Zette Cazalas : Kunstschrank, Cabinet de curiosité,
Musée d'Agesci, Niort, Deux-Sèvres.
Photo : T. Guinhut.
Inventer la nature :
des origines du monde à l’extinction des espèces
en passant par Anatomica.
Sous la direction de Laura Bossi :
Les Origines du monde. L’invention de la nature au XIX° siècle,
Gallimard Musée d’Orsay, 2020, 384 p, 45 €.
Johanna Ebenstein :
Anatomica. L’art exquis et dérangeant de l’anatomie humaine,
Seuil, 2020, 272 p, 29 €.
Diego Vecchio : L’Extinction des espèces,
traduit de l’espagnol (Argentine) par Isabelle Gugnon,
Bernard Grasset, 2021, 224 p, 20 €.
Si la nature existe de manière immémoriale, et ce depuis la genèse et le Big bang, c’est au dix-neuvième siècle qu’elle fut inventée. C’est le pari surprenant de Laura Bossi et de ses collaborateurs, dans le cadre d’une exposition et d’un livre somptueux : Les Origines du monde. Aux nomenclatures et classements, s’ajoutent l’exposition et la représentation, en passant par les livres et les tableaux. Or représenter la nature à fin de connaissance, c’est aussi pratiquer la dissection pour cataloguer la nature humaine, soit celle du corps. C’est alors, grâce à l’album Anatomica, que l’on découvre qu’il s’agit autant de science que d’art. À ces ouvrages documentaires, il sera permis d’ajouter un roman de Diego Vecchio intitulé L’Extinction des espèces, histoire passablement fantaisiste d’un musée d’histoire naturelle du XIX° siècle, dont le titre, lui aussi en écho avec Charles Darwin qui révolutionna la discipline et jusqu'à la métaphysique, résonne comme un signal d’alarme, néanmoins parodique.
Non, la nature n’a pas attendu le XIX° siècle et son scientisme, son positivisme, pour inventer et inventorier la nature. L’Antiquité elle-même, avec les Animaux d’Aristote et la gigantesque Histoire naturelle (dont il ne nous reste qu’un millier de pages !) de Pline L’Ancien, n’a cessé de nommer et décrire les bêtes et les plantes. Les herbiers et descriptions zoologiques ont concouru de virtuosité lors de la Renaissance ; et le XVIII° siècle a vu le triomphe de l’Histoire naturelle de Buffon, des minéraux aux oiseaux.
Historienne des sciences, Laura Bossi, maîtresse d’œuvre des Origines du monde, n’ignore en rien ces prémices. En outre, avec le concours d’une trentaine de spécialistes, elle met l’accent avec justesse sur une furia de découvertes et de représentations qui fleurissent au XIX° siècle jusqu’à la borne de la Première guerre mondiale, non sans revenir en arrière, depuis un « Prologue au paradis terrestre ». Si « l’Histoire de l’art est le miroir des idées », il s’agit bien au XIX° du « siècle de la genèse de la modernité scientifique ». Ainsi en cette exposition du Musée d’Orsay (en partenariat avec le Museum national d’histoire naturelle) les œuvres d’art se font les alliées des scientifiques, mettant au jour la pléthorique diversité du monde et la multiplicité des espèces, tant végétales qu’animales. Minérales également avec la montée des connaissances géologiques, mais aussi concernant les fossiles, révélant des créatures disparues, dont les dinosaures. L’inimaginable antiquité de la terre se révèle. L’homme lui-même voit son historique bouleversée : préhistoriques, ils sont déjà des artistes. Mieux encore - ou pire pour les tenant d’une lecture littérale des sept jours de la Genèse -, les perspectives de Darwin placent cet homme parmi le flux patiemment orchestré de l’origine et de la succession des espèces.
