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8 octobre 2017 7 08 /10 /octobre /2017 10:05

 

Photo : T. Guinhut.

 

 

 

 

 

 

 

Horloges scientifiques et fabuleuses,

 

de l’Occident à l’empereur de Chine.

 

David Saul Landes : L’Heure qu’il est ;

 

Christoph Ransmayr : Cox ou la course du temps.

 

 

 

 

David Saul Landes : L’Heure qu’il est.

Les horloges, la mesure du temps et la formation du monde moderne,

traduit de l’anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat et Louis Evrard,

Les Belles Lettres, 676 p, 29,50 €.

 

Christoph Ransmayr : Cox ou la course du temps,

traduit de l’allemand (Autriche) par Bernard Kreiss,

Albin Michel, 336 p, 22,50 €.

 

 

 

 

      « Ô temps, suspend ton vol », réclamait bien vainement le poète Lamartine, dans « Le lac[1] », son plus beau poème romantique. Encore faut-il mesurer Chronos, scientifiquement ou subjectivement. C’est à ces tâches que les créateurs d’horloges se livrent, sans mégoter sur leur temps de travail. L’Histoire des sciences et des techniques visite alors le chemin qui va du cadran solaire et de la clepsydre à l’horloge atomique, de la montre-gousset à la Swatch, quand le romancier préfère imaginer des horloges, certes exactes, mais surtout philosophiques et poétiques. Ainsi David Saul Landes (1924-2013), avec son essai L’Heure qu’il est, se fait historien des compteurs du temps, quand Christoph Ransmayr, né en 1954, emmène un horloger virtuose parmi les mystères de la Chine, dans un conte enchanteur.

      Mesurer l’espace est bien simple, qu’il s’agisse du nombre de pas, de pouces, voire de journées de cheval, quand mesurer le temps, hors de l’alternance inégale des jours et des nuits, et plus égales des lunes et des saisons, parait une gageure. Des prodiges d’ingéniosité intellectuelle, manuelle et technologique seront nécessaires à l’humanité pour tenir sans trop de marge d’erreur un compte exact des heures et des secondes. Pour reprendre le titre original anglais de Landes, Revolution in time (dont il s’agit ici d’une édition augmentée et révisée), le passage du sablier et de la clepsydre à l’horloge mécanique fut une véritable révolution.

      Avouant son ignorance en la matière au seuil de sa préface, David S. Landes, conte comment le plaisir d’acheter une montre à répétition ancienne lui permit d’intégrer le monde des collectionneurs et des ventes aux enchères, puis d’enseigner à Zurich l’ « histoire de la mesure du temps ». Car il s’agit là d’une contribution fondamentale à la civilisation moderne, dont la ponctualité est une vertu sine qua non.

      L’essai est un « triptyque » : histoire culturelle, de la science et la technique, et enfin économique et sociale. En effet, de la mesure grossière aux instruments de haute précision, on passe de la Chine à l’Europe, des inventeurs géniaux aux utilisateurs les plus exigeants. Nous allons en effet du Grand Khan au Saint Empire germanique, des observatoires prétélescopiques de la Renaissance aux ateliers de Neuchâtel et aux usines multipliant par mille et millions les aiguilles des secondes, jusqu’aux colorées et ludiques Swatch et aux plus scrupuleuses horloges atomiques. Ce que confirmera l’examen attentif et émerveillé du généreux cahier d’illustrations au cœur de l’ouvrage (une centaine d’images), qui nous entraîne de l’horloge à eau de Ctésibius d’Alexandrie, vers 135 avant J-C, à la montre à quartz Seiko, sans compter quelques-unes des plus fascinantes montres de luxe, qui indiquent, outre l’heure vulgaire, les phases de la lune et le « temps sidéral des astronomes, ou dont le boitier, en or et émail, représente Uranie, Muse de l’astronomie…

      Entre le rythme approximativement égal des cloches du monastère médiéval et les exigences des dixièmes de seconde qui intronisent le vainqueur des jeux olympiques, puis les événements subatomiques comptés en « femtosecondes (10 puissance moins 15), les sauts technologiques sont inouïs. C’est cependant au Moyen-Âge que fut inventée l’horloge mécanique. Alors que les Chinois en restaient à la force de l’eau, bientôt les poids et rouages, puis plus tard le ressort à spirale, s’associent en Occident au mécanisme du mouvement d’oscillation pour augmenter l’efficience de la mesure temporelle. Cette d’abord lourde et grossière horloge devient au cours des temps modernes chronomètre de marine et montre de précision, de gousset et de poignet. Ce sont deux parties de l’essai, à la fois historiques et scientifiques, quand la troisième réveille ceux qui sont les auteurs de ces merveilles de précision croissante. Aussi l’on étudie non seulement le « berceau des arts mécaniques », mais « la naissance, la maturité et l’obsolescence d’une grande branche d’industrie manufacturière ».

 

      L’ingéniosité des immenses machines astronomiques complexes médiévales, comme l’horloge de la cathédrale de Strasbourg, masque cependant les progrès véritables, ceux de l’horlogerie de précision. Au XV° siècle, le ressort et la fusée permirent d’envisager la miniaturisation ; « un mythe veut que la montre ait été inventée au début du XVI° siècle par un certain Peter Henlein, de Nuremberg ». L’heure est maintenant à domicile et individuelle, signe de l’évolution des mentalités et des libertés.

      Les horlogers, nord-européens, sont surtout protestants. Or la révocation de l’Edit de Nantes, par Louis XIV, ruina et chassa l’industrie horlogère, qui se réfugia en Suisse, où elle fit la fortune que l’on sait. Car il y a grande nécessité à se fier à une heure exacte pour voyager, commercer, mais aussi faire la guerre… L’astronome et le navigateur réclament des instruments aussi fiables que précis. L’invention de meilleurs aciers, de l’échappement à verge, du pendule, du spiral réglant, de l’échappement à ancre, tout cela concourut à la croissante qualité des mesureurs de temps, et à la ponctualité la plus rigoureuse (les aiguilles des secondes apparaissent vers 1690). Il faut alors maîtriser tout un vocabulaire technique, ce qui peut laisser le lecteur un brin pantois, mais confiant à l’égard de l’Historien enthousiaste qu’est Landes.

      Dans cette quête de précision parfaite, infinitésimale, variations de température et frictions sont autant d’obstacles, d’abord incompris. La division du travail, le perfectionnement du machinisme, l’inventivité humaine enfin, d’un Huyghens, d’un Breguet, d’un Graham, ou d’un Mudge, ce « Beethoven des horlogers », permirent d’en venir à bout. Les querelles d’antériorité des découvertes (sans compter celles des fiertés nationales mises à mal) sont alors dignes des meilleures enquêtes de Sherlock Holmes. Ensuite le cristal de quartz et l’utilisation des vibrations atomiques atteignirent une exactitude dépassant l’entendement.

      Après le siècle de supériorité de l’horlogerie britannique, au XVIII°, « la longue hégémonie suisse ne se renouvellera pas », assure Landes, car le Japon et les Etats-Unis, maîtres de la montre à quartz la talonnent, la blessent. Une telle industrie, maladroite d’abord, démocratisée ensuite, et néanmoins toujours de luxe, fait vivre bien des générations, qu’il s’agisse d’artisans catalans au XIV° siècle, des tribulations d’un dénommé Roll dans la Bavière du XVI° siècle (contées avec verve), ou de nos discrets ouvriers surqualifiés du Jura suisse d’aujourd’hui. Les « avatars de la concurrence internationale » côtoient ceux de la contrefaçon et de la contrebande. Les Genevois fournirent toute l’Europe, mais aussi le marché turc, avec des montres à « mouvement lunaires » pour les Musulmans. Entre 1750 et 1785, ils produisirent 250 000 pièces par an. Quant aux vallées du Jura, elles virent naître des artisans entreprenants, une main d’œuvre économe et époustouflante. Dans les années cinquante, la Suisse contrôlait encore plus de la moitié du marché mondial. Aujourd’hui, les vitrines de Genève et de Zurich sont rutilantes de Vacheron et Constantin, de Patek Philippe…

      Le G.I. de la Seconde Guerre mondiale put bénéficier, outre d’un trop perpétuel memento mori, d’une montre aux « aiguilles peintes de radium qui brillaient dans l’obscurité ». Aussi l’industrie américaine inonda le marché de sa Timex, puis à l’heure du quartz, le Japon accoucha de la Seiko. Bientôt viennent nos smartphones, que Landes, publiant en 1983, ne peut évoquer, plus performants que mille couteaux suisses. L’industrie horlogère helvète se replie, quand soudain elle invente la Swatch, colorée, pimpante et pétillante, jusqu’à son bracelet, dont les procédés de fabrication sont ingénieusement automatisés et économes...

