La parution française de Poupées crevées (1)permet enfin de retrouver le chaînon manquant dans l’évolution du romancier britannique Martin Amis (né en 1949). Après les indignations contre les barrières des classes sociales des « Angry young men », dont son père, l’écrivain Kingsley Amis, fit partie, il semble bien que le but ultime et toujours renouvelé de Martin Amis soit « réussir ». Réussir chaque roman comme un challenge, réussir son ascension sociale par la littérature, réussir à changer le chaos contemporain en succès personnel, tout en s’attaquant aux valeurs du succès et de l’argent avec l’ironie acérée, jubilatoire de la satire. Ecrivant à l’acide sur le fol aujourd’hui au lieu de sauter dans le hors-jeu d’une désuète nostalgie, il est le disjoncteur d’une génération qui voit son enfance se lever sous le signe de la menace atomique, sa jeunesse s’affirmer avec la libération sexuelle et sa maturité atteindre son acmé à l’occasion du millénium.
L'on s’étonne que Poupées crevées ait attendu un quart de siècle pour être traduit. Paru en 1975, aprèsLe Dossier Rachel(2) méprisant roman d’initiation amoureuse, c’est un Decameron ravageur d’après la libération sexuelle. Marvell anime un week-end de dope, d’alcool et de sexe, dans un presbytère converti en manoir, où chacun des dix personnages parcourt « la galerie neuronale de son propre passé ». Expérimentateur et théoricien, il manipule ses cobayes à la façon de l’écrivain qui les amène à « servir les objectifs de cette fiction ». L’itinéraire de ces riches oisifs, ou rejetons de communautés hippies, est réactivé par les vrais et « faux souvenirs » que les drogues autant que le mouvement de la construction romanesque aux récits emboîtés jettent dans les cerveaux et dans les pages. Le week-end est un révélateur et un apogée.
L’aristocrate Quentin est marié avec Celia, Andy le baiseur macho et violent est flanqué de Diana, Giles est obsédé par le cauchemar de sa dentition et par la « tristesse des rues ». Keith, leur souffre-douleur, est un « nain de cour » obèse, souffreteux, puant, digne de toutes les expérimentations et tortures. Ils reçoivent les américains : Skip, ex gamin violé par son père, et Roxeanne, sculpturale baiseuse rousse, tous deux placés sous l’autorité de Marvell qui a des théories définitives sur la libération sexuelle : les sentiments sont des « poupées crevées », on a enfin « séparé le sexe des émotions ». Baisant comme on exécute les autres fonctions corporelles, les acteurs du « Théâtre psychologique » tentent de remédier à leurs manques, déséquilibres, terreurs et béances grâce à un arsenal de drogues sensées leur apporter euphorie et oubli, force et grandeur, intensification des perceptions sensorielles et « sentiment de contrôler les choses ». L’un veut être « sexuellement excité , bien membré, violent et fort », l’autre veut se « sentir remplie d’amour ». L’énigme et le ratage du cerveau, « système mécanique » obéissant à « des phénomènes purement chimiques », seront-ils solutionnés grâce au cocktail de drogues?
La surenchère des vidéos pornographiques (zoophilie, coprophilie et meurtre sexuel) ne dépoussière plus leur ennui, leur nostalgie d’une séduction empêchée par la morale traditionnelle. Parmi les mâles impuissants, qui parviendra à satisfaire les appétits de la surhumainement belle Roxeanne ? Le nain, symbole de l’exclusion du royaume d’Eros, trouvera-t-il à satisfaire sa libido ? Après le débarras des sentiments, le syndrome du « sexe contrarié », de son échec, se rue sur les antihéros. Le « théâtre contre alternatif » ne pourra que déboucher sur des « bébés morts». L’apocalypse finale n’est pas sans faire penser à une autre jeune littérature, celles des « Cannibales italiens », dont le chef de file Niccolo Ammaniti imagina en 1996 un Dernier réveillon (3) festif et vengeur, couronné d’un explosif carnage.