L’on devine que les artistes sont également bouleversés par ces recherches, ces révélations. Tant du point de vue thématique qu’esthétique, leurs tableaux, gravures et sculptures bouillonnent de formes et de vies nouvellement aperçues. Ainsi ce somptueux livre catalogue balaie généreusement l’histoire de l’Art, non sans effleurer avec pertinence la littérature et la philosophie, jusqu’au cinéma, car le XIX° siècle peut être pensé comme s’achevant à l’orée de la Première Guerre mondiale.
Entre le paradis terrestre et L’Evolution des espèces, un immense chemin est défriché. « Déchu de sa transcendance », il n’en reste pas moins à l’homme la tâche confiée à Adam : nommer les créatures du jardin, ce qui restera le souci des scientifiques attachés au recensement du monde et à en comprendre le fonctionnement. Au-delà du désordre pittoresque du cabinet de curiosité baroque, le XIX° siècle va préférer la rigueur.
Neptune est découverte par Urbain Le Verrier, le vaccin contre la rage et la pasteurisation par Louis Pasteur, l’anatomie comparée par Georges Cuvier, la chimie organique par Wöhler et Liebig, mille et une innovations concourent au progrès. Mais aucune n’a autant de retentissement sur la métaphysique et la destinée humaine que celle de Darwin en 1859 : « Il est le pivot de son siècle ». Dieu n’est plus l’origine des espèces ni de nos comportements ; créatures, nous sommes le fruit du hasard et des adaptations aux contraintes de l’environnement. Voici ce qu’écrit des lois de la nature , en conclusion de son ouvrage fouillé, Charles Darwin: « Ces lois, prises dans le sens le plus large sont : la loi de croissance et de reproduction ; la loi d’hérédité qu’implique presque la loi de reproduction ; la loi de variabilité, résultant de l’action directe et indirecte des conditions d’existence, de l’usage et du défaut d’usage ; la loi de la multiplication des espèces en raison assez élevée pour amener la lutte pour l’existence, qui a pour conséquence la sélection naturelle, laquelle détermine la divergence des caractère, et l’extinction des formes moins perfectionnées. Le résultat direct de cette guerre de la nature, qui se traduit par la famine et la mort, est donc le fait le plus admirable que nous puissions concevoir, à savoir : la production d’animaux supérieurs[1] ». Ces derniers mots pourraient assurer une nouvelle espèce d’anti-darwiniens : les antispécistes[2]…
Si le darwinisme a pu être caricaturé, y compris dans les journaux humoristiques contemporains, puis par la sociobiologie par exemple, il fut et est toujours combattu par des résistances et des pouvoirs religieux qui refusent l’ascendance simiesque et son enseignement en privilégiant le créationnisme. Ce qui ne l’empêcha pas d’inspirer les œuvres littéraires et peintes, tous les arts en fait. En ce sens, un peintre comme Gabriel von Max propose en 1894 le portrait d’un couple de « Pithecantropus alalus ».
L’ouvrage est balisé au moyen de moments clefs, incontournables. Ainsi « Le grand tour du rhinocéros Clara », morte à Londres en 1758, stupéfie les foules. Les expéditions australes embarquent des « artistes voyageurs », ce dont se fait l’écho le roman de Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers, qui, quoique science-fictionnel, peut passer pour « le premier traité d’océanographie ». L’invention des dinosaures et de l’homme préhistorique laissent leurs traces dans les romans de Rosny Ainé. L’on s’amusera à chercher la réponse à la question : « Pourquoi le paon est-il si beau ? ». Et voilà que ces multiples beautés de la nature sont contrecarrées par « la face sombre de l’évolution. Dégénérescence, régression et extinction »…
La peinture animalière et botanique est soudain prolifique, avec Audubon et Gould, le paysage est un acteur à part entière sous le pinceau de Turner et de Carus, l’on fantasme avec Böcklin et Moreau sur les hybrides homme-animal, comme les centaures et les sirènes. Quant au symbolisme et à l’Art nouveau, ils sont fascinés par l’origine de la vie, en goûtant les formes unicellulaires et les animaux marins, sur les toiles de Redon. C’est jusqu’au célèbre sexe féminin peint par Courbet en 1866, sous le titre L’origine du monde, que la nature est célébrée sous l’espèce de son origine sexuelle, voire animale et velue. Jusqu’encore à la peinture abstraite, de Kupka, voire de Kandinsky, qui tente de figurer les origines cosmiques et chimiques du monde…
Célébrée par Ernst Haeckel, philosophe naturaliste allemand de la seconde moitié du XIX° siècle, la nature est artiste. Elle a ses radiolaires, ses méduses et ses coraux, qui sont autant de géométries parfaites, de lumineuses beautés, qu’il a rendues avec une séduisante splendeur avec le concours d’un lithographe, Adolf Giltsch, dans le recueil de planches en couleurs Formes artistiques de la nature. Il n’en reste pas moins que cette beauté, qui semble l’axe du monde, trouve sa contradiction dans la sauvagerie naturelle, brutale ; sans compter une autre sauvagerie, celle de l’homme, qui, outre ses guerres mondiales et ses génocides, semble condamner la planète à assister impuissante à l’amaigrissement, voire l’extinction des espèces.