      Mais aux heureux du monde, les montres sont des objets de luxe, de haute finition et de haute joaillerie, rivalisant de fine technique et d’art, sans omettre un sensible prestige, un discret snobisme. Car un boitier bourré de puces électroniques ne risque guère de fasciner comme le mouvement précieux exhibé d’une genevoise qui « possède l’art et la grâce d’un être vivant ». L’éloge lyrique de notre Historien devient vibrant.

      Si nous ne saurions dire combien il faut d’heures, de minutes et de secondes, pour lire le volume roboratif, palpitant même, de David Saul Landes, de surcroît nanti de notes abondantes, il nous reste le plaisir de le feuilleter au hasard, pour picorer une trouvaille technique, une anecdote piquante (comme ceux qui emportaient leur coq pour se réveiller à temps, ou cette Timex « qui marchait encore après cinq mois au fond de l’estomac d’un homme »), à moins de se fier au précieux index. Reste qu’ainsi l’on perdrait le précieux fil qui unit les instruments de mesure et les conceptions du temps chinoises et européennes, médiévales, des Lumières et de notre contemporain le plus exigeant, voire science-fictionnel. Que l’on se rassure, le lecteur se laisse facilement emporter par le récit et les analyses pleines d’alacrité de l’Historien. Là où mesurer le temps est également mesurer les sociétés, la somme est impressionnante : aussi informée que rigoureusement scientifique, historique et économique, aussi poétique qu’esthétique…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      Six ans furent nécessaires, à la fin du XI° siècle, pour construire une horloge hydraulique digne d’être présenté à l’empereur de Chine par Su Song, et munie d’une sphère armillaire pour figurer les mouvements des planètes ; pourtant « une magnifique impasse » selon Landes. Il fallut en effet attendre que les Jésuites apportent leurs horloges modernes en Chine, au XVI° siècle, pour faire basculer une tradition obsolète. Dès lors la technologie horlogère occidentale fascine les Chinois, au point que l’on puisse raisonnablement imaginer qu’un conte, celui de Christoph Ransmayr, soit vrai.

      Qui est le maître du temps ? Est-ce le big-bang originel, un dieu ; à moins qu’il s’agisse de l’empereur ou de l’horloger… À partir  de ces hypothèses, l’Autrichien Christoph Ransmayr a imaginé un roman absolument dépaysant : Cox ou la course du temps. Son personnage en effet accomplit un immense et inusité voyage au XVIII° siècle, permettant la rencontre de l’Occident et de l’Extrême-Orient.

      Constructeur d’automates et d’horloges réputé, l’Anglais Alister Cox se voit invité par le souverain suprême chinois : il devra concevoir de mirifiques et sophistiqués instruments à mesurer « la course du temps ». Cox est un mélancolique, affligé par la mort de sa fillette Abigaïl et par sa femme, Faye, cloîtrée dans son mutisme. Son travail opiniâtre est une métaphore de son désir de les retrouver dans leur pureté. Flanqué de deux assistants, il accède aux désirs de l’empereur : construire une « horloge à vent », jonque animée par le moindre souffle, une « horloge à feu », représentant la muraille de Chine, enfin le Graal de tout horloger, un céleste « Perpetuum mobile », dont l’énergie se passe de toute intervention humaine, grâce au mercure et aux variations de la pression atmosphérique.

      L’un des nombreux intérêts de ce roman brillant est le tableau de la tyrannie incroyablement réglée de l’empire chinois. L’invisibilité de l’empereur, évidemment poète, dont « la collection comptait alors trois mille six cent quatre-vingt-sept poèmes », le révèle pourtant scandaleusement humain auprès des étrangers au « long nez ». On ne compte pas les rituels immuables et complexes, les splendeurs secrètes de la « Cité interdite » de Beijing, la poésie de la résidence d’été dans les montagnes de Mongolie. Tout ceci se conjugue avec des espions omniprésents, des rumeurs superstitieuses, des châtiments irrémédiables, des suppliciés sans retour, tels ces médecins promis à la mort que Cox devra interroger pour connaître leur perception du temps.

      Car « l’empereur voulait que Cox lui construise des horloges pour les temps fuyants, rampants ou suspendus d’une vie humaine, des machines qui indiqueraient le passage des heures et des jours -le cours variable du temps- selon qu’il était ressenti par un amant, un enfant, un condamné ou d’autres hommes, prisonniers des abîmes ou des geôles de leur existence ou planant au-dessus des nuages de leur bonheur ».

      En ce sens, ce roman, servi par une écriture envoûtante, à la lisière du réalisme et du fantastique, est un conte fabuleux, une méditation métaphysique. Les péripéties ne manquent pourtant pas : mort d’un assistant de Cox, percé d’une flèche au pied de la grande muraille, intense émoi devant An, la délicate concubine préférée de l’empereur, intrigues de palais qui mettent en danger le destin de nos horlogers…

      Les périls les plus inéluctables côtoient des images d’infinie poésie : « Il n’était jusqu’à une feuille fanée tombée dans une flaque reflétant le ciel et devenue, poussée par le vent, une bouée de sauvetage pour un scarabée en train de se noyer, que l’amour de l’empereur ne pût transformer en un inestimable joyau ».

      Si l’on consulte la postface, on aura la confirmation qu’il s’agit d’un roman historique. L’empereur Qianlong et Cox ont bien existé, sauf que ce dernier se prénommait James et n’a pas eu la famille que l’écrivain lui attribue. On notera d’ailleurs qu’il est nommé parmi l’essai de David Saul Landes. Il va sans dire que ce fabuleux voyage n’a jamais eu lieu, que ces horloges sont le lieu le plus pur et brillant de la fiction. Ainsi Christoph Ransmayr confirme son talent. Depuis Le Dernier des mondes, en 1988, ou La Montagne volante, rédigé en vers libres, ou encore Atlas d’un œil inquiet, dans lequel il parcourait le monde en 70 récits, il a gagné en épure, en hauteur de vue, atteignant une somptueuse évidence romanesque.

      Ainsi l’essai volumineux et érudit côtoie le plus léger apologue (tous deux délicieux à leur manière) pour nous dire au chatoiement de chaque seconde : « carpe diem », cueille le jour présent, ou encore profite du temps qui passe ; cette locution latine étant puisée chez le poète romain Horace[2]. À moins que l’on entende parler depuis Baudelaire, celle dont le « gosier de métal parle toutes les langues », cette :

« Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,

Dont le doigt nous menace et nous dit : Souviens-toi !

[…]

Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues

Qu’il ne faut pas lâcher sans en extraire l’or[3] ! »

 

 

Thierry Guinhut

La partie sur Christoph Ransmayr a été publiée dans Le Matricule des anges, septembre 2017

Une vie-d'écriture et de photographie

 

 

[2] Horace : Odes, I, XI, Janet et Cotelle, 1823, p 30-31.

[3] Charles Baudelaire : Les Fleurs du mal, LXXXV, Club des libraires de France, 1959, p 233.

 

 

Vide-greniers de La Couarde-sur-mer, Île de Ré. Photo : T. Guinhut.

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26 août 2017 6 26 /08 /août /2017 12:58

 

Forêt domaniale du Bois Henri IV, La Couarde-sur-mer, Île de Ré.

Photo : T. Guinhut

 

 

 

 

 

 

Les prodiges des forêts

par Peter Wohlleben et Christopher Stone :

La Vie secrète des arbres,

suivi de :

Les Arbres doivent-ils pouvoir plaider ?

 

 

 

 

Peter Wohlleben : La Vie secrète des arbres,

traduit de l’allemand par Corinne Tresca, Les Arènes, 272 p, 20,90 €.

 

Christopher Stone : Les Arbres doivent-ils pouvoir plaider ?

traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Tristan Lefort-Martine,

Le Passager clandestin, 158 p, 12 €.

 

 

 

 

 

 

      Ils vivent autour de nous. D’une vie simplement végétative, sans un mot, en silence, sauf le vent dans les feuilles, qui les ploie, qui les fracasse parfois. Leur chute est leur seul bruit de terreur, si l’on veut leur accorder cette personnification. Il faut cependant réviser notre perception naïve, engranger de plus perspicaces connaissances ; ce dès l’ouverture du livre étonnant de Peter Wohlleben : La Vie secrète des arbres. L’essai ressortit d’abord à l’écologie -au sens scientifique du terme- mais également à la poétique. Faut-il y ajouter le droit, lorsque l’on se demande, avec Christopher Stone : Les Arbres doivent-ils pouvoir plaider ?

