Jean-Pierre Digard : L’Animalisme est un antihumanisme, CNRS Editions, 128 p, 14 €.
Moro-sphinx de la littérature, butinant le savoir humaniste, Montaigne, au XVI° siècle, s’élevait déjà contre la cruauté infligée aux animaux. De Voltaire à Marguerite Yourcenar, une telle éthique alla s’amplifiant. Aujourd’hui, végétariens et végans vont jusqu’à réclamer la fin de la moindre chair animale. Ainsi, après Gary Francione et son Introduction au droit des animaux[1], Aymeric Caron. Partant de la prémisse selon laquelle la terre vivante est menacée par l’activité humaine, ce dernier se propose de « réconcilier l’humain, l’animal et la nature », dans son intéressant et néanmoins fort discutable manifeste végétarien et végan titré Antispéciste. Aussi demandons-nous jusqu’où faut-il respecter les animaux. Car abolir toute exploitation de nos frères non humains ne va pas sans contreparties antihumanistes, telles que le montre Jean-Pierre Digard parmi les pages de son stimulant ouvrage : L’Animalisme est un anti-humanisme.
En ses Essais, Montaigne blâmait une trop courante iniquité humaine : « Les naturels sanguinaires à l’endroit des bestes tesmoignent une propension naturelle à la cruauté[2] ». A la suite de cet humanisme étendu aux frères animaux de Saint-François d’Assise, Voltaire en ses Lumières fulmine en défendant les « Bêtes » contre « l’animal machine » de Descartes et Malebranche : « Quelle pitié, quelle pauvreté, d’avoir dit que les bêtes sont des machines privées de connaissances et de sentiments, qui font toujours leurs opérations de la même manière, qui n’apprennent rien, ne perfectionnent rien ! ». Il allègue les nids des oiseaux, l’affection et l’éducation du chien, tout en qualifiant de « barbares[3] » ceux qui le dissèquent tout vivant. Aujourd’hui il pourrait ajouter l’étonnante gorille Koko, éduquée par l’éthologue Penny Partterson, qui alla jusqu’à communiquer avec les humains, via 2000 mots, au moyen du langage des signes.
« Qui sait si l’âme des bêtes va en bas ? » demandait Marguerite Yourcenar en 1981, faisant allusion à l’Ecclésiaste : « Qui sait si l’âme du fils d’Adam va en haut et si l’âme des bêtes va en bas ?[4] » La romancière use d’un réquisitoire aiguisé contre la cruauté humaine qui fait des animaux des « déchets de l’épouvante et de l’agonie […] aboutissant aux mâchoires de ces dévorateurs de biftecks ». Si la Déclaration des droits de l’homme n’a pas empêché guerres, viols et massacres, la Déclaration des droits de l’animal (proclamée à la sauvette dans le hall de l’Unesco en 1978) n’en est pas moins nécessaire, plaide-t-elle. Cependant elle ne fait pas tout à fait la confusion entre le « Tu ne tueras point » de la loi biblique et le meurtre animal, en ajoutant, consciente de la question de la nourriture, « du moins tu ne les feras souffrir que le moins possible ». Il n’est pas sûr que le rapprochement, « il y aurait moins d’enfants martyrs s’il y avait moins d’animaux torturés[5] » puisse suffire à convaincre…
Chez le maréchal-ferrant, Buffon : Les Mammifères, Furne, 1853,
Photo : T. Guinhut.
L’utopie d’Aymeric Caron, après son totalitaire et brouillon Utopia XXI[6] est d’abord - et cela parait une relative nouveauté dans la littérature utopique - animale, écologique autant qu’humaine, dans son essai titré Antispéciste et sous-titré « Réconcilier l’humain, l’animal, la nature ». Or l’essayiste avait déjà œuvré au service de la libération de la condition animale, dans un volume nourri d’informations historiques, anthropologiques, philosophiques : No steak[7]. Il s’y livrait à un réquisitoire argumenté contre une société mondiale qui sacrifie soixante milliards d’animaux par an à son appétit.
