Gallimard La Pléiade, sous la direction de Marc de Launay et de Dorian Astor,
divers traducteurs de l'allemand,
1162 p, 56 € ; 1568 p, 65 €.
Il peut paraître étonnant qu’un libéral lise Nietzsche. D’abord parce nous ne sommes pas réductibles à une seule identité, une seule obédience. Et ce n’est guère une réputation de libéralisme que lui fait le sens commun, si tant est que le sens commun connaisse réellement l’un et l’autre… Pourtant, quoique avec quelques réticences à lui opposer, le philosophe de Sils-Maria reste une urgente et stimulante nécessité pour la compréhension non seulement de l’histoire de la pensée, mais aussi l’histoire des siècles derniers ; sans compter que l’on puisse appliquer sa perspicacité à des problèmes de l’heure qui engagent notre demain. Si je lis Friedrich Nietzsche - et aujourd’hui dans les deux volumes tant attendus de la Pléiade - c’est d’abord pour son romantisme, pour sa méthode critique ensuite, enfin pour la singularité discutable et cependant stimulante de sa philosophie politique.
Longtemps je me suis couché à pas d’heure en refermant à regret un volume de Nietzsche, ou d’abord plus exactement sur Nietzsche. Si l’on ne peut qu’en partie qualifier son discours philosophique de romantique, par son aspiration sans cesse rallumée à la hauteur aristocratique de la pensée, son destin l’est absolument. C’est avec une voracité impatiente pour les faits et la gourmandise de l’exaltation adressée à celui qui pouvait passer pour un modèle, que j’ai lu des biographies : celle passionnée de Daniel Halévy, qui va du « tracé sentimental d’une vie » à « l’une des aventures les plus singulières et les plus héroïques qui aient été tentées dans l’ordre de l’esprit »[1], puis celle, plus scientifique, colossal travail d’historien, de Kurt Paul Janz[2]. Dans lesquelles suivre le parcours exceptionnel de l’adolescent qui s’arrache à l’étroitesse de l’Allemagne petitement protestante, qui, à la vitesse d’une comète, devient professeur de philologie à Bâle, publie l’éblouissante Naissance de la tragédie, devient l’ami de Wagner, non sans avoir la conviction de s’en éloigner ensuite. Vient alors la douleur de son amour ébloui, impossible pour Lou Andréas-Salomé. Malgré sa santé chancelante, et grâce à elle, l’homme mûr édifia une œuvre insolite, incomprise, mêlant essai, aphorisme et poésie, errant entre Nice et l’Engadine, entre Venise et l’Allemagne, peinant, jusqu’au compte d’auteur, à publier ses livres fulgurants, jusqu’à son Zarathoustra inachevé, jusqu’à la pathétique folie… Ses embardées dans la solitude des rivages et des montagnes, dans la solitude de la méditation sont absolument romantiques ; au point que j’eus tendance à préférer la grandeur exaltante et tragique du destin à l’alacrité difficile de la pensée…
Pourtant, conjointement au plaisir du style, à la vivacité de l’aphorisme, s’ajoutait déjà dans ma lecture erratique un intérêt pour le travail critique sans cesse remis sur l’établi du philosophe. Aucune naïveté n’est possible chez Nietzsche. Les comportements et les opinions convenus sont déshabillés. Il est le généalogiste, non seulement de la morale, mais aussi des motivations et des ambitions humaines, trop humaines. Il est celui qui établit la genèse des supports psychologiques (en cela précurseur de la psychanalyse de Freud, voire la supplantant) et des supports historiques et sociétaux des constructions ontologiques et métaphysiques pour les balayer. Les belles vertus sont soudain pétries de racines peu ragoutantes. L’amour est alors une cupidité : « Notre amour du prochain n’est-il pas impulsion à acquérir une nouvelle propriété ? Et tout de même notre amour du savoir, de la vérité ? »[3] Ou encore : « l’amour en tant que le contraire de l’égoïsme, alors qu’il s’agit peut-être de l’expression la plus effrénée de ce dernier »[4]. Il s’agit alors autant de l’éros que de l’amour social, y compris de la justice sociale, cette hypocrisie… La critique du nihilisme (on dirait également aujourd’hui le relativisme) et du christianisme est également décapante ; tous les deux sont des produits du ressentiment des esclaves et du bas peuple qui construisent leur morale pour parvenir à dominer les puissants : « Le christianisme est un platonisme pour le peuple »[5]. Ainsi, toute la boutique des arrière-mondes, des au-delàs est balayée, la transcendance évacuée, ce à cause de leur origine médiocrement plaintive lors du refus du monde et de la condition humaine comme ils vont. En ce sens il y a une dimension aristocratique à l’acceptation de l’immanence, cet amour du destin qui conduisit notre homme à des extrémités plus mythologiques que rationnelles : l’éternel retour du même.