      Sous-titré « ce qu’ils ressentent, comment ils communiquent », ce bréviaire du marcheur en forêt est étonnant à plus d’un titre. Le plus stupéfiant est la capacité de communication des arbres : par les odeurs, par les modifications chimiques avertissant des attaques d’un prédateur et permettant de le repousser, par les racines qui redistribuent d’arbre en arbre les substances nutritives et les informations, par la douleur et la mémoire. « Je me demande parfois si nous ne serions pas contraints de traiter les arbres et l’ensemble des végétaux avec plus d’égards s’il s’avérait sans contestation possible qu’ils partagent de nombreuses facultés avec les animaux », assure Peter Wohlleben

      Toute une vie est exposée à qui sait la regarder, l’analyser. D’arbre en arbre, tout un univers de microscopiques champignons bouillonne à leurs pieds. L’écorce (dont ils se desquament, comme nous nos peaux mortes) et les cercles du duramen disent l’âge du pluri-centenaire. Le houppier sommital s’élance vers la lumière. Cependant les cerfs érodent et broutent feuilles et jeune bois. Les blessures attirent insectes et larves. Le lierre et le gui sont de dangereux parasites. On y lit jusqu’aux crimes, dus à la foudre, aux tornades, aux insectes ravageurs, aux pics verts et noirs qui creusent, brisent et rongent les seigneurs des forêts. Quant aux platanes, tilleuls et autres espèces urbaines, ils sont bien plus fragiles, survivant isolés, sans congénères, dans une terre pauvre et trop tassée, dans la chaleur du goudron et du béton, assoiffés.

      De toute évidence, sachant parfaitement s’adapter aux saisons et aux ères climatiques, « la forêt est un gigantesque aspirateur à CO2 », ce dernier ayant d’ailleurs « un effet fertilisant ». Elle produit, du moins le jour, l’oxygène dont nous avons besoin. Elle est de plus un garant de la biodiversité ; par exemple, au seul bois mort, sont inféodés « 6000 espèces végétales et animales actuellement connues », espèces certainement précieuses pour le zoologue, le botaniste. Mais aussi un régulateur de climat, grâce à son abondante humidité, jusqu’au centre des continents.

 

      Aussi passionné qu’attentif, Peter Wohlleben, forestier de son état, nous raconte avec entrain, et sans nous ennuyer une seconde, comme une véritable biographie de ses amis. Leur naissance, leur croissance, leurs maladies, leur mort, sans oublier leur progéniture, dont quelques-uns de ces « bébés-arbres grandissent sans parents » autour d’eux, donc plus vulnérables. Quant aux « enfants-arbres », ils « doivent souvent patienter des centaines d’années avant de pouvoir eux-mêmes fleurir et transmettre [leurs] gènes ». D’où l’« éloge de la lenteur » de ceux qui savent avoir des caractéristiques individuelles. Et visiblement le hêtre, « grand vainqueur » de la compétition arbustive, plus que l’épicéa et le chêne, est son préféré, même si l’if peut perdurer plus de mille ans.

      Servi par une écriture limpide, un agréable didactisme, même s’il se répète un tantinet, Peter Wohlleben, obscur forestier, mérite la succès qui le met en lumière, quoiqu’il préfère se retrancher derrière le tronc de ses arbres aimés.

      Quoique ami à la vie à la mort de ses compagnons des bois, Peter Wohlleben n’a rien d’un jusqu’au-boutiste écologiste ou végan : « Nous utilisons des êtres vivants qui sont tués pour satisfaire nos besoins, il est inutile d’enjoliver la réalité. Pour autant est-ce blâmable ? Nous sommes nous aussi partie intégrante de la nature et ainsi constitués que la substance organique d’autres espèces vivantes est indispensable à notre survie. […] Nous devons veiller à ne pas puiser dans l’écosystème forestier au-delà du nécessaire et nous devons traiter les arbres comme nous traitons les animaux, en leur évitant des souffrances inutiles ». Il plaide pour une exploitation forestière non invasive, pour une biodiversité des frondaisons, d’ailleurs plus productive (comme l’est la permaculture),  pour que la sylviculture permette une part de reconstitution primaire. Ne fait-il pas ainsi preuve de sagesse ?

      Nous saurons avec lui trouver une paix, une osmose avec la vie intense des arbres, en pratiquant l’art de marcher[1] parmi une hêtraie, sous les rousseurs des frondaisons, si possible dans une forêt primaire d’un massif montagneux isolé, là où l’on respire la fraîcheur feuillue et la vivacité de nos pensées…

 

      En France, la surface forestière a doublé depuis un siècle. En Californie, quelques illuminés, tentés par les sirènes de l’irrationnel embrassent le tronc d’un arbre, parfois à plusieurs, de façon à s’imprégner de leur énergie positive. Les poètes ont depuis longtemps été impressionnés par la puissance, la symbolique et l’esthétique arbustive, tel Paul Valéry et son « Dialogue de l’arbre », dans lequel Tityre sait « ce que vaut ce que m’enseigne l’arbre[2] », ou Rainer Maria Rilke parmi ses Sonnets à Orphée :

« Or, un arbre monta, pur élan, de lui-même.

Orphée chante ! Quel arbre dans l’oreille ![3] »

      Il n’est pas tout à fait étonnant que l’essai de Peter Wohlleben vienne d’Allemagne, où il rencontre un succès prodigieux, et plus précisément des forêts des massifs de l’Eifel et du Harz. Souvenons-nous des forêts germaniques et de leur dimension identitaire, mentionnées par l’Historien romain Tacite, de la passion pour les silhouettes ligneuses dans les tableaux du peintre romantique Caspar David Friedrich, de la tradition écologiste allemande, y compris dans le culte de la nature explicite chez les Nazis[4], de l’atavisme forestier rarement démenti outre-Rhin, tel que la lecture du magnifique livre de Simon Schama, Le Paysage et la mémoire[5], peut nous en convaincre.

     Tournons-nous vers les Etats-Unis, pour aller un peu plus dans la réflexion. Si, vivants et précieux, les arbres sont des créatures sentientes, qui sait si leur dignité, leur droit naturel à l’existence et au développement, ne doivent pas leur permettre d’acter en justice. C’est la thèse que défend Christopher Stone, dans son bref essai Les Arbres doivent-ils pouvoir plaider ? paru en 1972 outre-Atlantique et seulement aujourd’hui en France. Non seulement les arbres, une forêt, une rivière, comme lorsqu’en Nouvelle-Zélande le parlement accorda en mars 2017 le statut de personne juridique au fleuve Whanganui, qu’une communauté maorie voyait dangereusement menacé par un barrage. Le droit à l’existence, à la pérennité, d’un bel arbre, d’un espace naturel exceptionnel, s’il ne peut être défendu par leurs soins, doit, selon Christopher Stone, être représenté par une association, voire un Etat. Reste le risque que ces derniers s’emparent abusivement d’une prérogative qui deviendrait une tyrannie écologiste[6], menaçant le développement humain. Comment hiérarchiser la beauté et l’utilité des animaux (et le faut-il ?) face à la hiérarchie anthropique ? Christopher Stone, s’il est partisan des « droits de l’environnement », dans le cadre de ce qui deviendra la « deep ecology », et de la personnalité juridique d’une nature à défendre contre les crimes commis à son égard, n’ignore pas tout à fait ces interrogations. S’attachant aux « aspects juridico-opérationnels » et aux « aspects psychologiques et psycho-sociaux », son essai informé fait aujourd’hui référence pour les juristes, mais aussi pour le philosophe. À l’heure où un Président des Etats-Unis[7] déclassifie quelques parcs naturels pour y permettre des recherches pétrolières et gazières, faut-il être intransigeant en statufiant les espaces protégés, ou faut-il s’assurer que de nécessaires exploitations n’auront qu’un impact léger, au point d’exiger qu’une fois l’exploitation sélective réalisée, la nature soit rendue à son état originel ? La sagesse reste entre les lèvres de Christopher Stone : « Il se pourrait que la plus noble des tâches qui ait été assignée à la Cour suprême ne soit pas de faire tomber ses sentences, mais de relever dans l’esprit humain les idées les meilleures, les plus délicates et les plus généreuses qui y abondent, et de leur donner forme, réalité, et légitimité ».

