Place de la Liberté, Poitiers, Vienne. Photo : T. Guinhut.
Pourquoi je suis libéral.
Suivi par deux manuels des libertés.
Libres, collectif La Main invisible, 100 auteurs,
Roguet, 284 p, 12 €.
Dictionnaire du libéralisme, sous la direction de Mathieu Laine,
Larousse, 640 p, 28,50 €.
Toute pensée politique crédible doit se donner pour but le bonheur de l’humanité, ou tout au moins la création des conditions permettant aux hommes la réalisation de leurs potentialités les meilleures. Ainsi le libéralisme ne vise pas, contrairement aux plus vulgaires préjugés, à la liberté du seul plus fort, à la tyrannie économique de quelques loups de la finance. Il est libéralisme autant politique qu’économique, ce qui ne va pas l’un sans l’autre. Ce que confirmeront deux livres collectifs qui défendent l’individualisme, Libres, écrit à cent mains, et le Dictionnaire du libéralisme.
Il n’est que de considérer les pays où le plus de liberté et d’aisance économique pour le plus grand nombre a pu être réalisé : ce sont des démocraties où le capitalisme libéral s’exerce. Les utopies communistes se sont révélées, sans exception aucune, des abominations génocidaires, du goulag soviétique au logaï chinois, en passant par les geôles cubaines et les illusions pseudo-romantiques à la Che Ghevara. Les fanatismes théocratiques réduisent à une abjecte soumission, sans parler de la femme opprimée là comme jamais. Quant aux dictatures fascistes européennes, aux abîmes de corruptions latino-américains ou africains, ils n’ont jamais vu l’ombre du libéralisme.
On oublie trop facilement que cette philosophie économique, politique et humaniste ne se passe pas d’Etat régalien, au sens où ce dernier doit garantir les libertés, dont la première de toutes, la sécurité et la justice, mais aussi celle fondamentale d’entreprendre, qu’il s’agisse d’entreprise artistique, artisanale, industrielle ou financière. Tout en respectant quelques valeurs fondamentales et indispensables sine qua non : la liberté de la concurrence, donc l’interdiction des monopoles, la clarté et la visibilité des contrats. A l’Etat, au cadre législatif, de garantir ces prémisses au-delà desquelles l’activité humaine peut œuvrer à la création des richesses et à leur accessibilité maximale. La « main invisible » du marché -pour reprendre la formule pourtant décriée d’Adam Smith- pourvoira aux adaptations nécessaires ; non sans risques certes pour celui qui a échouer dans son entreprise mais qui saura trouver un autre terrain pour exercer ses talents. Ce pourquoi, évitant l’intervention et la suradministration de l’Etat le plus souvent inapte en matières économiques, le libéralisme a confiance en les capacités humaines. Quant à celui qui n’en a guère (il y en a-t-il tant ?), celui qui n’aura plus les moyens d’assurer sa subsistance, il n’est pas interdit d’imaginer que le libéralisme ne soit pas l’ennemi de toute redistribution. A la condition que cette redistribution n’alourdisse pas le poids de l’Etat et de la fiscalité au point de décourager et de faire fuir une activité pour laquelle les justes récompenses du mérite restent l’enrichissement et la reconnaissance, y compris si cette dernière n’est que de soi à soi. A-t-on réellement essayé le libéralisme dans une France obérée par le colbertisme de droite et le fantasme ruineux de l’état providence socialiste ?
Libéralisme économique doit rimer avec libéralisme dans les mœurs. Qu’il s’agisse de la liberté homosexuelle, de celle féministe, des religions privées qui sachent rendre à César ce qui est à César et ne pas jeter la première pierre, catholicisme du pardon ou Islam des lumières, elles riment toutes avec la liberté d’expression. Sans compter que la liberté d’entreprendre vaut autant pour le commerce, l’industrie et l’écologie, que pour la pensée, la littérature, les arts…
Ne croyons pas que le libéralisme soit l’apanage des riches et puissants occidentaux. En ce sens le microcrédit de Muhammad Yunus, qui concerne la plus modeste paysanne indienne, est une formidable idée libérale. Certes, cette école politique aux facettes diverses a conscience -au contraire de l’utopie marxiste- de ne pouvoir faire descendre la manne de la perfection sur l’humanité meurtrie. Mais son réalisme, son pragmatisme, est le gage d’une prudence nécessaire, sans compter que ses qualités ont, elles, fait la preuve de leur efficacité. Francis Fukuyama, s’il n’a pas totalement résolu « la fin de l’Histoire » montre avec brio que la démocratie libérale est l’horizon souhaitable de l’humanité.
