Edouard Debat-Ponsan : Simone Debat-Ponsan dans sa loge à l'opéra, 1908.
Musée des Beaux-Arts, Tours, Indre-et-Loire.
Photo : T. Guinhut.
Les Métamorphoses de Vivant.
Roman. II.
Pré-entretien avec Arielle Hawks,
prêtresse des médias.
Avec ou sans sarcasme, me demandai-je, alors que sous la douche chaude d'une salle de bain illuminée comme une scène, je rafraîchissais un corps très moyennement sculptural qui trouvait une pureté venue de la seule propreté et que je n'osais imaginer offrir à une Arielle. L'Hawks, dont la présence prochaine, par la vertu de ces lieux, ne me paraissait plus aussi inaccessible. Certainement, elle n'avait qu'à palpiter d'un cil pour engager au garde-à-vous amoureux les plus beaux corps masculins, les plus beaux esprits, même acharnés de controverse, les plus platinées des cartes de crédit internationales, et, qui sait, féminins...
Enfin couvert d'une veste intacte et neutre, d'une chemise aux plis parallèles et blancs, je me surcreusais ces réflexions dans le boudoir vert - à cause d'un Gobelin chargé de feuilles, herbes, mousses qui avaient pris au piège un lapin bistre - boudoir uniquement peuplé, à part moi, de roses nombreuses et intimidantes. Heureusement, je n'étais pas parfumé. Même l'odeur un peu énervante de l'attente serait gommée par l'atmosphère capiteuse qui me baignait. Le livre miniature que j'avais glissé dans ma poche (quelques Lettres à Lucilius de Sénèque) ne me servit pas. M'aurait-il servi à quelque chose dans ce monde? Je m'interdis de trop fatiguer ma montre. Sur le verre d'une table basse, étaient amoncelées, en une construction calculée, plusieurs années de Vogue. Avec précaution, je consultais les pages brillamment colorées dont le grain parfait glissait sous mes doigts. C'était donc le monde où, naturelle, Arielle évoluait ? Bijoux compliqués, haute-couture affolante, épaules nues et toujours jeunes, mâles ténébreux qu'éclaire la certitude des comptes bancaires influents et le plaisir de se savoir les objets des femmes... Je la trouvai au bout de trois ou quatre numéros : incendiaire et froide, le regard incisif, droit sur son spectateur, une robe bleu-électrique qui était, contre le torse et les seins, une entière caresse la voilant de nudité, un demi-sourire vainqueur au coin de la défense d'une canine, une perle d'or noir à la rigole du cou, l'obscure lueur d'un tatouage représentant l'attribut masculin en érection à l'ourlet de sa cuisse, un escarpin sauvage et tressé dont l'aiguille paraissait être le croc câlin d'un caïman... J'ai trouvé ! me dis-je, cette femme est un oxymore : secrète publicité sur fond de télévision élitiste, jour nocturne, brune platine, fantasme solitaire des foules, vierge auto-proclamée se livrant à tous les récits de l'écran, exhibitionniste réservée... Plus loin, une autre photographie la montrait frileusement emmitouflée de fourrures de panthère albinos, dans le cadre d'une campagne pour la protection des animaux synthétiques, et c'est à peine si la douce épée de son arête nasale apparaissait, un sourcil perceptible, une blondeur d'éclair...
Elle eut cinq minutes d'avance. Elle ne ressemblait vraiment pas à ses doubles, figée qu'elle était devant moi qui ne savais comment cacher la revue grande ouverte sur mes genoux. Ce furent cinq secondes de vide. Pendant lesquelles je trouvais ses cheveux mouillés touchants, son vaste imper qui aurait dû flotter pendouillant, son jean banal, ses bottines qui auraient du paraître brûlantes comme l'organe du chant d'un rouge-gorge bonnes pour le teinturier, ses lèvres, son nez, son expression enfin, qui aurait dû être celle de l'implacable examinatrice du jury de l'Enfer, fondantes...