      Après la vision scientifique de Peter Wohlleben, puis celle juridique de Christopher Stone, penchons-nous sur un « essai d’une philosophie occidentale » : le Traité de l’arbre[8] conçu par Robert Dumas, petit livre séduisant, savant et illustré. De « l’arbre symbolique » au « gouvernement des arbres », toute une histoire des forêts s’associe à celle de l’humanité occidentale. Le botaniste les nomme et les classe, le propriétaire et le planteur spéculent sur les gains à venir grâce à ces troncs et ces branches qu’exploite la machine économique. Le philosophe s’étonne de lire la suite de Fibonacci dans la distribution des feuilles sur une tige ; mieux, après un coup d’œil vers Kant et Hegel, Deleuze oppose l’arbre du pouvoir au rhizome de l’anarchie, quoique selon Robert Dumas « le rhizome ne brise pas la logique de l’arbre, il l’accomplit et la surdétermine ». Enfin la littérature - et plus particulièrement la poésie, dont celle d’Hugo - chante l’habitat des petits oiseaux, quand la peinture, à la suite du jardin d’Eden, consacre le roi des forêts comme arbre de vie et de la connaissance. Avant de devenir sujet de représentation par lui-même et de peupler le calme des tableaux classiques de Poussin et de Le Lorrain, puis le romantisme inquiet de Caspar David Friedrich…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Encore philosophique, mais plus littéraire, Robert Harrison[9] lit les forêts selon le prisme de « l’imaginaire occidental ». Il est vrai que les espaces forestiers, impressionnants, ne peuvent qu’investir nos fantasmes, nos peurs, nos désirs et nos rêves. Chronologiquement ordonné, l’essai va de la babylonienne épopée de Gilgamesh au poète italien contemporain Andrea Zanzotto. Les dieux anciens, tels Dionysos, s’y ébattent, le Roland de L’Arioste y laisse éclater sa folie, déracinant des arbres, Dante s’y égare avant d’entrer en Enfer avec Virgile, les fées et les ogres s’y tapissent, les « correspondances » de Baudelaire échangent leurs mystères. Voilà un espace ténébreux dont il faut se méfier tant l’irrationnel y vit à demeure. Pourtant des peintres, des poètes, apprivoisent la forêt en peignant sa nature paisible, comme Constable, s’y font un havre de bien-être, comme Thoreau au bord de son étang de Walden. Bientôt la forêt, dans une prise de conscience écologique, n’est plus aussi repoussante, elle n’est plus seulement à exploiter, à maîtriser, mais à préserver. L’imaginaire des forêts a basculé avec l’évolution des regards et des sciences, des mentalités et des politiques. De « mémoire culturelle » elle est passée à une autre dignité : celle du vivant.

 

Thierry Guinhut

Une vie d'écriture et de photographie

 

[2] Paul Valéry : « Dialogue de l’arbre », 1943, Eupalinos ou l’Architecte, L’Âme et la Danse, Dialogue de l’Arbre, Poésie Gallimard, 1970.

[3] Rainer Maria Rilke : Sonnets à Orphée, 1922, Les Elégies de Duino, suivi de Sonnets à Orphée, Points Seuil, 2006.

[4] Voir : Luc Ferry : Le Nouvel ordre écologique, Grasset, 1992.

[5] Simon Schama : Le Paysage et la mémoire, Seuil, 1999.

[6] Voir : Du suicide économique et écologique. Christian Gérondeau : Ecologie, la fin

[7]  Voir : De quelle tyrannie ou de quelle rhinocérite Donald Trump est-il le nom ?

[8] Robert Dumas : Traité de l’arbre, essai d’une philosophie occidentale, Actes Sud, 2002.

[9] Robert Harrison : Forêts. Essai sur l’imaginaire occidental, Champs Flammarion, 2017.

 

Cortina d'Ampezo, Veneto. Photo : T. Guinhut.

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27 juin 2017 2 27 /06 /juin /2017 17:07

 

Photo : T. Guinhut.

 

 

 

 

 

 

 

 

Transhumanisme,

 

Intelligence Artificielle et Robotique :

 

Entre effroi, enthousiasme et défi éthique.

 

Thierry Magnin, Luc Ferry,

 

Laurence Devillers, Louisa Hall.

 

 

 

 

Thierry Magnin : Penser l’humain au temps de l’homme augmenté, Albin Michel, 306 p, 19 €.

 

Luc Ferry : La Révolution transhumaniste, Plon, 288 p, 17,90 €.

 

Laurence Devillers : Des Robots et des hommes, Plon, 240 p, 16,90 €.

 

Louisa Hall : Rêves de machines,

traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Hélène Papot, Gallimard, 384 p, 22 €.

 

 

 

 

      Et si l’homme disparaissait ? Parce qu’augmenté jusqu’à la démesure ou évacué parmi le pullulement des icônes, des logiciels, des puces biotechnologiques et des robots… L’effroi des conservateurs et traditionalistes, voire réactionnaires, n’est pas moindre que l’enthousiasme, parfois hyperbolique, de scientifiques et théoriciens solutionnistes qui imaginent, à l’horizon d’un futur plus ou moins imminent, un transhumanisme qui changerait les êtres humains en machines puissamment sophistiquées, jusqu’à l’immortalité, et associerait nombre de leurs fonctionnalité intelligentes à des Intelligence Artificielles, voire seraient remplacés par des robots post-humains. Faut-il tempérer ces deux extrémités de la pensée pour la baliser au moyen d’une judicieuse éthique ? C’est ce défi qu’à l’aide des essais de Thierry Magnin, Luc Ferry et Laurence Devillers, sans omettre le roman, dont celui de Louisa Hall, nous tenterons d’éclairer, entre science et philosophie.

      Transhumanisme, Intelligence Artificielle et robotique ont d’abord une histoire littéraire et science-fictionnelle, depuis la menace de Frankenstein[1], en 1818, en passant par l’invention du mot robot par Karel Capek, dans R.U.R.[2], en 1920, jusqu’au cycle d’Asimov, Le Grand Livre des Robots[3], à partir de 1950. Voici, énoncés par ce dernier, les trois lois fondamentales : « Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger. » ; « Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi. » ; « Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi. » Aujourd’hui les robots pullulent, les Intelligences Artificielles nous cernent, le transhumanisme est au menu du développement humain. Les « GAFAM » (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft), mais aussi les « BATX » chinois, investissent en masse au service de ces défis.

      Est-ce penser que d’user d’algorithmes en récoltant nos clics dans ce Big data qui permet d’afficher sur ce site que vous lisez une publicité censée vous intéresser ? C’est cependant là bien le fait d’une intelligence dans la mesure où elle peut adapter ses choix à un profil, même si la connaissance qu’elle en a est bien partielle, voire erronée. Cette intelligence programmée ne pense pas encore par elle-même. Cela dit, est-on sûr de réellement savoir penser par soi-même alors que chacun d’entre nous récolte également des données que nous répétons par préjugé et opinion et qui tiennent lieu de pensée, et que nous dépendons de cent facteurs qui limitent notre libre-arbitre[4] ?

      Cependant conscience et réelle autonomie sont loin d’être au programme quant aux Intelligences Artificielles. Les discours prophétiques et catastrophiques qui voudraient  nous faire croire que l’humanité va être balayée par des ordinateurs superintelligents (comme dans 2001 L’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick), des puces implantées sous la peau ou dans le cortex, contrôlant tout autant notre corps que notre esprit, restent de l’ordre de l’emballement de l’imagination tout autant que de la posture éthique la plus conservatrice.

      Une machine capable de s’améliorer elle-même, de faire advenir du nouveau au-delà de la combinatoire de sa propre banque de donnée, capable d’empathie et de socialisation comme l’est la machine de notre cerveau[5], n’est pas encore à l’ordre du jour, voire des décennies à venir. Ce saut anthropologique et technologique qui mettrait fin à la singularité humaine est peut-être à redouter, mais loin d’être raisonnablement prédictible. À moins d’associer, qui sait, des biocultures neuronales à ces Intelligences Artificielles…

      À cet égard, entre crainte et désir, trois penseurs et techniciens nous projettent vers un peu plus de connaissance, de réflexions et d’éthique.

 

Thierry Magnin, la prudence chrétienne

      À la croisée des révolutions numériques, technologiques et de l’économie mondialisée, l’exposé de Thierry Magnin est consciencieusement didactique : après quelques exemples de technosciences, il s’agit d’examiner la « tentation transhumaniste » qui rêve de sauver l’humanité, puis de visiter le concept d’ « écologie intégrale », venu du pape François. Ensuite de croiser « biologie et psychisme », ensuite encore de « prendre soin du vivant » en fondant « une éthique des technosciences ». Enfin l’on se propose « une augmentation/réalisation de l’humain ».