Photo : T. Guinhut.
L’espèce du philosophe n’est pas épargnée par la remise en question critique : « Ce sont les passions qui donnent naissance aux opinions ; la paresse d’esprit les fige en convictions[6] ». Ne doutons pas qu’il s’applique à lui-même un tel aphorisme, qui doit aussi nous alarmer, à l’occasion de notre éthique de penseur, si modeste soyons nous : « La moralité n’est que l’instinct grégaire individuel[7] ». Ou encore : « L’instinct de la connaissance aussi n’est qu’un instinct supérieur de la propriété[8] ». Quoique il faille également lire cela dans le cadre d’un éloge : « La connaissance des philosophes est création, leur volonté de vérité est volonté de puissance[9] ». Où l’on perçoit bien que ce dernier concept n’a rien de nazi, qu’il s’honore d’une dimension, d’une qualité intellectuelle et morale. D’où la nécessité de la hiérarchie des législateurs sur la plèbe démocratique, vivier de ce dernier homme que Tocqueville vit poindre dans la satisfaction béate de la majorité.
L’on sait également qu’il encourage au danger plutôt qu’à la paix : « la plus grande jouissance de l’existence, consiste à vivre dangereusement ! Construisez vos villes auprès du Vésuve ! Envoyez vos vaisseaux dans les mers inexplorées ! Vivez en état de guerre avec vos semblables et avec vous-même ![10]». Bien qu’il faille le lire moins physiquement que métaphoriquement, voilà bien un autre concept à débarrasser des lectures travesties par sa sœur, Elizabeth Forster-Nietzsche, épouse d’un antisémite notaire, lorsqu’elle piocha, coupa, recomposa parmi les fragments posthumes, pour publier La Volonté de puissance qui devint un bréviaire nazi, alors qu'il ne s'agit que d'un ouvrage qui n’a jamais existé[11]. Pourtant l’on sait que notre philosophe était un anti-antisémite convaincu[12]. Dans « Ce que l’Europe doit aux Juifs ? », il conclue : « Nous qui assistons en artistes et en philosophes à ce spectacle, nous en sommes – reconnaissants aux Juifs[13] ».