- Mais vous êtes charmant ! Moi qui imaginais Vivant d'Iseye comme un ours à poil dur ! Son seul cœur impeccablement tendre par la vertu d'une écriture et d'une expérience savamment distillées sous le couvert d'un hirsutisme bougon... Que les diables des médias me fossilisent si je garde de vous l'image que je m'étais faite!
- Merci...
Je balbutiai d'abord, puis, rendu à la parole par l'échange, par l'incroyable sensation qu'elle était contre toute attente un être humain, je contrattaquai, tentant de masquer ma timidité sous une aisance affectée.
- Vous n'êtes pas non plus tout à fait celle que j'attendais. Vous aussi vous vous mouillez sous la pluie, les parapluies n'ont pas été prévenus qu'il vous faudrait une haie d'honneur. L'écran lumineux des gouttes vous sied finalement aussi bien, voire mieux, que celui du tube à vulgarités.
Sans doute, elle savait qu'elle était belle également avec l'ornement d'une sévère dépression atlantique nord.
- Trêve de compliments mi-figue mi-raisin. Qui êtes-vous, Vivant d'Iseye?
Pourquoi, malgré la réputation de votre dernier livre, vous êtes-vous jusque-là jalousement gardé de toute apparition publique, de tout photographe, de tout entretien? Pourquoi avec moi ? Que vaut cette concession au vulgaire ?
- Appelons cela conseil de marketing de la part de mon éditeur.
- Hum. Le papier d'un grand hebdomadaire eût été plus efficace, En premier lieu, du moins.
- Parce que vous m'offrez un véritable entretien. Suffisamment long. Et que vous avez promis d'en négocier l'arrangement scénique avec moi.
- C'est tout?
- Et parce que vos sujets ont toujours été éloignés de la littérature et de l'art.
- Voilà qui n'est guère galant. Et si c'était, disons, mon jardin secret...
- Parce que vous avez suffisamment d'intelligence pour ne pas être fascinée par les rockers, golden boys, têtes couronnées, stars de cinéma, de la politique et de la promotion humanitaire que vous passez sous le scalpel de votre show. Parce qu'il me semble que la littérature peut se mesurer à vous et à ce que vous représentez.
- Dois-je me radoucir ? Bien. Je suis trop affamée et fatiguée pour polémiquer. Il me semble qu'un souper nous est bientôt servi. Ah, voilà justement William...
- Si Mademoiselle et Monsieur veulent bien passer à table...
- William, conduisez mon cavalier. Il me permettra sûrement de jeter cet imper et de me pomponner en une minute record.
En effet, j'eus tout juste le temps de lire les œuvres complètes des menus et de la carte des vins - je préférais éviter de penser alors que ma lecture était empêchée par un visage humide et incisif qui flottait au plus tremblé de mon cervelet - qu'Arielle Hawks réapparut, vêtue d'un chemisier aux bandes noires et ors, ayant associé à ce mouillé qu'elle avait visiblement cultivé un film imperceptible de poudre, empruntant au cliché de la texture des pétales de rose du boudoir leur douceur d'outre-vie. Sa blondeur me parut innocemment naturelle. A moins que cet à peine frisé venu de la pluie...
Cependant, assise face à moi, le silence de ses yeux - le célèbre « bleu Hawks » qui n'était dû à aucune lentille colorée, qui, selon les commentateurs, était comparé à une lame, au claquement d'un cran d'arrêt, à une balle de fusil d'assaut, à la mort au soleil de midi dans une arène où les taureaux ont été changés en hommes, et en femmes - m'était tranquillement, méthodiquement consacré.
- Vivant, vous permettez que je vous appelle Vivant, résumons-nous. Oh, William, donnez-nous votre Tournedos Rossini. Vous verrez, Vivant, c'est plus fondant que carnassier, pour ne pas parodier ma réputation de mangeuse de viande humaine. Oh, j'espère que je ne choque pas un végétarien? Bien. Alors, accompagnez-moi dans cette saveur. Et votre salade de fruits exotiques au gingembre, voulez-vous? Vivant, résumez-vous. Votre dernier livre, Un tremblement, a un succès inespéré.