      Un « robot humanoïde » peut aujourd’hui être un compagnon de jeu, ou une force militaire. La génomique et la biologie de synthèse peuvent réparer et ranimer des êtres humains ; bras, jambe, œil et oreilles bioniques se substituent aux handicaps ; les nanomédicaments ciblent les zones à soigner quand le Big data actualise et synthétise les informations sur le cancer de façon à optimiser le soin. L’homme est réparé, connecté, bientôt augmenté, jusqu’au cyborg. Les Plantes Génétiquement Modifiées offrent un avenir meilleur à l’agriculture et à l’environnement[6], on brevète une « cellule vivante synthétique ». Les bactéries sont cultivées en vue de biocarburants et autres débouchés, on édite, coupe et colle les gènes des embryons humains pour se débarrasser des maladies génétiques, voire pour choisir le meilleur profil de l’enfant, alors que l’on sait que l’épigénétique étudie la relation entre corps, psychisme et environnement. Les moustiques génétiquement modifiés pourront nous débarrasser du paludisme, de la dengue, de zika. Luttera-t-on ainsi contre Ebola ou le sida ? La « modélisation de la pensée humaine » permettra-t-elle de la conserver toute vive ?

      À la fois prêtre et physicien, Thierry Magnin semble bien placé pour assumer une position et une argumentation éthiques, en particulier sur la question du transhumanisme. S’appuyant sur une « anthropologie chrétienne », il rappelle « la grandeur et la vulnérabilité de la condition humaine », de façon à tenter d’aborder les révolutions technologiques avec sérénité, dans la perspective d’un « chemin d’accomplissement ».

      Loin de se contenter d’un « que dirait Dieu de tout cela ? » il avance une réflexion nuancée. Il fait l’éloge de tout ce qu’apportent les prothèses intelligentes, le génie génétique appliqué au cancer, par exemple. Il est cependant loin d’être aussi laudatif s’il s’agit d’améliorer les capacités d’individus dont la santé n’est pas en cause, s’il s’agit d’ « augmenter » l’homme en ce qui concerne non seulement sa force musculaire, mais aussi ses capacités sensitives, de mémorisation et d’intellection, dans le cadre d’une « anthropotechnie », voire de combattre la mort au point de viser l’immortalité. L’on devine qu’en tant que croyant chrétien, il préfère laisser la maîtrise de l’évolution de l’homme à une autre volonté que la sienne, qu’elle soit divine (surtout) ou darwinienne. Une posthumanité, qui ne connaîtrait ni la maladie ni la mort, serait-elle encore humaine ? Sa certitude de l’invulnérabilité ne l’empêcherait-elle pas de dynamiser son adaptation et sa créativité ?  C’est là la thèse de Thierry Magnin, bien discutable, tant la posture éthique est traditionnaliste, dans la foulée du Pape François, tant il ne laisse pas imaginer combien de terrain de jeu seraient encore plus ouverts à la créativité humaine, malgré les risques inhérents à l’exercice, puisque se poseraient de graves problèmes de surpopulation et de financement des retraites. Mais à nouveaux problèmes, nouvelles solutions, qui sait…

      Cependant s’il est loisible de désobéir à la nature (à Dieu ?) en soignant des maladies, en réparant des blessures, s’il est loisible de se servir des capacités intellectuelles fournies par la nature ou par Dieu pour ce faire, quel absolu empêche de se servir de ses mêmes capacités pour augmenter ces dernières ?

      Au-delà d’une opposition manichéenne entre nature et artifice, ridiculement associés au bien et mal, il faudrait, selon Thierry Magnin, « combattre cette nouvelle banalité du mal[7] qu’est l’automatisation en cours de l’espèce humaine ». Comment ? Mais grâce à la spiritualité, cette part de transcendance qui est en nous, ce rapport au divin qui nous est constitutif, par une « quête de sens », tout en acceptant notre finitude et notre dimension mortelle. En effet, à l’approche de la mort, l’intervention du prêtre qu’est Thierry Magnin peut être une humanité indispensable et génératrice de sérénité. Reste cependant à accorder une validité à une foi, même si utile à cet égard, qui n’est probablement qu’une fiction[8]. En ce dernier cas, l’art peut jouer ce rôle, si l’on considère de surcroit que la machine la plus sophistiquée, la plus éduquée ne saura pas inventer un nouvel art ; quoique… Voilà qui nous invite à la modestie, à accepter peut-être qu’un Léonard de Vinci, un Copernic, un Proust, un Schubert, un Einstein, d’une personnalité totalement nouvelle, puisse être une Intelligence Artificielle suffisamment autonome pour dépasser ses consœurs…

 

 

La maturité philosophique de Luc Ferry

      Si Thierry Magnin éclaire la science par la foi religieuse, Luc Ferry l’éclaire plus judicieusement à l’aide de la philosophie. Dans La Révolution transhumaniste, sous-titrée « Comment la technomédecine et l’uberisation du monde vont bouleverser nos vies », il s’appuie sur un humanisme venu des Lumières. Parfois plus précisément documenté, il différencie le transhumanisme « thérapeutique » (qui était le lot de la médecine traditionnelle) et celui de l’ « augmentation ». Dans le cadre des NBIC (« nanotechnologies, biotechnologies, informatique et cognitivisme »)

      Selon Luc Ferry, le développement du transhumanisme, de la technomédecine et « l’hubérisation » sont inéluctables, entraînant des changements de paradigmes, aussi bien mentaux, économiques que sociétaux. Ainsi, entre les apories des bioprogressistes et des bioconservateurs, entre technophilie et technophobie, le philosophe se veut réaliste et ouvert, ce qui ne sont pas les moindres des qualités du philosophe, autant amateur de mythologie[9] que de Kant.

      Que pèse le fantasme d’eugénisme totalitaire, argue-t-il, devant la capacité de modifier le génome humain pour éradiquer une maladie génétique, un cancer, un Alzheimer ? L’eugénisme est déjà une réalité si l’on avorte en cas de trisomie 21, en dépit des crispations idéologiques et religieuses. Là commence ce transhumanisme qui pourrait aller jusqu’à l’hybridation homme-machine.

      Grâce aux avancées scientifiques exponentielles, l’homme s’arroge de plus en plus de liberté devant la fatalité, divine ou naturelle, subie par nos ancêtres, à la faible espérance de vie, aux infirmités nombreuses. Là se séparent « médecine thérapeutique » et « médecine augmentative », ou « méliorative », si l’on veut se doter de plus de force physique, de qualités esthétiques, d’intelligence, de longévité, voire d’immortalité. Devant ces perspectives alléchantes et affolantes, Luc Ferry plaide pour une « régulation », en dépit du « savoir limité des politiques et des opinions publiques ». Certes, mais laquelle ? Sinon, plaide-t-il avec justesse, la liberté individuelle, sans nuire à celle d’autrui, dans la perspective kantienne.

      En une foi technophile, le « solutionnisme » imagine non seulement une accessible immortalité, mais encore que l’Intelligence Artificielle puisse stocker et réactiver mémoire, conscience et action, au point que dans la perspective d’Asimov, nous puissions dépasser l’ère humaine pour accéder à celle des machines. En toute logique, affirmons le droit individuel à augmenter non seulement notre santé, mais nos perspectives physiques (jusqu’à prétendre à la « liberté morphologique »),  intellectuelles, voire morales, qui sait, ajoutons-nous. À cet égard, Luc Ferry examine les arguments en faveur de cette avancée, venus des solutionnistes proche des GAFAM ; mais aussi ceux en défaveur -réactionnaires ?- venus de Jürgen Habermas[10], qui dénonce la perte d’humanité et d’humilité, et de Francis Fukuyama[11], qui dénonce « l’hubris scientifique ». Tous deux préfèrent s’arrêter à la dimension thérapeutique de la médecine. D’autres encore dénoncent une « marchandisation » des enfants, une fracture et une perte de solidarité entre une élite aux pouvoirs accrus et un ramassis d’ « Epsilons », à la façon du Meilleur des mondes d’Aldous Huxley[12]. Sans compter que l’on pourra reprocher à ses parents de ne pas avoir amélioré son capital génétique, même si, argue avec pertinence Luc Ferry, on peut déjà leur reprocher de ne pas avoir fourni un capital culturel nécessaire.

      Transhumanisme, par le biais de la technomédecine, et « ubérisation », donc « économie collaborative » sont plus liés qu’il n’y paraît : « Dans les deux cas, il s’agit de lutter contre les figures traditionnelles de l’aliénation, celle de la loterie naturelle de l’évolution d’un côté […] et de l’autre, celles des intermédiaires qui s’opposent aux relations directes entre particuliers ». Il s’agit bien « d’humanisme démocratique » et de libéralisme, que seuls les vieux croutons (fussent-ils fort jeunes) du luddisme, comme ces casseurs de métiers à tisser qui craignaient de perdre leurs emplois en 1811 et 1831, refuseront, arcboutés sur leurs préjugés idéologiques. Craignons que les fourches caudines des monopoles, des syndicats et in fine de l’Etat, referment leurs dents sur le futur.