Outre les penseurs déjà cités, l’on suppose que notre libéralisme n’est pas celui de l’inculte trader aux dents aussi serrées sur sa proie que celle du monopole du crédit bancaire. De Milton à Locke, De Voltaire à Kant, de Montesquieu à Tocqueville, de Raymond Aron à Léo Strauss, d’Hayek à Boudon, nombreux sont les philosophes et les intellectuels qui se sont honorés d’être des libéraux ; sans compter l’écrivain péruvien -et récent prix Nobel- Mario Vargas Llosa, candidat malheureux à la présidence de son pays, romancier brillant autant qu’essayiste de talent… Honorons-nous de plus d’être également détestés et caricaturés par les partis d’extrême droite et d’extrême gauche, ce qui en dit long sur leurs connivences secrètes, leur passion de ce pouvoir totalitaire qu’il leur paraît si nécessaire de faire peser sur la tête d’autrui…
L’épouvantail commun du libéralisme est-il à prendre au sérieux ? Préjugés, médias et politiciens n’ont de cesse de le vilipender, de le brocarder, responsable qu’il serait de tous nos maux économiques et sociétaux. Pourtant c’est de manière opposée et cependant complémentaire que deux ouvrages tentent de plaider sa juste cause, de rendre à un public, que l’on ne dira pas inculte, mais plutôt trompé, maintenu sous le joug de l’ignorance, le sens vivant du libéralisme. Ces deux manuels collectifs s’efforcent avec succès d’aplanir les embûches placés devant qui veut s’initier aux arcanes de cette philosophie politique. Et loin d’apparaître comme des traités savants, abscons et pesants, l’un venu, de la volonté spontanée d’une poignée d’individus, l’autre d’une ancestrale et fort sérieuse maison d’édition, ils font tous les deux preuve de la plus accessible pédagogie. Qu’est-ce que le libéralisme, son histoire, son quotidien pour aujourd’hui, ses solutions pour la croissance de l’économie et des libertés individuelles ?
Libres a germé dans l’esprit de deux personnalités imaginatives : Ulrich Génisson et Stéphane Geyres. Pourquoi ne pas réunir quelques dizaines de bonnes volontés, d’auteurs, parmi le réseau qu’ils ont peu à peu liés sur Facebook et au contact des blogs, pour qu’un livre issu de la société civile et non forcément des chaires d’université puisse proposer un parcours balisé parmi les arcanes et les évidences si peu reconnues du libéralisme… Pari tenu. Ce sont cent auteurs[1], pour cent textes de deux pages, qui se sont vus confier points de repère et d’ancrage en cette pensée philosophique, économique et concrète, grâce à une progression thématique.
D’abord, les « Principes » du libéralisme, puis « Mon travail, mon argent », ensuite « Mes enfants, notre avenir », puis « Ma vie, ma décision », « Mes risques, ma protection », pour terminer par le couronnement de l’édifice, la conclusion par l’évidence : « L’état, oppression et inefficacité ». On devine que sont d’abord établies ces prémisses sine qua non : la liberté individuelle, le respect de la propriété, la clarté et le respect des contrats et enfin le dynamisme de la concurrence sans entrave. Plus loin, on dynamite avec soin et rigueur les effets pervers du protectionnisme, de l’impôt, on rétablit dans leur noblesse les marchés financiers et la spéculation, cisaillant les clichés médiatiques et marxistes. Le développement harmonieux des sociétés et des richesses au service du plus grand nombre n’est-il pas lié au capitalisme libéral, plutôt qu’aux collectivismes, keynésianismes, colbertistes et autres étatismes forcenés ? Ainsi le réalisme, la connaissance des faits, le pragmatisme éclairent-ils une nécessité occultée : c’est non seulement la liberté des mœurs et d’expression, mais aussi la liberté économique qui sont à l’origine du développement et du bonheur humains, en comptant parmi eux l’érosion continue de la pauvreté, générée au-contraire par le socialisme confiscateur, redistributeur, générateur de fonctionnaires et de subventions, bientôt asséché de dettes abyssales, et intrinsèquement liberticide.