- Non. Une secrète reconnaissance, seulement.
- Un succès, dis-je, puisque je le veux. Je ne promets rien que je ne tienne. Sur aucune de vos trois couvertures, vous n'avez permis de photographie. Aucun des articles de votre press-book dont j'ai eu copie, ne propose sur vous le moindre renseignement biographique. Pas même une année de naissance au bas d'un rabat. Des entretiens refusés aux journaux spécialisés, pourtant souvent confidentiels. Rien. Votre éditeur, bien que cuisiné, est muet comme une carpe noyée. Soit dit en passant, c'est un homme que je ne conseillerais à personne de se farcir. Il me reste en travers de la gorge comme une arête avec ses « je transmettrai » pseudo-mystérieux. Vous n'avez qu'une boite postale que vous n'avez pas visitée depuis un mois. J'ai un peu fouillé dans son bureau, faut-il le dire... Vivant d'Iseve est infailliblement un pseudonyme. Emprunté peut-être, c'est tout ce que j'ai pu trouver, à une montagne des Pyrénées Occidentales, et qui compte 2173 mètres d'altitude. Ce mystère suffit à faire de vous un personnage intéressant.
- Indépendamment de l'œuvre ?
- Oui. Qu'il s'ensuive déception ou surprise heureuse au vu du faciès découvert, c'est au talent du metteur en show de lui donner relief. Vous avez bien voulu vous livrer à notre Arielle Hawks préférée. Auriez-vous trop facilement cédé au chant de la sirène bleue des média ? Qui êtes-vous, Vivant?
- Un tremblement.
- Voilà qui nous avance peu. Notez que c'est une passe à fleurets mouchetés. Puisque nous sommes ce soir dans une conversation strictement privée, absolutelv confidentielle. Non, il est trop tard pour les prises d'otage de la caméra. Mes assistants ont droit eux aussi à un peu de repos. L'arme de prise d'image repose donc au vestiaire. Nous engagerons le feu nourri des projecteurs demain en matinée, si vous voulez. Je préfère en effet qu'il en soit ainsi. J'ai eu une dure journée.
Valpuesta, Burgos. Photo : T. Guinhut.
- Avez-vous été amoureux ? Etes-vous amoureux, Vivant ?
- Eh bien Arielle, ce serait sûrement une terrible banalité de l’être de vous...
- Cher Vivant, nous n'allons pas jouer toujours au chat et à la souris. Sous la cuisante carapace du bleu de mes yeux, il y a un autre bleu dont je puis réserver les moiteurs à quelques-uns. J'ai modérément parcouru vos deux précédents titres : Une Luciole, Les Draps du temps. Mais n'oubliez pas que j'ai lu, et aimé Un Tremblement.
- Merci. J'aime croire que c'est un pli de l'âme et non un argument publicitaire.
- Voulez-vous que nous commencions l'entretien, souvenez-vous qu'il me faut une mise en scène, des lieux, par quelque chose... comme un masque, par exemple ? « Le masque de fer de la littérature ». Qu'en dites-vous? On n'y verrait que vos yeux noisette, pour mieux vous croquer...
- Parce que toute fiction est un masque ? Parce qu'il n’y a que l'anima de l'auteur pour avoir un souffle et un regard sous les masques qui ne sont pas lui ? Pourquoi pas.
- Il vous faudra modérer les obscurités du discours... Vous me surprenez, Vivant. Je m'attendais à un refus. Nous n'allions tout de même pas recourir au cliché éculé de la silhouette dans l'ombre d'un contrejour... Ou des prismes de flou sur le visage. Non. J'imagine un masque de bois. Couvert de mousse verte...
- Non, pas de mousse verte ! Lin parfaitement lisse et inoxydable. Légèrement brillant. Et pas une boite de conserve. Une mince façade. C'est tout.