      Sur ces questions, Luc Ferry fait preuve d’une ouverture d’esprit remarquable, d’une curiosité intelligente et d’une appétence sensée à l’égard de cette « Révolution transhumaniste ». Etant donné le retard intellectuel français (mais non technique), il s’appuie sur de nombreux auteurs anglo-saxons, sans œillères. En outre, il montre bien que la nouvelle économie Internet et collaborative, de type « Uber », « Blablacar » et autres, ne participe en rien des « délires idéologiques sur la fin du capitalisme » ou de la « fin du travail » (pour contrer Jeremy Rifkin[13]), mais au contraire de l’extension de la sphère marchande, y compris individuelle. Méfions-nous cependant de « l’idéal politique de la régulation », passablement imprécisé par notre auteur.

      L’Intelligence Artificielle permettra-t-elle de rendre obsolètes la plupart des emplois humains, au point de définitivement les remplacer ? Selon le Future of Humanity Institute de l’Université d’Oxford, la réponse est indubitable. Déjà les joueurs d’échecs et de go sont battus par des Intelligences Artificielles, dont les capacités de calcul outrepassent celles des plus talentueux d’entre nous. D’ici moins d’une centaine d’années, la traduction, la manutention, la conduite automobile, la chirurgie, et bien d’autres domaines seront investis par des logiciels et des robots, débarrassant les hommes des tâches pénibles, ou faillibles, pour plus d’exactitude et de sécurité, pour une productivité et un rendement plus performants. Une bonne part de l’humanité sera-t-telle exilée du travail, rendue inutile, voire nuisible en tant qu’elle consommera sans produire ? Reste que dès aujourd’hui l’Allemagne dispose de trois fois plus de robots que la France pour deux fois moins de chômage, la Corée du sud et Singapour cinq fois plus pour cinq fois moins. La tendance vers des emplois restés humains et vers de nouveaux emplois non encore imaginés n’est en effet pas prête de s’éteindre, rendant caduque la thèse de la fin du travail.

      Faut-il aller plus loin que Luc Ferry ? Ajouter donc au libéralisme politique et économique le libéralisme scientifique, dans la tradition des Lumières de Condorcet. Ajouter au surhumain nietzschéen[14] un posthumain qui soit un hyperhumanisme ? Voilà une perspective séduisante, qui ne fera pas l’unanimité.

      Opposer la machine intelligente et la liberté philosophique, comme le fait Luc Ferry, quoique encore juste, est peut-être vain. Pourquoi ne pas imaginer qu’une machine intègre capital génétique augmenté, neurobiologie, histoire personnelle et culturelle, affects et modélisation postalgorythmique du chaos, pour fonder une neuromachine philosophe, ceci évacuant la question de l’origine divine… Une telle machine, capable de se reproduire, efficace à 100% du temps et du savoir, saurait-elle, devrait-elle, éliminer l’humain qui la menacerait ? Qui nous protégera de la tentation de réaliser des hommes augmentés aux desseins maléfiques, des hommes-virus et génocidaire ; sans compter des manipulations génétiques et neuronales aux conséquences imprévues et irréversibles ? Vertige…

 

Archéologie des robots, didactique et éthique, par Laurence Devillers

      Robots ouvriers, intelligents, affectifs, voire sexuels… Face à ces promesses, voire ces peurs, Laurence Devillers choisit, bien que scientifique et technicienne, de faire précéder sa réflexion, titrée Des Robots et des hommes, par de petites fictions anticipatrices. Elle imagine qu’en 2025, elle aura pour compagne LILY, « robote » capable d’apprentissage et de conversation, une aide considérable pour la famille, les enfants.

      Cependant gardons-nous « d’anthropomorphiser la machine », prévient-elle. Et surtout, se demande-t-elle, de « quelles règles morales » souhaitons-nous munir ces créatures, en fonction de l’intérêt et de la sécurité des humains ? Qui décidera de cette gouvernance ? Des instituts d’Oxford, Cambridge, Berkeley, travaillent sur cette question. Il est d’ailleurs peut-être plus prudent que des scientifiques lecteurs d’Asimov en décident plutôt que nos politiques, dangereusement étatistes et démagogiques.

      Le client et usager du robot, qu’il soit un individu ou un Etat, devra-t-il observer des règles éthiques envers son robot, règles qu’il ne respecte pas lui-même ? De façon à interdire à son presque double technologique, voire biotechnologique, de proférer des appels à la haine, de voler, de tuer. Sans compter le souci du respect de la vie privée, si inquiétant dans le cadre du Big Data, y compris, ajoutons-le, celle du sieur robot. Ainsi, un « robot éthique » pourrait refuser d’exécuter une tâche non conforme à sa programmation, voire à sa balance du bien et du mal. Une telle charte, dans le sillage d’Asimov, a été rédigée en 2007 en Corée du Sud. Laurence Devillers elle-même est membre de la « Commission de Réflexion sur l’Ethique de la Recherche en sciences et technologies du Numérique d’Allistène ». Peut-on imaginer, au niveau européen, mondial, une judicieuse régulation, s’il ne s’agit pas d’un oxymore ?

      Il s’agit également de réfléchir sur la dimension addictive des robots, déjà en marche avec nos chers smartphones. En ce sens l’essai pertinent de Laurence Devillers se propose de contribuer à la nécessité de « construire des compagnons-machines qui respectent nos valeurs[15] humaines et notre bien-être ». Son objectif, technique et pédagogique, est donc de voir surgir des robots empathiques au service de commandements éthiques.

      Elle sait combien les scientifiques concepteurs de robots ont été précédés par les auteurs de science-fiction, de Mary Shelley pour Frankenstein, à van Vogt et Asimov, cet immense précurseur. Combien les mythes ont proliféré, depuis celui de Pygmalion, en passant par le Golem, jusqu’aux héros de mangas japonais, en particulier Goldorak. Combien le cinéma, de Métropolis à L’Odyssée de l’espace a propagé une robotique exponentielle ; jusqu’au fantasme, quand le robot est un tueur psychopathe ou devient amoureux, comme dans Real Humans, cette magnifique série. Ce pourquoi son essai est sous-titré « Mythes, fantasmes et réalités ». Nous savons aussi combien de spécialistes des nouvelles technologies ont nourri leur adolescence au biberon de la science-fiction. Ce qui prouve, s’il en était besoin, qu’une telle littérature -et la littérature toute entière- nourrit la créativité scientifique.

      L’intelligence robotique, au moyen d’algorithmes, est strictement imitative. Mais en apprenant à améliorer ses performances, dans le cadre du « deep learning »,  l’on peut se demander si son contrôle restera possible. Plus fortes physiquement, plus rapides intellectuellement, les machines n’ont pas encore la conscience d’elle-même, ni a fortiori la génialité artistique. Quoique l’intelligence émotionnelle soit bientôt à leur portée. En revanche le robot « Tay » a su tenir des propos racistes ! Il faudra que soit prudente l’hybridation homme machine, que les implants cérébraux connectés soient bien fiables. De plus ne risque-t-on pas de remplacer la décision libre par la prédiction algorythmique…

      Reste à savoir jusqu’à quand les robots échoueront devant le test de Turing qui vise à les différencier des personnes humaines. Le réalisme de Laurence Devillers, en son essai intelligemment didactique et très informé, quoique se répétant parfois, lui permet de ne pas s’engouffrer dans les fantasmes, mais de mettre sous nos yeux les réalités robotiques qui nous entourent. Car les robots accueillent les clients, assistent la chirurgie, comme « Da Vinci », veillent les retraités âgés, comme le « robot-phoque Paro », les autistes et les enfants en déséquilibre psychologique, interviennent à Fukushima, comme « Maestro », ou parmi les drones contre l’Etat Islamique. Au-delà des « robots industriels », nous aurons bientôt nos « robots sociaux », capable de reconnaître et d’interagir avec nos émotions, comme nous avons nos ordinateurs personnels ; et déjà nous parlent des voix pertinentes, depuis « Siri », bientôt des assistants scolaires, mécaniques et néanmoins empathiques, seront doués d’humour.

