Etonnamment, il ne me fallut qu’une poignée d’instants pour découvrir un livre dont l’étrangeté, l’incongruité frappait dans la bibliothèque de notre meurtrier. Car au sein d’une salle que sa destinée consacrait aux volumes brochés de la science-fiction, ou reliés de manière sobre, grise, noire, menaçante certes, l’éclat de lumière renvoyé par une bande de plexiglass me jaillit aux yeux. Jamais je n’avais imaginé qu’un opuscule puisse être habillé de telle matière dure et glacée, blessante pour les yeux dès qu’un angle de luminosité le frappait. Tout juste s’il était désagréable au toucher, quoique parfaitement poli. Il s’ouvrit sur un titre : Le Clone du CouloirdelaVie.com. Je n’eus qu’à confier mon fessier et mon dos, avec la circonspection requise, à un fauteuil outrageusement moderne, acier courbe et cuir noir pour commencer une lecture déjà fébrile :
- Qui êtes-vous ?
- Je suis celui qui vient.
- Pourquoi ?
- Parce que je suis ton fantôme.
Ce dernier mot avait dans sa bouche absente une saveur de vieilles ailes de papillons de nuit écrasés, d’écorce de bouleau mangée de lichen...
La mécanique ridicule -et depuis des siècles usée- des cauchemars n’avait déjà plus de sens dans mon fantasme diurne. Ou dans mon rêve nocturne. Alors que le matin de la minuit écrasait les aiguilles désossées de la montre-bracelet qui étranglait mon poignet. Je m’extirpais comme une larve de mon fauteuil de cuir froissé. Les volumes du Tour d’écrou, de Frankenstein, de La Morte amoureuse m’étaient tombés sur les genoux, les chevilles, sur le tapis élimé.
- Je suis celui qui revient.
Cette fois, à moins qu’en me frottant les paupières j’avais rêvé que je me réveillai, il était bien là, en smoking crasseux, avec des doigts osseux, un sourire étroit laissant transparaitre des dents bien trop technologiques pour être naturelles.
- Je suis celui que tu seras et que tu étais.
- Pouvez-vous être plus clair ? lui demandai-je, tentant de faire front avec fermeté à sa voix éraillée, un brin nasillarde.
- Je suis le clone de toi auquel tu ne peux échapper. Car tu as souhaité, payé. Tu es mort et tu n’es pas mort.
Je crus m’en sortir avec aménité :
- Veuillez sortir, s’il vous plait.
- Mais je suis là parce que tu es là. Inséparable de toi. Quoique ta disparition n’enrayera en rien mon existence, mon éternité qui est la tienne, reproduit que tu es pour te succéder ad vitam eternam. À demain, même nuit, même nulle part et partout, cher Maxime…
J’allais m’ébrouer le visage dans la force de Coriolis de l’évier. La clarté paisible de la salle de bains aux frais carrelages bleutés, le duvet moussu et neigeux d’une serviette contre ma peau, voilà qui faisait de nouveau partie de mon réel préféré.
Même nuit en effet. À moins que ce fut la reproduction de la précédente. Il était là, miroir où je crus reconnaître mes pires défauts, dominant mon lit, mon oreiller, mon rêve :
- Te souviens-tu des locaux de la Fondation ? Du Couloir de la Vie ? Là où glissait ton corps-esprit ? Là où une lecture intégrale t’a cloné en moi-toi-même…
Je me souvenais, oui, avec la plus impeccable netteté, de la chose, de ce voyage horizontal dans la lumière. Après être entré dans le bâtiment de la Zone Technologique de Zurich, m’être miré dans la blancheur de ses parois, le cristal de sa porte double. Un personnel impeccablement silencieux aux traits anonymes. Linge de papier, gants d’ailes de libellules, masque d’air stérile. Scan intégral en sur et infra-luminescence en tunnel, code ADN et ARN, groupe sanguin, groupe tissulaire, groupe cellulaire, infographie de la moelle épinière, numérisation neuronale en surcode de Türing, fond d’œil, aura charnelle et intellectuelle, poétique épique et affective, toutes les données furent prises et enregistrées en moins d’un quart d’heure. Pour bien plus qu’un quart d’éternité…
- Tu oublies l’essentiel, reprit mon fantôme. Ensuite, imprimante par nuage d’Osborne en moins de neuf mois. Plus exactement en neuf heures, neuf minutes, neuf secondes. Puis neuf jours en cocon-sarcophage. Tout cela en dehors de tes yeux qu’il ne fallait pas blesser. Et me voilà ! Moi, ton semblable, ton jumeau, ton interchangeable, ta résurrection…
J’en restai bouche bée.