Nietzsche est-il alors un libéral ? Oui pour sa liberté de penser, pour l’individualisme du surhomme, de celui qui se développe soi-même en tant qu’œuvre. Non, de par son peu d’intérêt aux questions économiques. Non, à cause de l’importance incontournable accordée à la hiérarchie et à la subordination ; non, pour sa méfiance envers la rationalité humaine gouvernée par ses instincts et son ressentiment. Non, à cause de cette nostalgique admiration pour la fière animalité de l’homme : « Au fond de toutes ses races aristocratiques, il y a, à ne pas s’y tromper, le fauve, la superbe brute blonde avide de proie et de victoire[14] », une de ses phrases hélas récupérées par le nazisme, la séparant de son contexte d’analyse de la généalogie de la morale des faibles construite par le judaïsme et le christianisme pour supplanter celle des forts. Non encore, pour son antiféminisme : « Rien n’est d’emblée aussi étranger à la femme, rien ne lui est aussi odieux, aussi contraire que la vérité[15] ». Il exècre « une femme qui se laisse aller en présence de l’homme, peut-être jusqu’au point d’écrire un livre, au lieu d’observer comme naguère une réserve décente et une soumission rusée[16] », ce entre autres gracieusetés qui culminent avec le trop célèbre et paléolithique : « Tu vas chez les femmes, n’oublie pas le fouet[17] ». Quoique sur la photographie du trio Nietzsche, Paul Rée, Lou Andréas Salomé, c’est cette dernière qui tient le fouet… Cependant, notre philosophe aime pratiquer la contradiction (ce pourquoi l’on peut lui faire dire beaucoup, ce à quoi je n’échappe peut-être pas). Et l’on sait qu’il n’aima pas seulement Lou pour son front lumineux[18] mais pour son intelligence hors pair : « L’intelligence des femmes se manifeste sous forme de maîtrise parfaite, de présence d’esprit, d’exploitation de tous les avantages (…) les femmes ont l’entendement, les hommes la sensibilité et la passion[19] », ceci au rebours du préjugé commun. Enfin, « on ne saurait être assez tendre avec les femmes[20] »…
Daniel Halévy : Nietzsche, Grasset, 1944.
Photo : .T Guinhut
Jamais Nietzsche n’aurait pu être favorable à aucune tyrannie, être théocrate, être nazi, national socialiste donc. Il suffit de lire ce qu’il pense du collectivisme et du socialisme, qu’il soit nationaliste ou internationaliste : « Le socialisme est le frère cadet et fantasque du despotisme agonisant, dont il veut recueillir l’héritage ; ses aspirations sont donc réactionnaires au sens le plus profond. Car il désire la puissance étatique que seul le despotisme a jamais possédé, il surenchérit même sur le passé en visant à l’anéantissement pur et simple de l’individu[21] ». Il achève ce réquisitoire par « le cri de ralliement opposé : Le moins d’état possible.[22] » Autre cri pour notre temps, dans un développement sur la croyance et les religions : « Le fanatisme est en effet l’unique force de volonté à laquelle puissent être amenés les faibles et les incertains ». Ce à quoi il oppose « le libre esprit par excellence [23]». Clairvoyant, n’est-ce pas ?
Il n'est pas sûr cependant que Nietzsche connût fort bien les penseurs libéraux, d'Adam Smith à John Stuart Mill. Dans une page intitulée « Ma conception de la liberté », il commence judicieusement :« Les institutions libérales cessent d'être libérales dès qu'elles sont acquises », car le danger qui guette toute institution, même animée des meilleures intentions, est sa volonté de puissance lorsqu'elle mine celle des individus : en elle « c'est l'animal grégaire qui triomphe toujours. Libéralisme : en clair cela signifie abêtissement grégaire... » Cette dernière formule, compréhensible dans le contexte, est un oxymore, en tant que le libéralisme politique est par principe irréductible au grégarisme. Mais face à la tyrannie, « La liberté signifie que les instincts virils, les instincts belliqueux et victorieux, ont le pas sur les autres instincts, par exemple celui du bonheur[24] ».
Que pourrait de plus nous enseigner Nietzsche afin de comprendre notre aujourd’hui et prévenir notre demain politiques ? Par exemple : « Le caractère démagogique et le dessin d’agir sur les masses sont actuellement communs à tous les partis politiques : ils sont tous obligés, en raison dudit dessein, de convertir leurs principes en grandes sottises[25] ». Ainsi « la démocratie est (…) une école des tyrans[26] ». Et c’est là une des rares occurrences où il approuve Platon : car l’égalité politique ne vaut rien devant la vérité. Il y a une altitude intellectuelle, venue, outre des penseurs libéraux, entre Tocqueville et Aron, de Nietzsche qui doit nous protéger de la bassesse d’une démocratie qui ne serait plus celle des libertés.