      Mais aussi un robot garde-frontière en Israël, un « robot anti-émeute en Chine » : dédiés à la sécurité ou à la répression des libertés ? En d’autres termes, ces machines loyales seront comme le couteau, bénignes ou malignes selon les mains qui les tiennent, à moins qu’elles se révoltent pour saccager l’éthique, ou pour imposer une pertinente éthique… Faut-il doter ces soldats, tueurs ou salvateurs, pire ou plus judicieux que l’homme, d’une boite noire ? D’un cervelet éthique ? Saura-t-on rendre impossible leur piratage ?

      Mais aussi des robots humanoïdes sexuels, comme « Samantha », dotée du point G, ou la délicieuse « Orient doll » japonaise, ou encore « Harmony », aux cent caractéristiques physiques au choix et  capable de converser de littérature, d’avoir une personnalité individualisée ; voire plus tard amoureux. Notons que pour l’heure, ils sont féminins, donc plutôt réservés aux hommes, même si rien n’empêche qu’ils soient masculins. On prévoit l’avènement de la prostitution robotisée, libérant peut-être les individus, ou les privant de revenus ; on imagine apprécier la patience et la conformité à nos désirs de ces robots, leur addictive « empathie artificielle », aux dépens de nos contemporains de chair et d’os dont l’empathie est parfois pour le moins grincheuse et pour le plus abjecte…

      Faut-il par conséquent craindre encore une fois un grand remplacement ? Une mise au chômage généralisée ? Une déshumanisation du monde ? Alors que, nous l’avons dit plus haut, les pays les plus dotés en robots ont le chômage le plus bas, qu’une part minime des emplois peut-être robotisée… Qui sait si le besoin d’humain n’en deviendra pas plus vif et vivifiant, si l’exemple des qualités des robots n’encouragera pas l’homme à s’améliorer…

 

Louisa Hall, le roman au service de l’argumentation

      Le roman, évidemment d’anticipation, peut permette des prédictions sur notre futur, là où nous coexisterons avec des robots. De manière assez originale, mais dans une perspective attendue, Jean-Charles Edouard Boué et François Roche font raconter à un robot les étapes qui ont permis la plus grande activation de l’Intelligence Artificielle. Le roman parle en 2040, avec emphase et persuasion, de la splendide épopée du tout technologique. Enthousiasme tellement autosatisfait, en quelque sorte publicitaire, qu’il finit par s’entendre comme une satire. On devine que la désindustrialisation de parties immenses du monde, les inégalités considérables de la mortalité selon que l’on est riche ou misérable sont les butoirs d’une telle course à la surtechnologie. Il faudrait rétorquer aux auteurs de La Chute de l’empire humain. Mémoires d’un robot[16] que le pire n’est jamais sûr, qu’il y a une certaine facilité à se prétendre Cassandre, et que l’imagination et la créativité humaine, sans compter celle des Intelligences Artificielles et robotiques, n’ont cessé de démentir les prédictions qui sont figés dans des modèles de pensées et de technologies précédentes. Reste que l’élément le plus intéressant de ce roman sous forme d’autobiographie fictive est l’hypothèse selon laquelle nos futurs robots ne sauraient que répéter leur propre passé, donc priveraient l’Histoire de tout futur ; quoique là encore c’est faire bon marché de l’intelligence robotique, d’origine humaine, ne l’oublions pas.

      Plus piquant, plus émouvant, est Rêves machines, de Louisa Hall. Avec elle, on aimera des robots ; au point de devoir les éliminer… La romancière américaine postule ce sacrifice nécessaire. Le roman à thèse ouverte réunit cinq voix à l’origine des machines pensantes, depuis 2040, quand Chinn, le concepteur des plus parfaites intelligences artificielles -au point de singer, voire supplanter l’humanité- purge sa peine en prison.

      Mary Bradford tient son journal de traversée en 1663, partant peupler l’Amérique, aussi son prénom sera celui du premier programme doté d’une mémoire en 1968 par Dettman. Quant à Alan Turing, de 1928 à 1954, il fut le père des ordinateurs. En 2035, Mary3 est la dernière génération de robots qui soit douée d’empathie, remplaçant les « babybots » trop évolués, au point d’avoir volatilisé les relations sociales interhumaines parmi les adolescents, dont Gaby. Sont-ils la solution à la solitude et au besoin d’amour qui taraudent chaque personnage ? En effet, grâce à l’inventeur de « MeetLove », et de « l’équation de la séduction », « des humains et des robots vivaient en couple ».

      Malgré la structure romanesque remarquable, une écriture virtuose adaptée à chaque personnalité, le suspens est un peu sacrifié. Il reste en cette riche matière feuilletée l’éthique conviction, peut-être discutable, selon laquelle l’intelligence artificielle ne peut outrepasser ses limites en affectant d’être humaine. Cela méritait-il qu’une politique tyrannie s’autorise à désaffecter et condamner à mort ces robots parqués dans l’holocauste d’un hangar, en affligeant ceux qui les avaient aimés ? Pourraient-ils être plus sages ou plus effrayants que les hommes ?

      L’Américaine Louisa Hall, née 1982, a su agréger roman historique et science-fiction, roman psychologique et épistolaire. Un journal intime retrouvé, des lettres, le script d’un interrogatoire, d’intimes confessions habitent ce roman polymorphe, ce bel apologue. Mais peut-être faut-il le lire, au-delà d’une condamnation de robots humains, trop humains, comme un geste de tendresse envers les hubots de Real Humans qui deviennent, qui sait, capables d’aimer, de rêver…

 

     La menace de l’eugénisme porte souvent à confusion, de par la reductio ad hitlerum. Le nazisme pratiquait un eugénisme racial sans aucune base scientifique, en éliminant des vivants souvent plus intelligents et humains qu’eux. Nos scientifiques ne pensent -du moins espérons-le- qu’à un eugénisme positif, permettant à des erreurs et horreurs génétiques de ne pas naître et permettant d’améliorer les humains à naître. Quoiqu’il soit d’abord réservé à une élite, mais c’est le sort de toute innovation, bientôt démocratisée.

      Une inquiétude souvent répétée est celle qui consiste à arguer que face aux Etats ce sont de vastes entreprises multinationales, autour des GAFAM, qui mènent ce combat technologique, en dehors de toute régulation économique et éthique. Baste ! Les Etats ont-ils toujours été aussi vertueux, entre totalitarismes et socialismes ? Que leurs pouvoirs soient battus en brèche par des innovations qu’ils ne sont guère capables de penser ni de mettre en œuvre est bien plutôt une bonne nouvelle. Que l’on sache, c’est le capitalisme libéral qui a permis la prospérité, rarement les Etats. Il y a de nombreux domaines où ces derniers, d’ailleurs bien capables de contrôle citoyen en s’emparant des nouvelles technologies, comme en Chine, gagneraient à être remplacés par d’efficientes Intelligences Artificielles, en particulier la gestion de la fiscalité et du maquis des prestations sociales, ce qui entraînerait de fructueuses économies ! Reste à se demander si l’auteur de ces lignes mériterait d’être remplacé par un robot critique à l’intelligence plus affutée…

      Mon ordinateur constellé d’icônes intelligentes pourrait bientôt écrire à lui seul des bestsellers grâce à des logiciels combinant des recettes éprouvées, ce dont je ne suis en rien capable. Doutons cependant qu’il puisse écrire mes articles critiques, mes essais, mes romans et poèmes puisqu’ils ne sont en rien bestsellers ! Ne doutons pas cependant qu’une certaine uniformité, malgré l’abondance des combinatoires, ne répugne aux gens de culture et de goût. De surcroît, pensons à ces œuvres magistrales, surgies d’aucun horizon d’attente, qui bouleversent la donne, s’imposent planétairement, comme l’imprévisible et politiquement incorrect Lolita de Vladimir Nabokov. N’est-ce pas à des livres de ce tonneau que l’humanité reconnait son originalité et sa dignité ? Et là, ne serait-ce pas l’âme ? Dans R.U.R., de Karel Capek, Hélène demande au Dr Gall : « Et pourquoi vous ne leur feriez pas une âme ? » Voilà ce qu’il répond : « Ce n’est pas en notre pouvoir ». Fabry ajoute : « Ce n’est pas dans notre intérêt[17] ». Il semble pourtant que, dans le cadre du shintoïsme, les Japonais accordent une âme à tout objet, donc à une machine, que les troublants « hubots » de la série Reals Humans soient dotés de cette « âme », mot impropre, trop mystique, et cependant approchant le point de non-retour entre l’homme et le robot…

 

Thierry Guinhut

Une vie d'écriture et de photographie

 

[2] Karel Capek : R.U.R., L’Aube, 1998.

[3] Isaac Asimov : Le Grand Livre des robots, Omnibus, 2003.

[5] Voir : Pierre-Marie Lledo : Le Cerveau, la machine et l’humain, Odile Jacob, 2017.