- Souviens-toi ! Le Couloir de la Vie est en fait double. Le premier où ton corps et ton esprit ont glissé pour être cartographié, enregistré, en cinq dimensions, la quatrième étant biochimique et la cinquième conceptuello-neuronale. Le second, où, par la vertu d’une imprimante cinq dimensions, c’est moi, Hortus Major, qui ait éclos, clone impeccable et définitif.
Dès le nuage de lait dans la noirceur du café, j’oubliai tout ce fatras, qui se détachait de mon enveloppe cervicale comme un vieux plâtre inutile. J’allais vaquer à mes raisonnables et légitimes occupations…
Le lendemain (quel lendemain ?), n’ignorant pas que les portes du cauchemar sont au sommeil de la raison, là où s’auto-engendrent les monstres, je le réentendis, assénant ses vitupérations :
- Sache que je suis tes pires terreurs : l’Inquisition et le fascisme, le communisme et le terrorisme, le fanatisme des lapidations. Et bien pire : le néant de l’oubli qui te condamnerait à la plus définitive des inexistences.
Cette fois-ci, il avait un pantalon fraise écrasée, une veste banane et une cravate petits pois. Un clown, un dingo ! Avec un miroir sur le visage, avant de s’évaporer dans la touffeur nocturne…
De guerre lasse, épuisé par ces nuits où ce qui restait de moi s’affalait devant la consistance assurée de celui qui se disait mon fantôme, mon double, ma reproduction, mon clone -il avait l’impudence de se dire mon ami, mon cœur, mon confident, mon amant secret !- je décidai de procéder aux indubitables vérifications du réel.
Je me rendis d’abord, après quelques heures de route, dans cette Zone Technologique de Zurich où j’avais signé le contrat, puis glissé, allongé comme un passager intergalactique, dans le Couloir de la Vie. Je reconnus en effet la bretelle d’autoroute, l’ « Aire des Technologies d’Avenir » et, parmi ses bâtiments rutilants d’inox et de verre, aux toits végétalisés et arbustifs, le hangar bleuté, se confondant presque avec le ciel à peine nuageux de l’après-midi, dont l’entrée s’acheminait par un labyrinthe de buis miniature. La porte était bien là, et, comme l’on gravait d’or au fronton des églises « Porta Coelis », la raison sociale de la Fondation gravée en argent sur verre : « CouloirdelaVie.com ».
Mais à l’encontre de mon souvenir, ou de ce que l’on m’avait persuadé de concevoir comme un souvenir, la baie de verre ne s’ouvrit pas à mon approche. Rien d’ailleurs ne permettait d’imaginer un bouton de porte, un audiophone, une présence humaine. Le nuage de la baie n’offrait à la vue que le reflet du ciel vide, qu’un ombreux reflet immature de ma personne, désemparé. Par les excroissances, les adjacences et les articulations du labyrinthe de buis, je fis le tour, en trente-cinq minutes, du bâtiment aux inusables parois d’acier poli. Sûrement, si j’avais dû dessiner le plan de ce dernier, j’aurais abouti à quelque chose qui aurait dû ressembler aux peintures abstraites et calligraphiques acérées du peintre Georges Mathieu.