Les narrateurs du Décameron pouvaient ordonner leurs récits dans une cohérence aux claires visées morales. Chacun était en possession d’un équilibre psychologique indéniable qui lui permettait de ranger sa prose sous l’éclairage de la raison. De même, Boccace, en humaniste consommé, savait devoir disposer ses dix journées et leurs enseignement en un tout reflétant l’ordre d’une société médiévale en pleine expansion, contrecarrant ainsi les effets de la peste qui les a chassé de Florence. Chez martin Amis, les personnages n’ont ni l’énergie ni la cohérence nécessaires pour assumer leurs propres récits. Seules les drogues leurs permettent de revivre, et de nous transmettre, en une schizophrénie douloureuse, leur histoire et leur psyché dévastées. Ce qui n’est possible que par la main mise et la manipulation de leur maître es drogues, leur gourou et expérimentateur fascisant : Marvell. La société démocratique des narrateurs du Décaméron, quoique élus par Boccace parmi une aristocratie de l’esprit, s’est changée en un groupuscule dont l’assomption n’est pas la connaissance mais la destruction, l’apocalypse désirée.
En toute logique perverse, Amis retourne La Flèche du temps (6) contre l’un des auteurs de l’apocalypse assénée aux juifs. Reprenant le principe d'une nouvelle d'Alejo Carpentier (« Retour aux sources » dans Guerre du temps)il fait subir à son personnage une vie à rebours. Celui-ci avance depuis sa mort en Amérique pour être en son âge mûr médecin expérimentateur à Auschwitz, et rentrer enfin dans le ventre de sa mère allemande. Au-delà du tour de force narratif, c'est un exercice continu d'ironie, épinglant le ridicule nazi, ainsi que le principe de causalité, le mythe de la formation de l'individu. L’anti-héros est le répugnant agent d’une catastrophe à la mesure du siècle.
Cette «flèche» se fait fléchettes lorsque le très médiocre héros de London Fields (7) ne sait parvenir à l'excellence que sur sa cible de concours de bistrots. Nous sommes à la veille de l'an 2000, une menace d'apocalypse colore le ciel de Londres. La flèche du millenium finira par apporter à la jeune victime son meurtrier désiré et manipulé. Les champs de Londres sont parcourus de malfrats, de vantards, de bébés monstrueux et d'un narrateur hanté par «le blocage de l'écrivain». Sur une intrigue trop distendue, la force du style reste cataclysmique. Argot et néologismes, images coup-de-poing et métaphores proliférantes, sarcasme et parodie cinglent les personnage et font d'Amis un grand styliste couplé d’un critique féroce de la décadence du Royaume Uni. Ses marionnettes n'ont aucun libre arbitre, leur destinée est biologiquement et sociologiquement prévisible, les certitudes humanistes ne sont pas leur fort, ils sont ballottés par le hasard et par des machinations qui les dépassent et que personne ne contrôle vraiment : une société pour le moins fanfaronne, inquiète et vouée à sa perte. Seuls l'humour, l'ironie et les étincelles du style peuvent rattraper les personnages aux yeux du divertissement et de la morale hésitante du lecteur. Attitude postmoderne où les propositions idéologiques et morales sont remplacées par le brio du narrateur. Ce qui fait la force du livre est moins la puissance de son contenu que la déstabilisation pratiquée à l’égard d’une ville ainsi portraiturée. Londres n’est plus la splendide métropole, le phare du monde civilisé, mais un immense faubourg sans foi ni loi, sans queue ni tête.