En conséquence, veillons à tout ce que la nature a d’extraordinaire, du gigantesque au microscopique, et qui fait bouillir la créativité scientifique et artistique : fleurs exotiques, bêtes curieuses, mais aussi ces primates, singes imprévisibles, austères et aimables, comme ceux de la magnifique couverture, qui nous regardent en ancêtres et en cousins, d’autant plus qu’ils s’appellent « Abélard et Héloïse »…
Interrogeons-nous avec Laura Bossi : « Face aux nouvelles utopies - un transhumanisme qui rêve de réaliser un surhomme à l’aide de la technologie, de la bio-ingénierie et de l’intelligence artificielle, ou un écologisme antihumaniste qui renierait la civilisation pour la défense d’une Nature idéalisée - c’est une sagesse qu’il nous faut appeler de nos vœux. Saurons-nous repenser notre relation à la nature, notre berceau ? Saurons-nous préserver sa diversité, et peut-être retrouver l’émerveillement que sa beauté a suscité auprès des artistes et des poètes du passé ? »
Non sans oublier les originaux généreusement exposés au Musée d’Orsay (mais aussi en nos musées de province), ouvrons sans cesse avec bonheur les pages somptueusement illustrées, nanties de commentaires rigoureux et diserts, de ce luxueux codex inventoriant Les Origines du monde avec un goût aussi savant qu’esthétique.
Linné : Abrégé du Système de la nature, Matheron & cie, 1802.
Charles Darwin :
L’Origine des espèces au moyen de la sélection naturelle, Reinwald, 1880.
Photo : T. Guinhut.
Amateurs de viande rouge et d’os à moelle, carnivores de l’image, vous voici confiés à un festin anatomique. Car nous sommes avant tout viande rouge et os blanc : ainsi va la nature, cette fois humaine, qui, de facto, a son corps. Au-delà de son apparence, il n’est qu’une anatomie. Si c’est lors de la Renaissance, au XVI° siècle, qu’en dépit de son interdiction par l’Eglise, la dissection devint possible, quoique les prémices de son illustration viennent du XIV°, c’est au XIX° que les progrès de l’investigation corporelle et de sa représentation furent les plus éblouissants. À moins d’être effrayé, par ces dévoilements de l’enveloppe charnelle ouverte sur ses obscènes organes, l’on ne peut qu’être impressionné par l’exactitude croissance des gravures et des tableaux consacrés à cette science, mais aussi par sa dimension esthétique, où domine, on l’aura deviné, le rouge.
Joanna Ebenstein a concocté pour nous une étonnante anthologie des illustrations révélant les parties et les fonctionnements de notre corps, intitulée laconiquement Anatomica. Cette chercheuses et commissaire d’exposition n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’elle a publié un Traité illustré de la mort[3]. Cependant c’est ici, paradoxalement, d’un pont entre la vie et la mort dont il est question. Il a bien fallu ouvrir, dépiauter et dépecer des corps pour pouvoir réaliser ces images, alors qu’elles en révèlent les mystères, les organes, tous ceux qui nous permettent de bouger, de penser et de créer, d’enfanter. L’on ne s’étonnera pas qu’une partie de cet ouvrage encyclopédiquement documenté, soit consacré à la « procréation ». Ainsi les organes sexuels, la gestation de la femme enceinte, l’accouchement et le fœtus sont en quelque sorte à la source des autres parties de ce volume : « Le corps de pied en cap », « l’intérieur dévoilé », « Haut et bas du corps ».