De retour devant l’entrée, qui visiblement ne consentait pas à en être une, mon smartphone tenta d’appeler le secrétariat, voire la tête pensante du « Couloir de la Vie.com ». Seule une délicieuse voix féminine, plus sucrée qu’un gâteau bavarois à la crème et aux fruits confits, me répondait, ou plus exactement me répétait en boucle : « Le CouloirdelaVie.com est au regret d’être fermé pour vacances. Veuillez renouveler votre appel à une date ultérieure ». S’en suivait une alarmante répétition, en boucle, des premières mesures de l’Orfeo de Monteverdi.
Je rentrais à Genève. Pour le moins surpris, j’évitais de me laisser submerger par une quelconque inquiétude, pourtant sourde, évitant de savoir qu’une créature de la nuit se disant moi allait une fois de plus me rendre visite, réclamer d’autorité mon attention, me la sucer, me la vampiriser. Qui sait, jusqu’à la remplacer par l’autorité de sa présence, de ses impératifs physiques, intellectuels et moraux.
- Ecoute-moi bien, Hortus Minor. Je suis Hortus. Mais Hortus Major. J’ai le tiers de ton âge. La forme physique et spermatique de tes vingt ans. Mais la force intellectuelle de ta maturité. La somme de tes connaissances, de tes capacités argumentatives, y compris ce que, sans que tu t’en doutes peut-être, tu as perdu, est en moi. C’est-à-dire en plus. Je suis ton surhomme.
Le rêve - ou la réalité - se brouilla aussitôt, ne laissant qu’une persistante odeur de métal poli au-dessus de mon bureau…
Hacinas, Burgos, Castilla y Léon.
Photo : T. Guinhut.
Le lendemain, mon smartphone rappela les locaux zurichois du CouloirdelaVie.Com. En trois langues, allemand, français et italien, une voix cyclamen fit son chemin dans mon couloir auditif : « Le numéro que vous demandez est actuellement en dérangement. Veuillez renouveler ultérieurement votre appel ». Il n’y avait même plus de musique.
Cette fois il était jour, du moins me semblait-il.
- Ecoute-moi bien, Hortus Minor. Je suis ton Hortus préféré. D’ici quelques années, tes forces, physiques, affectives, intellectuelles, décroitront. Alors que je serai dans la force d’un âge insensible au temps. Pourquoi ne pas maintenant te dissoudre et te confier totalement à ce que tu es ; c’est-à-dire moi, le vrai toi ? Pourquoi résister à cette dernière et indispensable étape : l’acquiescement ? La disparition de ta conscience en voie de péremption ne signera que ta résurrection effective dans ta surconscience qui est en face de toi, qui est Hortus Major. Tu découvriras alors ton entièreté, ta solidité, ta force de vie éternelle. N’y a-t-il pas un contrat signé de ta main, de notre main ? Laisse-toi glisser, mieux qu’Alice, de l’autre côté du miroir…
Certainement j’avais trop lu Frankenstein bien avant dans les oreillers de ma nuit. Comme si entre deux chapitres s’étaient intercalées les séquences de mes rêves et cauchemars, les séquences de mes démarches administratives et scientifiques, comme si l’intrus et comédien, envoyé plus ou moins bien programmée du CouloirdelaVie.com, avait entrebâillé autant la porte de ma conscience que de ma chambre.
N’importe quoi ! Les seuls intestins du cauchemar, les flatulences de la spéculation nocturne… À moins que quelque chose de rationnel, un seul fait, se soit glissé sous ce délire. Cette fois le numéro de Couloir de la vie.com, quoique toujours trilingue, comme en Suisse il se doit, ne savait plus que répéter : « Le numéro que vous demandez n’est pas attribué ». Jusqu’à ce qu’une croissanterie, une nouvelle station de téléphérique, qui sait, réponde à son tour…
Le site internet lui-même, pourtant luxueux, n’affichait plus que « Désolé. La page demandée n’existe pas ».