Si l’homme est un animal politique, quelle politique doit-il observer à l’égard des animaux ? Autrement dit, doit-on les manger, comme le demandait l’écrivain américain Jonathan Safran Foer[8] ? Ce dernier s’appuyait sur quatre arguments principaux : les conditions d’élevage peu reluisantes, l’abattage d’une cruauté souvent impardonnable, la dangereuse pollution du lisier de porc et enfin la sensibilité animale.
L’essai d’Aymeric Caron est « antispécite », c’est-à-dire qu’il « considère qu’il n’y a aucune justification à discriminer un être en raison de l’espèce à laquelle il appartient ». Outre que notre philosophe (ou journaliste) de la « biodémocratie » n’emploie plus le terme discriminer en son sens premier (distinguer en fonctions de critères précis[9]) mais uniquement en terme jugement défavorable indu, il semble oublier que comme chez les hommes il existe des chats doux et d’autres agressifs, qu’il est préférable de discriminer une mygale venimeuse d’une araignée inoffensive, un virus du sida d’une blanche colombe, un ours d’une biche, un requin tueur d’une mésange… Ainsi va-t-il jusqu’à démissionner de la capacité de juger, alors qu’il ne se prive pas de condamner par ailleurs. Antispéciste est bien « Ne fais pas aux truies ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse ». Ainsi détourne-t-il avec humour l’impératif catégorique de Kant ; sauf que les truies ne se privent pas de manger d’autres créatures vivantes.
Ce qui n’empêche pas cependant d’élargir « notre cercle de compassion afin d’accorder aux animaux non humains notre considération morale ». Rien ne nous impose en effet d’infliger la souffrance aux animaux, voire d’attenter à leur « vouloir vivre ». Si Aymeric Caron ne veut pas qu’ils soient mangés, répondons qu’ils peuvent au moins être élevés dans des conditions respectueuses de leur bien-être et sacrifiés de la manière la plus sédative qui soit (ce qui n’est guère le cas dans tous les abattoirs), dans la cadre d’une chaine alimentaire qui n’exclut naturellement ni les hommes ni les animaux, dont nous sommes. Sans oublier que l’on peut modérer sa consommation de viande. Mais, avec notre essayiste, l’on ne peut être que choqué devant les tortures et les massacres inutiles infligés à des lions ou des dauphins. Avec lui, on apprécie l’empathie des animaux non seulement entre congénères, mais aussi à l’égard d’autres espèces, y compris humaine. Avec lui l’on réprouve les « conditions concentrationnaires » de la plupart des zoos et des cirques, de l’élevage, ou plutôt cet esclavage tortionnaire, car saumons, poules, canards, lapins sont industriellement saccagés, voire victimes d’un « génocide », ce qui est pour le moins un abus de langage. Faut-il, comme il le préconise, obliger sur les produits carnés des photos semblables à celles des paquets de cigarettes, montrant les atroces conditions d’élevage et d’abattage ? Et encore ne dit-il rien de l’égorgement halal…
L’on sait, hélas, que, depuis un demi-siècle, la moitié des vertébrés a disparu de la surface de la terre. Chasse, pêche, braconnage, déforestation, activités agricoles et industrielles, urbanisation… Un désastre écologique sans nul doute. Le réquisitoire est imparable. Sans oublier la vivisection, que ne justifie pas toujours la science médicale, appelée à disparaître face aux méthodes substitutives, telles les cultures de cellules.
