de son actualité. Si John Keegan cite à cet égard le conflit de l’ex-Yougoslavie, on ne pourra nier que les haines interethniques et inter-religieuses récurrentes sur la planète, en particulier les forcenés du califat islamique, gardent une dimension anthropologique profondément atavique, voire congénitale à l’être humain. John Keegan nous le rappelle cependant : « L’homme civilisé a découvert quelque chose de plus intéressant que le combat » : la philosophie politique, l’amour des siens et d’autrui, l’enseignement, l’économie, les techniques et l’art. Tous arts qui sont bien plus beaux que l’art laid de la guerre, hors celui qui réclame la légitime défense d’une civilisation…
Thierry Guinhut
Une vie d'écriture et de photographie
[1] Tous ouvrages publiés aux Editions Perrin.
Flavius Josephe : Histoire de la guerre des Juifs contre les Romains, Nyon, 1767 ;
Salluste : Guerre de Jugurtha, Alexis Eymery, 1813.
Photo : T. Guinhut.
Guerre di Stati o guerre antropologiche ?
Testosterone o strategia politica, la guerra è per prima cosa "rabbia" come prima parola del dell'Iliade di Omero. Dolore e abominio clan divertimento e l'eccitazione virili, etnie, religioni e nazioni, questa "azione universale" non meno di una genealogia, passaggi, metamorfosi. John Keegan nel 1993 poteva raccontare una storia della guerra , senza sottotitoli senza ambizioni: "Dal Neolitico alla Guerra del Golfo." Non si deve dimenticare che "tutte le civiltà devono la loro origine alla guerra," le competenze e valori dei soldati, la cultura di questi ultimi non possono, secondo Keegan, "sono quelli delle nostre civiltà." Evitando il discorso contro la guerra irenico e rilassante, anche la sopravvalutazione dell'etica guerriera, si deve chiedere se è necessaria, perché abbiamo la guerra, e soprattutto come, durante la storia, al di là di molte tradizioni guerriere, Keegan non può dire che c'è una sola cultura militare ...
In ogni nuvola è buono, dicono. Infatti, John Keegan, riformato a causa di una malattia infantile che lo lasciò disabile, non poteva mettere piede su qualsiasi campo azione militare: per il suo rammarico. Molti altri (tra cui l'autore di questo conto modesto) avrebbe apprezzato di essere lasciato fuori le glorie e tragedie. E invece di avvilirsi, ha scelto di dedicare la sua vita all'arte della guerra, l'insegnamento presso il Royal Military Academy Sandhurst, scrivendo saggi su La guerra civile, le due guerre mondiali, ma anche L'Arte di comando, da Alessandro a Hitler [1] ...
Il processo di John Keegan ha il merito di porre domande critiche. Animali culturali ci sono, una delle costanti antropologiche è di essere "creature assetate di sangue", raramente molto tranquillo, costantemente opposti da conflitti, come dimostrato da Hobbes. Oggi, se la violenza viene visualizzata come una "aberrazione culturale", resterà degna la lotta contro di essa, invece che la "guerra civile". Che è definita come: "la realizzazione legale di armi -secondo un rigoroso codice di etica militare e il corpus legislativo umanitario- è stata accettata come una necessità pratica"; dalla pace e dai liberali autentici che sono diffidenti nei confronti della tendenza degli Stati a prendere possesso della guerra a spese dei cittadini di essere in "scena come carne da macello."
Ahimè, la teoria clausewitziana della guerra come "la continuazione della politica con altri mezzi" dotati "armato disciplinato e retribuito dallo Stato burocratico" viene costantemente sopraffatto dalle sporche guerre, ribelli, terroristi la guerra selvaggia ... Come i cosacchi che hanno garantito durante la campagna di Russia, "un'orgia di saccheggio," e che "la guerra non era la politica, ma era una cultura e un modo di vita."
Ciò vale anche per le orde di Gengis Khan, ma anche per i saccheggiatori maomettani(il cui comando della guerra fede). Qui si impara il segreto della loro guerra lampo che ha permesso loro di conquistare, nel VIII secolo, i due terzi del Mediterraneo: il volto di linee armate, incursioni loro carica tecnica, perdite e molestie era e rimane ... Cosa permette di opporsi ai singoli guerrieri, i samurai fieri del loro coraggio, le file dei soldati dei reggimenti dés individualisés attraverso tattica razionale ed efficace, ma falciati dal fuoco delle mitragliatrici del Settecento e soprattutto durante la Grande Guerra del 1914. Così, come mostrato John Keagan, ci sono molte culture della guerra, non una sola.
Il soldato, anche se irreggimentato, non vale molto per terra, se non è animata dalla convinzione: rivoluzionaria, come quelli della prima repubblica e Napoleone, determinata a liberare l'Europa aristocrazie monarchiche, o religioso, come i guerrieri di Allah.
La battaglia di passione è un filo rosso che rende le vittorie; tecnologie e strategie uniti, la sua gloria è assicurata, non i meriti di etica. Perché è anche il luogo dove la storia della tecnologia, con costanti sorprendenti: il carro della guerra, è apparso intorno al1700 aC, in Egitto, Mesopotamia e steppe dell'Asia, prefigurano il carro armatodella Seconda guerra mondiale e dei Sei Giorni.
John Keegan ha tagliato la Storia della guerra in quattro temi originali, quasi mitici, che sono di tutte le età di azione e di pensiero: la pietra delle prime armi e fortificazioni (la Grande Muraglia Cinese) la carne di cavalli e uomini arruolati nell'armata, per non parlare di "approvvigionamento e la logistica," armamento di ferro, il fuoco, infine, il "fuoco greco" dei Bizantini, attraverso le armi, i missili fino alle testate nucleari.Ciascuna parte abbraccia la storia del mondo, descrive i mezzi e strategie al servizio del potere. Resta da chiedersi se questa forza è quella della virtù al servizio della pace o del male.