Certes, à l’époque victorienne, Dickens avait opéré un semblable renversement en se penchant sur les bas fonds londoniens, ses malfrats, ses enfants dévoyés et ses Grandes espérances déçues. Mais c’était pour garder et réaffirmer un point de vue humaniste selon lequel toute créature pouvait être remise dans le droit chemin. Martin Amis fait pire. Aucune rédemption ne guette ses fantoches. Au point que la victime attende et suscite son meurtrier, tandis que Londres paraît se coucher sous la menace nucléaire désirée pour être enfin changée en « champs ». Si, un siècle plus tôt, l’allégorie de Londres pouvait être une forte femme appuyée sur une lance, un bouclier, aux pieds jonchés des richesses de ses colonies, aujourd’hui Martin Amis fait de sa pute velléitaire en attente d’un sordide sacrifice une choquante allégorie d’une ville envahie d’immigrés guère plus brillants que ses traditionnels habitants, pourris de l’intérieur.
L'Information(8) est peut-être son livre le plus entraînant, le plus significatif, le plus métafictionnel. Deux écrivains paraissent d'abord s'épauler. Mais ce n'est que concurrence sauvage pour le pouvoir, le succès et l'argent. Tous deux sont des héros de merde. L'un, Richard Tull, après deux livres aussitôt oubliés que publiés, accumule les manuscrits aussi intellectuels qu'illisibles jusqu'au dernier, Sans titre, sans compter Informulé. L'autre, Gwyn Barry, après avoir tiré le diable par la queue avec son compagnon d'université, a soudain unsuccès fabuleux: Amelior, roman simplet, galvanise les foules. Tull a une femme baisable qu'il n'arrive plus à baiser et deux jumeaux accaparants, il est alcoolo et nicotiné, il traîne dans les rues, tel Laocoon, un aspirateur défaillant au tuyau serpentiforme, déconsidérant ainsi les grands mythes. Alors que Barry a une Lady riche et sexy, un agent littéraire carnassier, une tournée triomphale aux Etats-Unis... Equipée burlesque et sordide pour Tull qui l'accompagne en vue d'écrire un portrait de son rival qui, par ironie, lui est commandé.
Le roman est en fait une formidable satire des mœurs littéraires contemporaines où fric et coups bas sont de règle. L'Amelior de Barry est une utopie gentillette sans sexe, sans conflits, sans vie. Le Sans titre de Tull est une «prose aussi contournée que capricieuse » «plus rasoir que Joyce», bourrée de subtilités linguistiques, avec une «structure temporelle à huit niveaux» et «seize narrateurs peu fiables». Une caricature de ces bluettes pseudo philosophiques genre L'Alchimiste de Coelho, quand l'autre singe les excès d’auteurs postmodernes comme Gass, Gaddis ou Coover… L'Information se fait théorie du roman, montrant la décadence du genre, depuis les dieux-héros jusqu'à la comédie des «déchets de la société». Evolution parallèle aux «progrès de l'humiliation» subis par notre univers géocentrique devenu médiocrement excentrique dans le chaos cosmique. Impuissant, l’homme voit la perte de la « sensation de l’érection » aller de pair avec « la perte de la transcendance ». Après l’épopée vient « le romanesque de supermarché », « l’anti-comédie ».
Quelle est cette «information» ? L'entropie, la catastrophe de la chute du roman, « l'inévitable décomposition», la fin de la naine jaune du soleil, la crise de la quarantaine et sa pente de décrépitude ? Ou celle qui fera tomber l'adversaire, scandale de Lady qui coucherait avec des noirs et des délinquants, ou faux plagiat ? Comme lorsque Tull a droit enfin à une interview parodique, mangée par la pub, le sport et les sponsors... Férocité et humour sont les maîtres mots du style d'Amis qui manie à plaisir ironie stylistique et ironie du sort. Dommage qu'il tire sur le chewing-gum narratif pour allonger un roman splendide qui aurait pu parfois être plus concentré...Ilbrode avec délectation sur son thème favori : l'être humain est une catastrophe.