- N'oubliez pas qu'il vous faudra l'ôter. Lors d'un tournant décisif de l'entretien. Il serait dommage de ne pas révéler la chair qui a ce tremblement de fossette lorsqu'elle est émue.
- Arielle, vous êtes une dangereuse et adorable troublionne de sentiments.
- Pourquoi, comme Blanchot, Salinger et Pynchon, vous cachez vous de toute apparition, de tout détail ? Protection de la vie privée ? Sainte horreur du bruit toujours faux des média ?
- Parce que je me refuse à jouer tout rôle. Je ne suis vivant, survivant, que lorsque j'écris, que lorsque je bouge, je sens et je pense dans l'arrière-bouche de mon lecteur. Lorsque mes personnages sont un autre.
- Pourtant, vous vivez, sentez et vous déplacez dans la vie qui nous est commune avant de pouvoir écrire, animer vos personnages et transmettre leurs émotions...
-Laissez-moi choisir. Proposer à autrui ce que j'estime juste. Filtrer dans le gravier grossier du quotidien et du télévisuel le peu d'or essentiel...
- Pouh! Quittez cet habit de langage pompeux. Cela vous va si mal. Vivant, montrez-vous enfin nu.
- Je parle mal. Et j'écris nu.
- Alors, pourquoi ce revirement avec moi?
- Parce que ce que vous faites est création.
- Ouf, le merveilleux compliment ! A moins que le vil flatteur ait un but précis.
- Vous avez promis. Vous apportez votre talent de metteur en show. Mais rien ne se fera, ne sera visible sans mon accord.
- D'autres, plus célèbres, n'ont pas eu vos exigences. Vous avez un univers suffisamment riche pour que nous puissions le faire mousser. Mais il ne faudrait pas que nous nous retrouvions bloqués. Qui me prouve que vous jouerez le jeu ?
- Rien. Mon envie d'entrer dans votre monde, votre imaginaire. De me métamorphoser. Par fiction. Cela doit vous suffire.
- Attention, Vivant! Peut-être ne serez-vous plus ce que vous étiez.
- Arielle, comme le génie homonyme, transformez moi...
Nous avons ri dans notre champagne...
- Ah, Vivant, j'oubliai, laisse- moi verser cette potion magique dans votre verre. Buvez cela ; je suis broyeuse d'herbes dans le secret de mon arrière-boudoir...
- Qu'est-ce que c'est?
- Rien, Ça donne seulement du peps, comme une démultiplication de personnalité.
- Non.
- Comment ? Dois-je battre des paupières, comme mon cœur a battu en lisant votre livre ?
- Bien.
- C'est goûteux, n'est-ce pas?
- Houps, le breuvage prend à la gorge, comme si je mangeais l'intérieur d'un lys...
- Tout juste, Vivant ! Le lys martagon entre en effet dans ma composition. On croyait au moyen-âge en son pouvoir de retenir l'être aimé. Vous allez être un homme, croyez-moi.
- Eh bien pourquoi pas... Grâce à vous.
- Oh, Vivant, il est bientôt minuit. Je dois être au lit avant les douze coups. Sinon je me changerai en citrouille de mocheté.
Il me sembla au contraire que l'humidité résiduelle de ses cheveux s'était évaporée en animant quelques frisettes dorées au coin de sa tempe...
- Pardonnez-moi, Vivant. Vous avez été parfait. Nous ferons mieux demain matin. Je serai toute à vous. Et peut-être passerons-nous aussitôt à la caméra.
Tintant ses bracelets aux symboles polyglottes contre les boucles, les fermeture-éclairs, elle sortit de son vaste cabas un porte-document fauve.
- Tenez, c'est pour vous : les vidéos de montage provisoire de mes derniers entretiens. C'est la série dont vous ferez partie. Ils sont d'un style, disons plus « punch », - certains fans, ou mes détracteurs, diraient « hard », « trash » - que ce que vous connaissez déjà. Il me semble simplement qu'ils sont d'une analyse plus pure, plus vive. Bonne nuit, Vivant.