Bien sûr, ce vade-mecum n’oublie pas un instant d’être concret, voire quotidien. A travers des exemples précis, « Le génocide batelier » (où l’on trouve quatre fonctionnaires pour un bateau !), « Taxi, vous êtes libres », « Le triste déclin du port de Marseille » (autodévoré par un syndicalisme totalitaire et égoïste et par la pénurie d’une liberté d’entreprendre corsetée par l’état) l’ouvrage, volontiers polémique, pointe les aberrations françaises qui nous acculent à l’inévitable dépression économique, sans oublier de remettre en cause les 35 heures, « le Smic français, antisocial », les monopoles…
Le maître-mot de cet indispensable opus est la concurrence. Ainsi l’éducation, la sécurité sociale, le logement, « L’écologie de marché » seraient, contre tout préjugé, à même d’être moins des problèmes que des solutions, grâce aux soins de la concurrence qui dynamise la responsabilité, la baisse des coûts et la qualité des produits, de la recherche et des services (ce dont témoigne la percée de Free). L’économie, qui n’est pas celle du « renard libre dans le poulailler libre », pour reprendre un cliché de mauvaise foi et d’inculture associé au libéralisme, doit être l’occasion pour chaque individu de développer ses capacités de travail et de création, auprès d’un état minimal, d’une « minarchie », qui se contentera d’être efficace et incorruptible dans le cadre de ses missions régaliennes : la justice, la police et la défense, nourri par un impôt équitable et fort modeste, dont le taux à ne pas dépasser devrait être inscrit dans le marbre de la constitution.
Ce sont enfin les libertés individuelles qui sont âprement défendues par Libres : qu’il s’agisse de drogue, de culture de cannabis, du droit à l’euthanasie, de la sexualité, qu’a-t-on besoin d’un état pour décider à notre place, sinon pour nous garantir contre les atteintes à la propriété, contre les violences…
Le plus stimulant de cet ouvrage, qui est une mine, est peut-être la multiplicité des courants, du libéralisme humaniste des Libertariens à l’anarcho-capitalisme. Sans compter le renoncement des auteurs à tout droit de reproduction, cohérents en cela avec une libérale mise à disposition des idées au d’autrui ; ce en quoi on ne taxera pas les Libéraux d’aride égoïsme, mais au contraire d’une réelle empathie avec une société ouverte issue des Lumières et définitivement vaccinée contre le communisme, les collectivismes, les délires constructivistes de l’état providence, et, inévitablement contre les tyrannies religieuses, guerrières et sectaires, quoique cet ouvrage n’aie pas la pertinence de penser le péril de l’Islam…
De même, le pluralisme des cent auteurs est étonnant, de tous âges et de tous milieux, de l’étudiant au retraité, ils sont employé, avocat, ingénieur, chef d’entreprise, professeur de philosophie, voire viticulteur, plombier, blogueur… Certes, de rares maladresses, des principes trop répétés, inhérents à l’exercice, doivent se pardonner, des points de vue peut-être trop dogmatiques devront être discutés (comme lorsque la volonté de libéralisation de la propriété intellectuelle se heurte justement au droit de propriété)… L’on tiendra compte alors de l’enthousiasme de nos penseurs plus ou moins professionnels et cependant assurés, par leur conviction, leur clarté. Quoique réunis sous l’égide d’un mystérieux « Collectif La Main invisible ».