Curiosité morbide et investigation scientifique sont au service de l’émerveillement devant la machine charnelle complexe que nous sommes autour de notre squelette, et en sa boite, si l’on pense au crâne abritant le cerveau. La contemplation peut prendre le pas sur la nomenclature, tant l’esthétique de ces gravures et peintures l’emporte sur ce que serait l’observation directe. Ce sont des médecins, mais aussi des dessinateurs, graveurs et peintres : de Vésale au XVI° siècle, avec son De humani corporis fabrica de 1543, à l’atlas de l’Anatomia Universa réalisé par Paolo Mascagni et publié entre 1823 et 1832.
Notons qu’au-delà de l’Europe, les Chinois ont longtemps œuvré en liant les parties du corps avec des représentations célestes imaginaires, comme dans Le Miroir d’or de la médecine, une compilation commandée par l’Empereur de Chine en 1742. Ne doutons pas qu’ils rattraperont bientôt le coche d’une science plus exacte.
Les artistes n’ont pas échappé à cet attrait pour nos viandes et viscères : Léonard de Vinci, Michel ou Raphaël disséquaient ; alors que Géricault se rendait à la morgue pour peindre des natures mortes anatomiques au service de son Radeau de la Méduse, à l’époque romantique. Quoique le corps ne soit plus guère envisagé comme le chef d’œuvre de Dieu, il peut être l’inspiration des chefs-d’œuvre, pas seulement consacrés à Vénus et Apollon, mais à notre condition anatomique, entre memento mori, nécessité médicale et chirurgicale, et émerveillement devant la nature et la main qui la magnifie.
Musée livresque, cet Anatomica met en scène la pulsion scopique autant que l’application scientifique et le soin esthétique. Même l’œil est l’objet de l’attention la plus fine, étrange bulbe cosmique dans une lithographie d’Ernst Friedrich Wenzel en 1874, alors que Bertillon, en 1893, publie un « Tableau des nuances de l’iris humain », de façon à contribuer à l’identification anthropométrique, en particulier des criminels.
Un roman cette fois, de Diego Vecchio (un Argentin né en 1969) intitulé L’Extinction des espèces, reprend ces questions muséales, mais de manière bien décalée. Grâce au legs de la fortune de Sir James Smithson (1765-1829) à l’Etat fédéral américain, Zacharias Spears est chargé de la conservation des espèces naturelles et de la constitution d’un musée. Par milliers, les spécimens affluent, en particulier à l’occasion de missions d’exploration, dont la plus célèbre aux Etats-Unis est celle de Lewis et Clark, entre 1804 et 1806, ce qui contribue à faire du Smithsonian Museum, où trône une météorite, l’un des plus prestigieux au monde.
D’abord consacré à cette transmission des collections et à la gestion financière préalable à la constitution d’un lieu digne de les accueillir, mettant en scène le personnage de Zacharias Spears, chirurgien vétéran de la guerre de Sécession, particulièrement zélé, le roman quitte un moment sa narration pour embrasser en quelques pages épiques l’histoire géologique depuis l’origine de la terre jusqu’à nos jours, au travers de millions d’années, et justifier son titre, L’Extinction des espèces. En effet de millénaires en millénaires, des espèces apparaissent, d’autres chassent les précédentes, en un jeu perpétuel entre les plus faibles et les prédateurs.