Lire Nietzsche adossé à un rocher battu des vents de l’Engadine ? Dans la paix feutrée de la bibliothèque ? Parmi les pages des vieux Mercure de France traduits par Henri Albert, dans la bonne douzaine de volumes des Œuvres philosophiques complètes établies par Colli et Montinari, et maintenant dans la collection de la Pléiade. Après dix-neuf années d’une attente impatiente, trépignante, insupportable, voici enfin le volume II, le premier étant paru en l’an 2000, une fois de plus établi sous la vigilance éclairée de Marc de Launay, et cette fois ci assisté d’une autre expert nietzschéen, Dorian Astor, qui dirigea récemment le Dictionnaire Nietzsche[27]. Espérons que nous ne subirons pas le même intolérable délai pour le troisième volume, qui habillera Par-delà le bien et le mal, La Généalogie de la morale, Ainsi parlait Zarathoustra et les textes de la folie jusqu’à l’extinction de janvier 1889 ; au risque de ne trouver aucune librairie dans les tombes…
Reconnaissons qu’il s’agit à d’un habile découpage. Le premier Pléiade réunissait le Nietzsche que La Naissance de la tragédie avait révélé, l’examen de Schopenhauer et l’éloge de Wagner,le philologue discursif, l’homme du fondateur creuset de l’apollinien et du dionysiaque, l’homme affronté aux grandes figures de son temps. Outre les écrits de jeunesse, des textes curieux, jusqu’alors inédits en français, émaillent l’ensemble, comme des conférences Sur l’avenir de nos établissements d’enseignement, des recherches sur les présocratiques, La Philosophie à l’époque tragique des Grecs, et Vérité et mensonge au sens extra-moral.
Soudain, le voici, à l’orée de ce second Pléiade, prenant entre 1878 et 1882 son vol singulier : il s’est secoué de la lourde révérence envers Wagner, sa philosophie est moins analytique qu’éruptive. Volontiers polémique, répudiant le genre du traité, son écriture est définitivement convertie à l’aphorisme, souvent fort brefs, parfois intensément développés, sans compter une poignée de poèmes intensément lyriques. Il sait désormais, combien, loin de l’idéalisme, nous sommes Humain, trop humain ; bientôt une Aurore, qui met à mal la pureté de la morale instituée, se lève pour Le Gai savoir, celui de la critique des valeurs, de la volonté de puissance et de l’éternel retour. Il n’est plus le professeur de Bâle, mais le philosophe errant, et secoué de crises maladives, de vastes exaltations créatrices, entre Venise, Marienbad, Gênes et Sils-Maria, en Suisse…
La philologie l’amène à reconsidérer le langage : « Chaque mot est un préjugé », écrit-il dans Le Voyageur et son ombre, seconde partie d’Humain trop humain. Alors que Wagner se coule dans un christianisme languissant avec son Parsifal, Nietzsche entame sa remise en cause de l’éthique chrétienne, déniant l’origine transcendante de la morale. Au point que dans Le Gai savoir, il annonce la mort de Dieu. Certes Jean-Paul Richter, dans Siebenkaes, en 1797, l’avait précédé : « tous les morts s’écrièrent : Christ ! n’est-il point de Dieu ? Il répondit : Il n’en est point ![28] » ; mais ce n’était qu’un avertissement aux sceptiques. Pour Nietzsche l’information est définitive, même si elle reste pour beaucoup encore à caution, ce dont témoigne l’allusion platonicienne : « Dieu est mort, mais telle est la nature des hommes que, des millénaires durant peut-être, il aura des cavernes où l’on montrera encore son ombre[29]». Il faut donc à une existence dépourvue de sens ajouter une « gaya scienza », une sagesse gaie, y compris au prix de l’acceptation de l’effrayant éternel retour du même, concept que l’on pourra trouver fumeux ou témoignant de l’accord avec soi et son destin, concept finalement assez peu explicité par son auteur.