Non, il ne s’agit pas en cette « Main invisible » d’une secte fumeuse tapie dans l’ombre de l’ultralibéralisme carnassier, mais de ceux qui reconnaissent la perspicacité géniale d’Adam Smith, qui, dans La richesse des nations en 1776, usa de ce concept pour signifier la collaboration de tant d’acteurs économiques qui s’ignorent et pourtant sont au service de tant de productions qui enrichissent notre quotidien et notre humanité ; ainsi que cette indéracinable loi du marché qui concourt au renouvellement de l’offre, de la demande et de l’innovation. C’est ainsi qu’au fil des textes de Libres, philosophes, économistes, concepts et perspectives se croisent, nourrissant une réflexion issue de la tradition libérale classique, dont on trouvera tous les attendus dans le Dictionnaire du libéralisme.
Ce que l’on faisait plus que soupçonner dans Libres, nous est confirmé par ce Dictionnaire qui a mis, hélas bien plus de temps à nous parvenir qu’un Dictionnaire du marxisme, qui, plutôt que par ordre alphabétique, aurait dû procéder dans l’ordre des cent millions de morts qu’il faut imputer à cette idéologie mortifère, autrement nommée « communisme ». Au contraire, la part d’utopie du libéralisme, cette harmonie des libertés et des responsabilités qui n’a rien de meurtrier, s’appuie autant sur l’examen des réalités économiques et humaines que sur une solide et séculaire tradition philosophique. Au fil des entrées alphabétiques de ce Dictionnaire du libéralisme, elle commence entre la démocratie athénienne et le « Rendez à César ce qui est à César » du Christ, en passant par le libre-arbitre de Saint Thomas d’Aquin et les scolastiques espagnols de l’école de Salamanque au XIV°, déniant aux gouvernants et analystes la capacité de connaître et de réguler les prix et autres données économiques… Ensuite, de Locke, pilier de la liberté naturelle, de la séparation des pouvoirs, sans oublier Adam Smith et sa dignité du commerce et de la vertu d’entreprendre, à la constitution américaine, la voie est tracée vers l’école de Chicago, vers Milton Friedmann, vers l’école autrichienne, vers Hayek, tous ceux qui dénoncent le poids de l’état, des réglementations, des fonctionnaires, de la relance keynésienne par les gouvernements spoliateurs, tentant de détacher les boulets aux pieds de la liberté individuelle et du développement des richesses…
Non, le libéralisme, n’est pas qu’une tradition anglo-saxonne ; de Montesquieu et Voltaire à Raymond Aron et Jean-François Revel, en passant par la libre concurrence de Constant et de Bastiat, sans oublier la méfiance envers la tyrannie de la majorité chez Tocqueville… Qu’importe d’ailleurs la tradition si elle est mauvaise, comme celle du surétatisme français, il faut alors la balayer par souci d’efficacité… Regardons alors par exemple du côté de Reagan et de Thatcher, de l’écrivain Vargas Llosa, des réussites canadiennes et suédoises, ces vainqueurs de l’hydre Etat-providence et du chômage… Car seul le libéralisme est le puissant antidote attendu contre la crise financière des années 2000, dont la cause (hors les erreurs de banques privées que seules pertes et faillites doivent sanctionner) réside dans cette bulle de l’endettement privé encouragée par les autorités publiques, dans ces plans de relances babyloniens et inefficaces, dans ces dépenses prétendument sociales et pléthoriques des états, dans ces trains infinis d’endettement qui invalident jusqu’à plusieurs générations, dans cette fiscalité hypertrophiée qui décourage les initiatives…
Non, le libéralisme n’est pas immoral, non il n’est pas qu’un économisme froid, non il n’est en rien un nouveau totalitarisme. Mathieu Laine, en sa préface généreuse plaide la cause d’une vertu caricaturée, honnie par les nationalistes, les assoiffés de pouvoir qui croient nous nourrir de démagogie, les constructivistes de l’idéologie souveraine dont la libido dominandi intellectuelle et manœuvrière encombre le spectre politique de l’extrême droite à l’extrême droite, jusqu’au centre, pour nous faire croire que toutes les solutions viennent des mains de l’état et de la régulation économique, alors que là est la source indéracinable du problème récurrent des post-démocraties occidentales. Car le « doux commerce » de Montesquieu, le libre-échange, la moralité du capitalisme libéral, les droits de l’homme, le respect des points de vue et des comportements d’autrui, s’ils ne s’arrogent pas le privilège de la violence, sont les gages autant de la croissance économique partagée, nonobstant les inégalités consenties, que de la paix.