Ce qui aurait pu n’être qu’une chronique historique exacte et réaliste devient sous le clavier de Diego Vecchio, une parodie fantastique des discours scientifiques, une affabulation fantasque. Car la vision de la théorie de l’évolution de son personnage est pour le moins personnelle. Quelle est donc l’espèce qui aurait survécu à l’explosion d’une météorite, le crustacé muant en mammifère ? Mais l’écureuil pardi ! Et Américain qui plus est. En conséquence « la chauve-souris est un écureuil caché sous une cape qui n’a pas réussi à masquer ses problème de calvitie ».
Ainsi entendu, l’homme, « animal le plus parfait », est le descendant de cet écureuil originel : « Homo sciurus ». Zacharias Spears, conservateur à l’éthique plus que discutable, n’hésite pas à falsifier les faits et les trouvailles, faisant passer deux récentes enfantines momies venues du canyon du Colorado pour des représentants de tribus les plus primitives. Voilà qui contribue au succès de l’entreprise, alors que les visiteurs éberlués affluent. Pour deux cents, le voyage parmi les côtes, les montagnes et les déserts, parmi le temps géologique, vaut l’investissement ! Il faut cependant lutter contre la concurrence de nouveaux musées, acquérir des fossiles hors de prix, des contrefaçons bientôt déjouées. C’est pourquoi Spears se voit destitué. Alors qu’en un ironique contrepoint la conservatrice d’un musée d’art se plaint du peu de crédit dont elle jouit par comparaison et de « la desquamation de la Vénus du Titien », faute d’entretien. La satire des faux savants, des conflits de préséance, de la vanité humaine et de l’enflure nationaliste est corrosive.
L’extinction des espèces est également celle des directeurs de musées et de la valse des modes scientifiques. Zacharias Spears évincé, Benjamin Bloom le remplace, lui piqué par « le venin de l’ethnologie ». À leur tour, les Indiens sont des « fossiles vivants ». Le roman glisse vers l’exposé des mœurs des « Wakoas », y compris leurs pratiques sexuelles, de la langue des « Kiataw » ou des « Dixies », des croyances et des divinités premières. Une fois de plus la muséologie évolue pour se muer en itinéraires thématiques : « Scènes d’amour dans les marais », ou « Au fond des mers, les oubliés de l’Arche de Noé ». Ainsi les musées eux aussi participent à « la lutte pour l’existence ».
Une aphoristique définition ne manque pas de concourir à cet apologue parodique : « Les musées ont des tentacules qui s’allongent et se déploient sur des milliers de miles à la ronde pour atteindre de leurs ventouses un fétiche fabriqué à l’autre bout du monde, après quoi ils se contractent et se replient dans un parallélépipède de verre ». Pire, « il y aurait bientôt plus de musées que de visiteurs », jusqu’au « Musée pervers polymorphe à Ogden ». De surcroît l’on découvre, en ce qui devient peu à peu un essai au parcours en étoile, la taxonomie des visiteurs, qui ont un comportement de « fourmi » ou de « paon ».
En ce roman, il semble s’agir de la rencontre improbable de l’encyclopédisme vain des anti-héros de Flaubert, Bouvard et Pécuchet, et du fantastique cosmique de Jorge Luis Borges[4], sans oublier l’esprit fantaisiste d’un autre Argentin, Cesar Aira[5]…
Rempart fragile face à l’extinction des espèces, le musée est l’honneur de l’humanité. À moins qu’elle soit la responsable et coupable d’un nouveau cycle d’extinctions. C’est à cet égard que devant la raréfaction de certains oiseaux et insectes de nos campagnes, voire la disparition annoncée des grands singes, des scientifiques parlent de sixième extinction[6], la seule qui ne soit plus d’origine naturelle, générant l’ère de l’anthropocène. L’ingéniosité humaine, plutôt que les diktats des écologistes politiques, parviendra-t-elle à inverser le processus ? Rien à cet égard ne devrait lui être impossible…
:
Des livres publiés aux critiques littéraires, en passant par des inédits : essais, sonnets, extraits de romans à venir... Le monde des littératures et d'une pensée politique et esthétique par l'écrivain et photographe Thierry Guinhut.