Peut-on être belle, douée de tous les dons, sereine, équilibrée, et finalement catastrophique ? Hélas oui. L’héroïne de Train de nuit (9) s’est-elle suicidée ? Impossible dans un tel contexte, malgré les preuves. Sûrement faut-il chercher un meurtrier, un mobile… Ou se rendre à l’évidence : la perfection d’une vie, quoique nourrie de conventions, est insupportable. Là réside la catastrophe inhérente au genre humain. Depuis Darwin, Nietzsche et Freud, un nombre considérable de catastrophes ont fait descendre l’être humain depuis le nombril des Dieux jusqu’au sol d’une solitude viciée : le champ de Londres, tel qu’Amis nous le décrit. Peut-on survivre avec la consolation de l’ironie et l’effervescence du style ? Malheureusement, dans ce soporifique Train de nuit, sur ce sujet tout en délicatesse, Amis n’a guère affûté l’arme de son style. La ténuité de l’argument, et peut-être sa dimension métaphysique, auraient mérité autre chose qu’une narration dont les ficelles sont empruntées à la banalité d’un télépolar qui tombe à plat.
Parmi les neuf nouvelles d’Eau lourde (10) on trouve un écho superparodique à L’Information : un scénariste peine à publier ses scripts dans de minables revues, tandis qu’un poète voit son sonnet mériter un remake chez son hollywoodien producteur… L’ironie passe par le retournement des situation usuelles et conventionnelles. Dans « L’envers du placard », le lobby des hétéros peine à s’affirmer dans une Amérique majoritairement gay. Quand à l’onaniste forcené de « Combien de fois » ce sont les héroïnes des romans anglais, plutôt que la pornographie, qui attisent son priapisme. On pense à ces récits déments de Will Self où l’interversion fait loi. Renversement des sexes dans Vice versa, renversement utopique dans Les Grands Singes (11)… Plutôt que les propositions immorales, c’est le questionnement ludique sur les mœurs qui fait de Martin Amis -et de son héritier né en 196O- un moraliste politiquement incorrect.
Grégory, l’héritier pourri d’arrogance de Réussir (12) croit, malgré son insolent succès, s’attirer notre compassion en se plaignant d’être convoité par trop d’hommes et de femmes. Terry, son frère adoptif, lâche, laid, minable, n’attire guère notre indulgence. Une fois de plus, personne ne paraît être épargné. Jusqu’à la caricature. Le brio sadomasochiste du narrateur reste seul vainqueur sur le terrain de la mise en abyme des mœurs contemporaines, manipulant et chargeant ses personnages comme on perce d’aiguilles des poupées vivantes. Où l’on voit resurgir cette récurrente dynamique romanesque construite à l’aide personnages contrastés.
Les inséparables couples littéraires, Don Quichotte et Sancho Pansa, Bouvard et Pécuchet, San Antonio et Bérurier, sont liés par une complicité, par un idéal commun, qu’il s’agisse d’aboutir au succès ou à la déception. Martin Amis, lui aussi, bâtit L’Information et Réussir en suivant pas à pas les pérégrinations d’un indissociable duo. Cependant le ciment qui unit les protagonistes est loin d’être aussi enchanteur. Richard et Gwyn, Terry et Gregory forment des couples violemment contrastés que les sentiments les plus bas, sinon pervers, sanglent dans le fil barbelé d’une impitoyable narration. La jalousie, l’envie, le mépris, la haine les lient plus sûrement que l’amitié. Abattre son rival littéraire au succès fracassant est l’obsession de Richard, sa raison d’être, sans laquelle il existerait moins sûrement qu’avec ses manuscrits illisibles. Quant à Terry, il ne peut se concevoir sans une relation profondément sadomasochiste à son riche cousin. C’est un raté, un « contre-exemple », à coté d’un Gregory qui affiche tous les signes extérieurs et intérieurs de la réussite. Du moins si l’on en croit les récits qu’en font de manière alternés les deux malheureux qui ont au moins en commun « cette simple envie d’avoir un copain coupable, un complice pour vos méfaits, un homologue pour votre honte »… Car peu à peu, le prétentieux bellâtre, beau, riche et séducteur, se révèle un narrateur peu fiable, un affabulateur. Le masque tombe. Plus minable que Gregory, il n’y a pas. Et c’est cet aveu enfin qui le rend humain. Quand au Terry méprisé, après un long couloir de déboires sexuels et professionnels, il ne s’en sort pas si mal, recouvrant comme une dignité d’homme. Le renversement de situation a placé la réussite sur le plan de l’humain. Mais que pèsent les pauvres valeurs morales ?L'argent et le sexe sont encore et toujours les clés les plus visbles de la réussite.