Bien sûr, ce dictionnaire n’est pas que celui des auteurs et des acteurs politiques, mais aussi, avec près de 300 entrées, des concepts, des points d’Histoire, des défis intellectuels et économiques, de la monnaie à la dette, de la laïcité au Front populaire, de la banque au chômage, du racisme au libertinisme, du capital à l’état, des marchés financiers au développement durable… Tout cela avec une clarté limpide, menée de main de maître par Mathieu Laine qui entraîne avec lui 65 auteurs, et qui ne nous laisse que sur une seule faim : quoique de fort tonnage, ce Dictionnaire reste trop mince encore, inévitable invitation à la bibliothèque et à l’histoire libérale qui, espérons-le sont celles de notre avenir…
Allons jusqu’à dire que ne pas compter parmi sa bibliothèque ce Dictionnaire du libéralisme, pourrait passer pour un délit contre l’ouverture d’esprit, pour une cécité volontaire.
L’on s’aperçoit ainsi que l’apparemment modeste projet de Libres, trouve en ce Dictionnaire du libéralisme une caution inattendue, par leur congruence intellectuelle et éthique. C’est à croire alors, compulsant ces deux ouvrages indéniablement complémentaires, l’un thématique, l’autre alphabétique, que la limite entre l’amateurisme passionné d’un collectif libéral et le professionnalisme des éditions Larousse et d’un Mathieu Laine, par ailleurs animateur d’un séminaire à Sciences-Po et rédacteur de la revue Commentaires, est on ne plus labile. Libérer les initiatives intellectuelles est ainsi un principe qui vient de faire ses preuves. Qu’attendons-nous pour libérer les initiatives économiques ?
Je suis libertarien. Les libéraux se trompent, amha, sur la nature de l'Etat. Le libéral croit que le but de l'Etat devrait être d'administrer là ou le marché échoue. Surtout une erreur du libéral<br />
est de croire que l'Etat rechercherait le bien commun, rechercherait un plus grand bonheur des citoyens. C'est une erreur sur la nature de l'Etat. L'Etat ne peut pas avoir ce noble but d'améliorer<br />
la condition humaine des citoyens. Ce n'est pas dans sa nature. C'est comme si vous demandiez à une vache de hennir et à un cheval de meugler.<br />
Le but de l'Etat a été mis à jour crûment par l'école des choix publics(public choices). Le but de l'Etat est la satisfaction des proches de l'Etat. Tout le reste n'est qu'illusions produites par<br />
l'Etat.
<br />
Mon cher Thierry,<br />
<br />
Que de fadaises on raconte en France sur le libéralisme en effet. J'y ai souscrit moi-même dans ma jeunesse faute, tout simplement, d'avoir lu à l'époque les théoriciens de ce courant et là est le<br />
problème : l'écrasante majorité des gens qui critiquent le libéralisme n'ont pas lu une seule ligne écrite par ses principaux penseurs. Il faut bien dire aussi que les raisonnements libéraux sont<br />
subtils, qu'ils demandent un effort de réflexion. Il est par exemple plus facile de croire que le marché est un jeu à somme nulle et donc de prôner les 35 heures pour résoudre le chômage que de<br />
lire la démonstration complexe avancée par les libéraux pour prouver qu'il n'en est rien. En un mot comme en cent, l'accès à la compréhension du libéralisme est interdit à ceux qui ont un petit<br />
pois dans la tête. C'est hélas pourquoi le libéralisme ne pourra jamais être populaire, j'en ai peur.<br />
Bien à toi,<br />
Fabrice<br />
<br />
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Des livres publiés aux critiques littéraires, en passant par des inédits : essais, sonnets, extraits de romans à venir... Le monde des littératures et d'une pensée politique et esthétique par l'écrivain et photographe Thierry Guinhut.