Pourquoi ne serions-nous pas végétariens, s’il est avéré que nous n’avons besoin ni de viande, ni de poisson et autres crustacés pour croître sans déficience, s’il était avéré que le lait de nos bébés puisse être produit sans vaches ? Les végétariens sont-ils victimes d’une moins bonne espérance et qualité de vie que les omnivores, point sur lequel les scientifiques sont partagés ? Faut-il mettre en balance le végétarisme avec le régime cétogène, lui qui préfère les graisses aux sucres et féculents ? Ces deux dernières questions sont passées sous silence par Aymeric Caron. Pourrions-nous passer de fourrure et de cuir ? Interdire la corrida ? La chasse ? Les courses hippiques ? Où s’arrête la tyrannie contre les animaux, où commence la tyrannie contre les hommes ?
L’on sait que l’agriculture, en particulier bovine, est très subventionnée par l’Etat et l’Europe, pour des revenus aux agriculteurs parfois misérables. Mais ne sont-ils pas comme nous tous, saignés d’impôts et de taxes ? La Nouvelle-Zélande qui a cessé toute subvention agricole et baissé sa fiscalité est redevenue une exportatrice, en particulier de viande ovine. Quand verrons-nous une agriculture libérale et respectueuse de l’environnement et des espèces ? Quand les pesticides, sans qui la productivité se verrait décimée par l’insuffisance, voire la famine, seront-ils remplacés par des Plantes Génétiquement Modifiées de façon à ne sélectionner que les insectes réellement ravageurs. Cette solution hérisse fort notre essayiste, qui s’appuie sur l’expérience des rats de Seralini, alors que notoirement frauduleuse. En conséquence son expertise scientifique est-elle rudement soumise à caution.
Cependant, à l’irénisme animal d’Aymeric Caron, il faut opposer de nombreux arguments. Vouloir étendre la compassion humaine aux animaux n’est-il pas également anthropocentrique ? Le loup ne compatit pas à l’agneau de La Fontaine, et son retour parmi les montagnes françaises n’est pas pour lui la seule occasion de se nourrir, mais de tuer pour le plaisir, comme le chat avec la souris. Il faudrait alors convaincre les tigres de ne plus goûter la chair humaine, le moustique le sang humain et animal (notre essayiste avoue qu’il tue ceux qui l’agressent), les lions et les rats de devenir végétariens ! Sans compter les souffrances indues infligées à ceux qui sont jugés indignes de la compassion des végans : ces végétaux qui, sans cerveaux sont méprisés, alors qu’ils usent de leurs sens, comme le montre L’Intelligence des plantes[10], ces arbres[11] qui ressentent le stress et communiquent entre eux. Ainsi l’antispécisme et le véganisme étant pétris de contradictions et d’arguments spécieux, mieux vaut alors considérer que la morale humaine n’est qu’une parmi d’autres au sein du monde vivant, sans vouloir cependant choir dans le relativisme. C’est d’ailleurs ce qui ressort également d’une lecture critique de l’ouvrage collectif La Révolution antispéciste[12].
Prétendument inscrit dans la logique du sexisme et du racisme, le spécisme est alors spécieux… Aussi craindrons-nous sans peine, par les foudres du ténor de l’antispécisme, d’être qualifié d’ « animalosceptiques », ce qui serait excessif, tant nous reconnaissons les animaux comme des êtres sentients[13], autant que de climatosceptiques, ce qui est de notre part plus avéré[14]. Il y a chez Aymeric Caron, dont l’essai parfois intelligent, quoique erratique, navigue entre cosmologie, génétique, zoologie, satire de l’argent, philosophie, éthique et droit, avec une richesse d’informations non négligeable, un risque de propension à l’anathème et à la culpabilisation à l’égard des mangeurs de viande et consommateurs de sous-produits animaux qui parait frôler l’intolérance dangereuse de certains végans militants. Quoiqu’il pense à dénoncer « les militants du droit des animaux qui semblent vouloir décrocher un brevet de pureté en envoyant à l’échafaud ceux qui dévient de la ligne du Parti ». Il sait que « la revendication de la pureté révolutionnaire […] a engendré les pires horreurs » et a conscience que l’intransigeance végane dans sa supériorité a quelque chose de spéciste. D’autant que l’omniprésence des sous-produits animaux, jusque dans les médicaments, rend la pureté inaccessible. Or il n’ignore pas la distinction entre « les welfaristes et les abolitionnistes », comme Gary Francione[15], les premiers pouvant accepter la consommation d’animaux dans le respect de leur dignité, ce qui nous semble ici préférable.