C'est dans Don Juan à Hull (13) qu’Amis avertit des risques encourus par celui qui ne passe pas par les diktats du moralisme présent et futur. Philip Larkin, mort en 1985, fut le poète préféré des anglais. Jill (14) fut son roman de la solitude, de la mesquinerie et du rêve... Préféré jusqu'au jour où l'on découvrit le sordide ordinaire de sa vie. Accusé de sexisme, de racisme, de radinerie et d'opinions quasi fascistes, une intelligentsia décida soudain que sa poésie ne valait plus rien. C'est ce triste amalgame que dénonce Martin Amis, qui fut son filleul. Ne comptez pas sur lui pour être l'écrivain politiquement correct de service. Mais le satiriste passionné de nos mœurs contemporaines, si. Au regard de cet opuscule dénonçant la versatilité des jugements et des valeurs, on peut se demander ce qu’il adviendra de Martin Amis. Une autre vague de moralisme risquerait-elle de le mettre à mal ? Les mémoires et mises au point d’Experience (15) accueillies avec enthousiasme par la critique outre Manche, suffiront-elles pour que le lecteur lui pardonne sa prédilection pour les figures de veules débauchés, de drogués, de victimes caressant le désir du meurtrier, pour les « champs » de dévastation de la psyché contemporaine ?
De par son insolente modernité thématique et stylistique, Martin Amis se range dans la noble tradition de la satire : Horace et Boileau, Dryden, Pope et Byron. Lui aussi attaque les vices, les travers et les ridicules de son temps.Sans cesse, lesflèches de l’ironie sont tirées par l’écrivain sur ses personnages ficelés dans de prédatrices fictions, caricatures de nos sociétés. Ses pages médisantes et railleuses, sa verdeur cinglante, sa verve prolifique sont ils la preuve de son seul amusement ou de son indignation devant nos mœurs? S’il ne paraît pas se retrancher derrière la raison et la morale, c’est pour mieux confronter son lecteur aux portraits charges des ses contemporains, pour « dévouer sa vie à la vérité » selon le vœu de Juvénal, auteur latin de Satires, célèbres pour leur aigreur, leur jalousie, leur rhétorique lourde d’exagérations. En ce sens, la plupart des livres de Martin Amis sont des soties, farces bouffonnes où s’agite un peuple sot et monstrueux, pour le seul bénéfice spirituel du lecteur…
La satire va-t-elle jusqu’à l’auto-ironie ? Réussissant son parcours en flèche d’écrivain à succès,Martin Amis publiait un titre lourd de désirs et d’avertissements :Money(16) monologue de John Self (John soi-même) un nullard, un «shit hero», téléphage alcoolo et coureur de filles endetté. Les arnaques et attrape-nigauds dont il est victime ne lui sont expliqués que par Martin Amis lui-même –son contre-exemple ou son double ?- en un périlleux exercice de métafiction. L'argent et le succès, piliers des valeurs occidentales, sont ridiculisés comme miroirs aux alouettes pour benêts pitoyables. Sauf que de telles valeurs, morales ou non, sont indispensables à l’écrivain et à son lecteur pour réussir Martin Amis.
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Des livres publiés aux critiques littéraires, en passant par des inédits : essais, sonnets, extraits de romans à venir... Le monde des littératures et d'une pensée politique et esthétique par l'écrivain et photographe Thierry Guinhut.