Soudain, je me rassérénai : s’il y avait ne serait-ce qu’un embryon de réalité à toute cette affaire, il ne devait pas manquer d’exister une trace de paiement ! En effet, consultant mon compte bancaire genevois, quelques milliers de Francs avaient été réglés à la société Neurobiotech. Comment avais-je pu oublier cela ? Ma nuit était opaque, mon jour laiteux à ce point ! Je retrouvai aussitôt l’objet du délit : le code source de l’imagerie bioneurale réalisée à mon nom. Rien moins que deux centaines de pages, pour moi illisibles, mais dont nous avions joué à croire, avec la réceptionniste et le technicien, qu’elles permettraient, dans le cadre d’une technologie qui n’avait pas encore vu le jour, de réactiver le corps et la mémoire une fois remplacée, plus efficacement certes, la résurrection des corps peinte aux fresques des églises médiévales.
Décidément le goût du réveil, parmi mes pourtant meilleurs oreillers, était moite…
- Petit Hortus minor, entendons-nous bien. La pâle copie que tu es me fatigue. Cesse de compulser cette liasse de papier qui n’est qu’une trace sans vie, destinée au broyeur de documents confidentiels. Jette-là sans tarder dans la bouche bleue de l’appareil ! Bien. Maintenant, parlons tout net. Il est impossible que nous coexistions ; j’avoue d’ailleurs ne pas comprendre ce qui autorise cette coexistence. Impérativement l’un de nous deux, puisque nous ne sommes qu’un, le même, doit disparaître. Dois-je te faire un dessin ? Je suppose qu’au moment même où je corporifiais tu aurais dû t’évanouir du même souffle. Par conséquent la politesse voudrait que tu cèdes cette place que de longtemps déjà tu as occupée. Qu’attends-tu pour t’annihiler ? D’ailleurs, tu n’y perdras rien puisque je suis toi, puisque tu seras moi, puisqu’il est de toute nécessité de supposer et d’affirrmer preuves immédiates à l’appui que ta conscience misérablement individuelle à demi, se résorbera pour se réaliser en toute puissance dans la mienne. En ton immédiate et plus que parfaite résurrection.
Je crus m’éveiller en sursaut. Quoi, ce faciès en quoi je reconnaissais l’abjection du miroir était pour moi le mal radical ! Non que je sois la bonté originelle, bien sûr… En attendant ma chambre était vide, insonore, étouffante…
- Vous n’existez-pas ! lui criai-je, exaspéré. Pas même un fantôme. À peine l’ombre noire d’un fantasme.
J’eus la sensation ridicule de m’adresser à une urne de poussière, au vide où ne sont même pas les trous noirs de la cosmologie. Seul un rai oblique agitait, depuis l’interstice des rideaux estivaux, les fibrilles et les insectes translucides de la lumière.
Mais pourquoi restais-je à Genève par cette chaleur qui engendre des monstres ? J’aurais dû rejoindre la fraicheur de la raison, à l’hôtel Weishorn par exemple, à plus de deux mille mètres d’altitude, donc au bas mot dix degrés de moins, sans compter le vent des orages, l’onction des pluies.
- C’est toi, petit animalcule, reprit mon trop cher fantôme, impavide et narquois, qui va dans un instant ne plus exister ! Il va suffire que je te touche pour que n’existe plus de toi que le vide entre tes électrons…
Malgré moi je reculai. Son index, mollement tendu comme celui du Dieu de Michel-Ange, s’approchait inexorablement de mon visage, de ma peau, de la peur de mes pores…
Il y eut une muette déflagration. Je crus un instant que la commotion m’était fatale. Mais l’infime contact de son empreinte digitale sur ma joue avait soudainement résorbé son corps, son entité, son aura, en une infinie chute de particules cendreuses, le plus souvent dorées. Elles dansèrent en groupe un bref moment, comme dessinant la vapeur d’un corps sous la douche, puis s’égaillèrent sur la blondeur fauve du parquet. Ce n’étaient plus que quelques cendres comme de papier journal après la crémation, quelques écailles infimes comme venues de la desquamation d’un tableau pré-Renaissance à fond d’or, là où l’on représentait les saints et leurs auréoles généreuses. Un souffle d’une fraîcheur relative venu du changement de temps annoncé passa par les fentes des persiennes et balaya ce qui n’était plus qu’une absence…
Bon débarras ! Quoiqu’il ne restât pas même l’âcreté d’une poussière pour authentifier l’événement, pas même un champ de particules pour imaginer identifier l’ADN de la Créature rendue ad patres, je jubilai ! Certes, il faut aimer son ennemi, conseillait le Christ, mais en toute cette dramatique je ne m’étais guère senti la patience du martyr. Je me passais même du trophée, peau d’écorché, momie cartonnée, saint-suaire turinois (était-il nu, vêtu ?), qui aurait pu signaler au monde ma victoire, même si je n’avais absolument rien su faire pour elle.