Pic vert à tête rouge, Buffon : Les Oiseaux, Furne, 1853,
Photo : T. Guinhut.
Même si l’on eût aimé que la couverture de cette édition ait la modestie d’être un peu moins narcissique et anthropocentrique (ô le bel animal !), l’essai d’Aymeric Caron, tentative de révolution copernicienne des rapports homme-animal et d’« anumanisme », est à méditer, plus nuancé que l’on aurait pu le craindre, malgré des chapitres dont on se demande ce qu’ils viennent faire là, sur le bonheur, sur le sport… À cet égard, notre utopiste est pour l’entraide et contre la compétition, mais admire l’athlétisme où il se s’agit de « se dépasser » ; où est la cohérence ? Si dépasser l’autre est un vice, l’on risque de perdre l’occasion de bien des innovations, et gagner un égalitarisme mortifère.
L’orthorexie végane bute cependant sur de nombreux soucis, et pas seulement logiques. Quelques voix s’élèvent contre la doxa de l’alimentation toute végétale. On note des faiblesses chroniques, des symptômes dépressifs qu’un retour à un peu de viande et poissons suffit à désamorcer. Malgré les admonestations des alimentaires verts, il semble bien que nous soyons ataviquement omnivores, et que malgré le soin à choisir ses graines et feuillages, ses protéines végétales, dans un narcissisme et exhibitionnisme de la vertu, le véganisme entraîne des carences en zinc, fer (surtout chez les femmes) et en toutes sortes de vitamines B. Il est vrai que pour contrer ces inconvénients graves, du moins si c'est suffisant, il est possible d'utiliser des compléments alimentaires, en particulier la vitamine B 12, venue des bactéries procaryotes. Sans compter qu’il faudrait se priver de sérums, de médicaments contenant de la gélatine de porc.
Voici une sérieuse réfutation de l’irénisme animaliste : Jean-Pierre Digard et sa mûre réflexion titrée L’Animalisme est un anti-humanisme. La thèse est inscrite au fronton de l’essai, qui relève du « devoir critique ». Après une brève historique de la relation homme animal et de la montée des revendications en faveur du respect de la sensibilité animale, il pointe nombre d’incohérences. L’antispécisme, copié sur l’antiracisme, est bien une fumisterie : si les races humaines n’existent pas, les espèces animales si, car il y a bien entre elles des « barrières génétiques infranchissables ». Il s’agit d’appliquer aux bêtes un anthropomorphisme abusif en parlant de bien-être animal, alors que le bien-être humain reste en partie subjectif et si peu appliqué dans le monde, sans parler des agriculteurs et éleveurs qui connaissent un taux de suicide élevé. Préférons-lui le concept de « bientraitance ». L’on nage en plein irénisme lorsque l’on imagine que les animaux vivent en solidarité, alors que les violences sont monnaie courante ; il suffit d’observer notre chat si mignon, qui s’écharpe avec les mâles concurrents et bat des records de prédation en chassant et tourmentant rongeurs et oiseaux innocents qu’il ne mange pas toujours. L’on va jusqu’à imaginer également que les singes donnent dans la démocratie participative, alors qu’il ne s’agit que de grégarisme !