La riflessione di John Keegan è sontuosamente ricca di fatti storici, aneddoti, dipinti impressionanti che non danneggiano un attimo la sua dimostrazione.Come "pezzi di ossa o denti dai loro vicini nei ranghi", seguito l'uso di armi da fuoco, che invalida qualsiasi disegno romantico o estetica della guerra. Sotto il buon selvaggio ", l'uomo primitivo aveva sangue sulle sue mani", con altrettanta furia oggi, anche se con meno costanza, in modo che attraverso le strutture dello Stato liberale, oggi possiamo vivere decenni di pace attraverso interi continenti. Tra prussiana diClausewitz e strategia "anti-clausewitziano cinese Sun Tzu, tra antropologia e la storiografia" competizione per risorse scarse "," pulsione di morte " freudiana e strutturalismo tra i sostenitori della coscrizione e militari scambi tra strade romane e ferrovie, John Keegan cammina su un sentiero di guerra aperta con più tracce di riproduzione.
Dopo aver visitato i limiti geografici di terra e guerre navali, il lettore visita le tribù Zulu e Maori, gli Yanomami del Orinoco, che hanno un "codice" aggressività dei più terrificanti, infiammato da allucinogeni (si può pensare di riguardo al califfato islamico drogato con Captagon), Aztec rituali fornitori sacrifici umani di guerre ... ISumeri e gli egiziani (pochi guerrieri) precedono la "falange greca" e "Roma, madre degli eserciti moderni" (e creativi ufficiali di carriera: i centurioni) le cui strategie militari di conquista hanno fondato una nuova era di civiltà seduta ai confini della guerra. I cavalieri della steppa, come gli Unni (guerrieri per bene della guerra), hanno minacciato l'impero romano, nonostante la fine dell'imperialismo crudele della razza, fino al punto di imporre le "barbarie" nel suo esercito, di Visigoti.
Tuttavia, poco si sa circa la data di inizio della guerra in gran parte organizzata: nella preistoria, in Sumer? A poco a poco cedono e i morti aumentano, raggiungendo altezze tragiche con le conquiste napoleoniche, la guerra civile, e, naturalmente, le trincee. Insieme con l'istituzionalizzazione della disciplina e scuole militari, con l'invenzione delle mitragliatrici ...
Sun Zi : L'Art de la guerre, Guy Trédaniel, 2011.
Photo : T. Guinhut.
Ovviamente si può parlare di John Keegan poche le affermazioni rischiose, come la guerra "è un'attività esclusivamente maschile." Certo, "la vita da guerriero esercita una forte attrazione sulla fantasia maschile." Oltre alle mitiche Amazzoni, l'evoluzione dellaparità di genere si traduce in eserciti professionali da incorporare anche loro, in tutto o in termini di coscrizione volontaria: si può considerare solo quella israeliana e curda ...
Allo stesso modo, ci si può chiedere se il nostro storico non è troppo ottimista quando vede nella prima guerra del Golfo la coalizione internazionale evacuare gli iracheni dal Kuwait, "senza infliggere perdite sulla popolazione civile" come "il primo trionfo della morale di una guerra giusta che il Grozio aveva definito le regole nel XVII secolo. "
Dovremmo andare oltre, rimuovere Saddam Hussein? E non fino alla seconda guerra del Golfo. Evacuare un dittatore sanguinario sembra ancora come una buona idea; oltre il peggio può accadere: una storia, tra cui John Keegan potrebbe prendere in considerazione la pubblicazione il suo libro nel 1993. Peggior successo: metastasi dell'Islam radicale divorano il mondo arabo-musulmano, altrimenti ovunque suoi correligionari erano infiltrati. Qual'è la richiesta di guerra giusta?
Un degno e formidabile concorrente di Clausewitz, John Keegan ha fatto un lavoro profuso ed enciclopedico sul bordo della storia e della filosofia politica. Ma non è un po troppo sintetica per la conoscenza d'oggi, quando sembra affermare l'esistenza di un unica cultura militare?
Globalizzato lo sviluppo occidentale, appoggiandosi sulle sue strategie di scuola, la sua enorme industria militare, la sua è iper? La "guerra primitiva" popoli pre-civiltà, ma non ha perso nulla della sua attualità.
Se John Keegan cita a questo proposito il conflitto nella ex Jugoslavia, si può negare che l'odio inter-etnico e inter-religioso ricorrenti del pianeta, in particolare nel fanatico califfato islamico, può mantenere una dimensione antropologica profondamente atavica o congenita all'uomo.
John Keegan però ci ricorda: "L'uomo civilizzato ha scoperto qualcosa di più interessante la lotta" e la filosofia politica, l'amore della famiglia e gli altri, l'educazione, l'economia, tecnica e l'arte. Tutte le arti sono molto più belle che la brutta arte della guerra, tranne la persona che l'afferma in caso di auto-difesa di una civiltà ...
[1] Tutti i lavori pubblicati dalle Edizioni Perrin.
Thierry Guinhut
Une vie d'écriture et de photographie
Traduit en italien par le site Sa Defenza
http://sadefenza.blogspot.it/2015/06/storia-della-guerra-di-john-keegan.html
L. M. P. de Laverne :
L'Art militaire chez les nations les plus célèbres de l'Antiquité et des temps modernes,
Legras et Cordier, 1805. Photo : T. Guinhut.