Depuis combien de temps durait cette histoire ? Un mois ? Une semaine ? Quelques interstices du cauchemar nocturne, du fantasme gourmand et du rêve éveillé peut-être. À moins qu’il s’agisse des éclats de la création d’un savant fou qui m’aurait manipulé, d’un artiste qui m’aurait écrit…
Toute cette histoire n’était évidemment que celle d’une poignée de nuits caniculaires dans des draps en sueur. Ou d’une seule. Entrecoupées de réveils, de bribes de cauchemar, de verres d’eau glacée… Le matin était bien là, déjà torride. Cependant, à mon plus grand soulagement, une ribambelle de cirrus voluptueux s’étalait au travers du bleu du ciel, présageant pour la soirée l’arrivée d’un front froid, de pluies fraiches et d’automne précoce.
Je me jetai sous la douche, sur un thé à la menthe, des confitures de litchi et des pains aux noisettes, heureux de vivre, d’être unique et singulier.
Devais-je alors tirer, le plus rationnellement du monde, une morale de cette déflagration d’images et de sons ? Il me semblait qu’une fois de plus, les avancées scientifiques les plus audacieuses, les plus spéculatives, si elles promettaient de frôler le sol des réalités, engendraient à mon intellect défendant, moins l’enthousiasme, même circonspect, que les craintes, y compris les plus irrationnelles. Comme si l’escalier de la peur allait devoir s’effondrer parmi les couloirs de la prométhéenne catastrophe, du châtiment opposé à celui qui avait eu l’indécence coupable de forcer les lois de la nature, voire d’un Dieu, de dépasser les limites de la vie et de la mort… Une sorte d’éthique conservatrice grotesque imposait le respect obligé des contraintes dont la nature nous borne aux frontières inéluctables de la mort. Transgresser les limites de la vie serait, alors, comme auprès d’un bûcher médiéval, le péché capital, punissable du pire enfer…
Balivernes que tout cela. L’imagination scientifique et biotechnologique devait avoir droit de cité, hors de toute irrationnelle déflagration du cauchemar aussi bien diurne que nocturne.
Quand, sur le côté gauche, de mon bureau une liasse inconnue attira mon attention : quelques centaines de pages, des séries de chiffres, absolument illisibles, comme des agrégats de code-barres. Visiblement de ma plume, j’avais biffé ainsi le cartonnage jaunâtre qui servait de malhabile couverture : « Hortus ou Le Fantôme du CouloirdelaVie.com ».
Je levai les yeux de mon fauteuil d’acier et de cuir. M’extirpant de cette lecture improbable. Je m’apercevais que cette salle, au contraire des autres, n’était constituée que d’étagères d’acier brossé. Que les lampes étaient d’acier poli, que le plafond, une coupole en fait, figurait un ciel nocturne et bleuté, piqueté de constellations d’or et d’argent, dont la disposition paraîtrait pour le moins incongrue à tout astronome digne de ce nom…
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Des livres publiés aux critiques littéraires, en passant par des inédits : essais, sonnets, extraits de romans à venir... Le monde des littératures et d'une pensée politique et esthétique par l'écrivain et photographe Thierry Guinhut.