Mais en ce Gai savoir, que de pépites pour notre temps ou intemporelles ! Par exemple le « Danger des végétariens » : « les promoteurs de ces manières-là de penser et de sentir, tels les docteurs hindous, prônent précisément une diète végétarienne dont ils voudraient faire la loi à la masse : ils veulent ainsi provoquer et augmenter le besoin qu’ils sont eux-mêmes en mesure de satisfaire[30] ». Mieux : « De la plus grande utilité du polythéisme. Que l’individu puisse établir son propre idéal[31] ». Mieux encore : « Le parlementarisme, c’est-à-dire la permission publique de choisir entre cinq opinions politiques fondamentales, flatte le grand nombre de ceux qui aimeraient paraître indépendants et individuels et combattre pour leurs opinions. Mais, à la fin, il est indifférent qu’une seule opinion soit imposée au troupeau ou que cinq opinions lui soient permises - quiconque s’écarte des cinq opinions fondamentales aura toujours contre lui le troupeau tout entier[32] ».
Lire et relire Nietzsche est en quelque sorte un éternel retour de la philosophie : il a pris en écharpe les substrats de notre civilisation, antiquité grecque, judaïsme, christianisme, sans excepter le bouddhisme, pour en décaper les présupposés, le socialisme et le libéralisme également. Quant à l’Islam, il n’a malheureusement pas su, ou pas eu le temps, de faire le même travail, sauf lorsqu’il fait l’éloge de son vouloir vivre, de sa puissance : « Si l’Islam méprise le Christianisme, il a mille fois raison : l’Islam suppose des hommes pleinement virils... Le Christianisme nous a frustrés de la moisson de la culture antique, et, plus tard, il nous a encore frustrés de celle de la culture islamique. La merveilleuse civilisation maure d’Espagne, au fond plus proche de nous, parlant plus à nos sens et à notre goût que Rome et la Grèce, a été foulée aux pieds (et je préfère ne pas penser par quels pieds!) – Pourquoi ? Parce qu’elle devait le jour à des instincts aristocratiques, à des instincts virils, parce qu’elle disait oui à la vie, avec en plus, les exquis raffinements de la vie maure !… Les croisés combattirent plus tard quelque chose devant quoi ils auraient mieux fait de se prosterner dans la poussière.[33]» Entraîné par son enthousiaste déboulonnage du Christianisme, ne commet-il pas un excès répugnant, un de ces éloges de la force, qui ont pu lui être subtilisés par le nazisme ? Oublie-t-il qu’il n’aurait à peine pu penser en terre d’Islam, encore moins y publier ses livres ? En tout état de cause il n’oublie pas parmi les mêmes pages de louer le « génie » des Grecs et des Romains, leur « civilisation savante » et leur « grand art ». Si nous adhérons assez peu à l’éloge de la force aristocratique (quoiqu’elle puisse être nécessaire au service de la civilisation) dont rêvait la faiblesse physique de Nietzsche - ne savait-il pas qu’il s’agissait d’une forme de sublimation ? - il est à peine un philosophe à système et doctrine, sous la bannière duquel se ranger, nous laissant aux prises avec les seules libertés dont nous serions capables.Aussi n’oublie-t-il pas de déboulonner les idoles qui entravent la pensée : « Le "saint mensonge" est commun à Confucius, aux lois de Manou, à Mahomet, à l'Église chrétienne – : il ne manque pas chez Platon. " La vérité est là " : partout où l'on entend ça, cela signifie que le prêtre ment[33] »...
"c’est d’abord pour son romantisme, pour sa méthode critique ensuite, enfin pour la singularité discutable et cependant stimulante de sa philosophie politique..."<br />
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Well said!<br />
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Nietzsche is the beginning of the critical (Derridean) spirit of our times
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Des livres publiés aux critiques littéraires, en passant par des inédits : essais, sonnets, extraits de romans à venir... Le monde des littératures et d'une pensée politique et esthétique par l'écrivain et photographe Thierry Guinhut.