Même si des singes accèdent au langage des signes, guépards, libellules et méduses, quoique doués de sensibilité à la souffrance rappelons-le, en sont absolument incapables, et tous ne pensent ni ne créent de cathédrales, de lieder ou de centrales électriques, ni de médicaments, donc n’ont pas de culture. Animaux et hommes, quoique égaux en droit à la vie, ne sont par ailleurs pas redevable de l’égalité. Dire le contraire, c’est faire preuve de « l’hyper-relativisme dont le sociologue Bruno Latour[16] s’est fait le porte-parole » (ce qui est un peu excessif alors que ce dernier récuse les absolutismes) et qui remet en cause l’humanisme, de même que l’anthropologue Philippe Descola[17]. Philipe Muray se moquait de « cette action positive en faveur de l’égalité des chances pour le monde animal[18] ». Rappelons que seule l’espèce humaine s’interroge sur ses propres valeurs et sur le sort des autres espèces. Si elle détruit, elle protège également et il est à parier que les avancées scientifiques (si les écologistes anti-sapiens ne s’y opposent pas) rendront à la terre de son intégrité face aux actuelles pollutions qui d’ailleurs régressent dans les pays développés.
Faire d’exceptions, comme les répréhensibles violences sur des ovins vivants aux pattes arrachées dans les abattoirs, des généralités est une technique éprouvée par les animalistes pour manipuler l’opinion. D’autant qu’ils ne s’interrogent pas, ô la pleutre omission, sur l’égorgement halal qui fait fi de l’étourdissement électrique préalable à la mise à mort de nos futures côtelettes. N’oublions pas de surcroit que la domestication protège les animaux d’élevage de leurs prédateurs, hors l’homme bien entendu. Accuser l’élevage d’antiécologisme est d’autant plus stupide qu’il valorise des espaces impropres à tout autre agriculture, et permet de changer des végétaux inconsommables en viande et en lait. Pensons également que réguler des espèces invasives (sangliers, cormorans, loups) et se protéger des mangeurs d’hommes et autres scorpions et mygales n’a rien d’anti-écologique.
Pour contrer ceux qui prétendent qu’aimer l’animal permet de mieux aimer l’homme, Jean-Pierre Digard rappelle opportunément qu’Hitler était végétarien et que le III° Reich avait une législation très favorable aux animaux. Heureusement ces derniers n’ont pas de culture, ce qui les sauve d’avoir été juifs…
Ne plus consommer d’animaux, soit. Mais d’où viendra le lait pour bébé à moins d’augmenter la mortalité infantile ? Que fera-t-on des coquelets, taurillons et béliers si l’on veut leur laisser vivre leur jeunesse, car puisqu’ils ne donnent ni lait ni rejetons l’agriculture valorise leur chair. Faut-il les rendre à la nature sans garantie contre les inconvénients, ou subventionner les agriculteurs pour leur faire des mamours pendant des décennies ? Il est dommage que Jean-Pierre Digard, en son essai, ne se pose pas ces questions.
Sait-on enfin qu’aux Etats-Unis, comme le mentionne Jean-Pierre Digard, l’activisme de groupuscules animalistes très violents leur vaut « d’être classés comme la deuxième menace terroriste derrière l’islamisme » ? Comme quoi une minorité éclairée par le grand bien de la nature y trouve un exutoire pour sa violence totalitaire.
La meilleure attitude à adopter semble bien être celle du welfarisme (ou protectionnisme), c’est-à-dire une position visant à la protection des animaux et à l’amélioration de leur condition de vie, tout en ne refusant pas sa condition d’omnivore, donc en partie carnassière. Que des individus soient végans, ou véganistes, comme Aymeric Caron, grand bien leur fasse, leur liberté n’est pas à éradiquer. Mais en conservant le droit inaliénable de faire connaître leur cause, les purificateurs de la consommation animale doivent veiller à convaincre et ne pas contraindre, à n’exercer aucune violence contre qui ne partage pas leur cause jusqu’au-boutiste, plus émotionnelle, idéologique, que scientifique et intellectuelle. « Sous l’amour de la nature, la haine des hommes », disait Marcel Gauchet[19]…
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Des livres publiés aux critiques littéraires, en passant par des inédits : essais, sonnets, extraits de romans à venir... Le monde des littératures et d'une pensée politique et esthétique par l'écrivain et photographe Thierry Guinhut.