Disparaissant, elle posa, dans ce petit creux derrière et en bas de l'oreille, là où le cerveau est le plus proche, un baiser plus rapide encore que son départ vers ses appartements...
Je réalisai soudain combien j'étais épuisé. Les plantes vertes moussaient autour de moi comme le champagne. Et comme le trouble que me laissait le bruit de fond d'Arielle Hawks. Aurais-je la même facilité, dans mon for intérieur, à l'appeler par son seul prénom? La pièce tournait de fatigue autour de moi. Il me sembla qu'en face de cette femme j'avais tenu grâce à la tension d'une parfaite corde vocale de diva au moment de l'air des clochettes de Lakmé, et que maintenant je me relâchais en chaos de bruits, en violoncelle éclaté sur un carrelage. Sur ce sol de pierres polies je m'appuyai pour traquer le couloir ouaté d'un labyrinthe hôtelier qui allait me conduire enfin à ma chambre. Ce n'était pas de champagne dont j’étais - quoique... - ivre. Derrière et au-delà des écrans cristallins et bombés des téléviseurs où je l'avais vue, comme on traverse les rideaux du mythe pour toucher Vénus ou Méduse, j'avais frôlé de mes doigts une phalange, pétri de mes yeux, approché malgré les roses ses fragrances de musc et d'amande brûlée, écouté la résonance directe de sa gorge sur mes tympans ; seul le goût m'avait manqué de sa peau, de l'ossature de ses pommettes sous le regard au bleu fameux qui m'avait été un moment consacré, d'Arielle Hawks elle-même...
- Je délirais ! Etais-je fou au point de l'adorer, telle une idole de pierre mouillée par les sexes qui s'y frottent pour passer dans l'au-delà... Poussant dans l'œsophage tremblant de cet escalier interminable et rouge le vibrato turlupiné de phrases aussi peu correctes que démesurément enflées. N'importe quoi, m'ébrouai-je en tâtonnant la difficulté pénienne de ma clef dans un orifice de serrure inaccessible. Voilà pourquoi j'avais toujours refusé la moindre brèche biographique, la moindre exposition médiatique : par peur panique de ne pouvoir me maîtriser, de laisser déborder en tempête, vomi et passion ces émotions que je travaillais sans cesse à discipliner, épurer, dans mes livres. Comme encadrer de cadres sages passe-partout les tableaux où s'agitent mes démons, cadenassés et enjolivés par les vernis. Seul l'appel d'Arielle Hawks m'avait décidé à relever le défi, par désir, peut-être masochiste, d’autofiction démente. Tiendrai-je demain? A quelle sauce, bouillon de poule ou piment, allait-elle me servir sur le plat de son écran?
Le lit me reçut comme une femme lascive. Si tant est que toutes les femmes soient douces, sensuelles, enveloppantes et spirituelles comme le rêve qu'on en fait. J'avais toujours à la main ce porte-documents fauve contenant trois ou quatre cassettes vidéos. Six à dix heures de programme. Je fis l'effort surhumain de me lever, avant à demi-défait mes vêtements, pour soigneusement étaler les boitiers devant le grand écran noir extra-plat qui ne ressemblait plus à une fenêtre, mais à une porte de temple et d'initiation, quoique son contenu soit plus souvent celui des supermarchés, et glisser le premier coffret à entretien dans la fente inaugurale du magnétoscope.
Appuyai-je sur la touche de mise en route ? « Play », comme sur un lecteur d'opéras tragiques et splendides. Il est sûr en tous cas que j'avais poussé Arielle Hawks dans une boite vidéo mentale hermétiquement noire, où frappait le heurtoir léonin des métamorphoses. Sans quoi je n'aurais pu m'endormir si aussitôt, si efficacement...
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Des livres publiés aux critiques littéraires, en passant par des inédits : essais, sonnets, extraits de romans à venir... Le monde des littératures et d'une pensée politique et esthétique par l'écrivain et photographe Thierry Guinhut.