[10] Jürgen Habermas : L’Avenir de la nature humaine. Vers un eugénisme libéral ? Gallimard, 2002.

[11] Francis Fukuyama : La Fin de l’homme. Les conséquences de la révolution biotechnique, La Table ronde, 2002.

[13] Jeremy Rifkin : La Fin du travail, La Découverte, 1997.

[16] Jean-Charles Edouard Boué et François Roche : La Chute de l’empire humain. Mémoires d’un robot, Grasset.

[17] Karel Capek, ibidem, p 36-37.

 

 

 

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Congrès de littérature et de magie

 

Ajvaz

Fantastique : L'Autre île, L'Autre ville

 

 

 

 

 

 

Akhmatova

Requiem pour Anna Akhmatova

 

 

 

 

 

 

 

Alberti

Momus le Prince, La Statue, Propos de table

 

 

 

 

 

 

Allemagne

Tellkamp : La Tour ; Seiler : Kruso

Les familles de Leo et Kaiser-Muhlecker

 

 

 

 

 

 

Amis

Inside Story, Flèche du temps, Zone d'intérêt

Réussir L'Information Martin Amis

Lionel Asbo, Chien jaune, Guerre au cliché

 

 

 

 

 

 

Amour, sexualité

A une jeune Aphrodite de marbre

Borges : Poèmes d’amour

Guarnieri : Brahms et Clara Schumann

Vigolo : La Virgilia

Jean Claude Bologne historien de l'amour

Luc Ferry : De l'amour au XXI° siècle

Philosophie de l'amour : Ogien, Ackerman

Erotisme, pornographie : Pauvert, Roszak, Lestrade

Une Histoire des sexualités ; Foucault : Les Aveux de la chair

 

 

 

 

 

 

Ampuero

Cuba quand nous étions révolutionnaires

 

 

 

 

 

 

 

Animaux

Elien Ursin : Personnalité et Prosopopée des animaux

Quand les chauve-souris chantent, les animaux ont-ils des droits ?

Jusqu'où faut-il respecter les animaux ? Animalisme et humanisme

L'incroyable bestiaire de l'émerveillement

Philosophie porcine du harcèlement

Philosophie féline, bestioles, musicanimales

Apologues politiques, satiriques et familiers

Meshkov : Chien Lodok, l'humaine tyrannie

Le corbeau de Max Porter

 

 

 

 

 

 

Antiquité

Le sens de la mythologie et des Enfers

Métamorphoses d'Ovide et mythes grecs

Eloge des déesses grecques et de Vénus

Belles lettres grecques d'Homère à Lucien

Anthologies littéraires gréco-romaines

Imperator, Arma, Nuits antiques, Ex machina

Histoire auguste et historiens païens

Rome et l'effondrement de l'empire

Esthétique des ruines : Schnapp, Koudelka

De César à Fellini par la poésie latine

Les Amazones par Mayor et Testart

Le Pogge et Lucrèce par Greenblatt

Des romans grecs et latins

 

 

 

 

 

 

Antisémitisme

Histoire et rhétorique de l'antisémitisme

De Mein Kampf à la chambre à gaz

Céline et les pamphlets antisémites

Wagner, Tristan und Isolde et antisémitisme

Kertesz : Sauvegarde

Eloge d'Israël

 

 

 

 

 

 

Appelfeld

Les Partisans, Histoire d'une vie

 

 

 

 

 

 

 

Arbres

Leur vie, leur plaidoirie : Wohlleben, Stone

Richard Powers : L'Arbre-monde

 

 

 

 

 

 

Arendt

Banalité du mal, banalité de la culture

Liberté d'être libre et Cahier de L'Herne

Conscience morale, littérature, Benjamin

Anders : Molussie et Obsolescence

 

 

 

 

 

 

 

Argent

Veau d'or ou sagesse de l'argent : Aristote, Simmel, Friedman, Bruckner

 

 

 

 

 

 

Aristote

Aristote, père de la philosophie

Rire de tout ? D’Aristote à San-Antonio

 

 

 

 

 

 

Art contemporain

Que restera-t-il de l’art contemporain ?

L'art contemporain est-il encore de l'art ?

Décadence ou effervescence de la peinture

L'image de l'artiste de l'Antiquité à l'art conceptuel

Faillite et universalité de la beauté

Michel Guérin : Le Temps de l'art

Théories du portrait depuis la Renaissance

L'art brut, exclusion et couronnement

Hans Belting : Faces

Piss Christ, icone chrétienne par Serrano

 

 

 

 

 

 

Attar

Le Cantique des oiseaux

 

 

 

 

 

 

Atwood

De la Servante écarlate à Consilience

Contes réalistes et gothiques d'Alphinland

Graine de sorcière, réécriture de La Tempête

 

 

 

 

 

 

Bachmann

Celan Bachmann : Lettres amoureuses

Toute personne qui tombe a des ailes, poèmes

 

 

 

 

 

 

 

Bakounine

Serions-nous plus libres sans l'Etat ?

L'anarchisme : tyrannie ou liberté ?

 

 

 

 

 

 

Ballard

Le romancier philosophe de Crash et Millenium people

Nouvelles : un artiste de la science-fiction

 

 

 

 

 

 

 

Bande dessinée

Roman graphique et bande-dessinée

 

 

 

 

 

 

Barcelo

Cahiers d'Himalaya, Nuit sur le mont chauve

 

 

 

 

 

 

Barrett Browning

E. Barrett Browning et autres sonnettistes

 

 

 

 

 

 

 

Bashô

Bashô : L'intégrale des haikus

 

 

 

 

 

 

Basile

Le conte des contes, merveilleux rabelaisien

 

 

 

 

 

 

Bastiat

Le libéralisme contre l'illusion de l'Etat

 

 

 

 

 

 

Baudelaire

Baudelaire, charogne ou esthète moderne ?

"L'homme et la mer", romantisme noir

Vanité et génie du dandysme

Baudelaire de Walter Benjamin

Poésie en vers et poésie en prose

 

 

 

 

 

 

Beauté, laideur

Faillite et universalité de la beauté, de Platon à l’art contemporain

Laideur et mocheté

Peintures et paysages sublimes

 

 

 

 

 

 

Beckett 

En attendant Godot : le dénouement

 

 

 

 

 

 

Benjamin

Baudelaire par Walter Benjamin

Conscience morale et littérature

Critique de la violence et vices politiques

Flâneurs et voyageurs

Walter Benjamin : les soixante-treize sonnets

Paris capitale des chiffonniers du XIX°siècle

 

 

 

 

 

 

Benni

Toutes les richesses, Grammaire de Dieu

 

 

 

 

 

 

Bernhard

Goethe se mheurt et autres vérités

 

 

 

 

 

 

 

Bibliothèques

Histoire de l'écriture & Histoire du livre

Bibliophilie : Nodier, Eco, Apollinaire

Eloges des librairies, libraires et lecteurs

Babel des routes de la traduction

Des jardins & des livres, Fondation Bodmer

De l'incendie des livres et des bibliothèques

Bibliothèques pillées sous l'Occupation

Bibliothèques vaticane et militaires

Masques et théâtre en éditions rares

De Saint-Jérôme au contemporain

Haine de la littérature et de la culture

Rabie : La Bibliothèque enchantée

Bibliothèques du monde, or des manuscrits

Du papyrus à Google-books : Darnton, Eco

Bibliothèques perdues et fictionnelles

Livres perdus : Straten,  Schlanger, Olender

Bibliophilie rare : Géants et nains

Manguel ; Uniques fondation Bodmer

 

 

 

 

 

 

Blake

Chesterton, Jordis : William Blake ou l’infini

Le Mariage du ciel et de l’enfer

 

 

 

 

 

 

Blasphème

Eloge du blasphème : Thomas-d'Aquin, Rushdie, Cabantous, Beccaria

 

 

 

 

 

 

Blog

Du Blog comme œuvre d’art

Pour une éthique de la critique littéraire

 

 

 

 

 

 

Bloom

Amour, amitié et culture générale

 

 

 

 

 

 

Bloy

Le désespéré enlumineur de haines

 

 

 

 

 

 

 

Bolaño

L’artiste et le mal : 2666, Nocturne du Chili

Les parenthèses du chien romantique

Poète métaphysique et romancier politique

 

 

 

 

 

 

 

Bonnefoy

La poésie du legs : Ensemble encore

 

Borel

Pétrus Borel lycanthrope du romantisme noir

 

 

 

 

 

 

Borges

Un Borges idéal, équivalent de l'univers

Géographies des bibliothèques enchantées

Poèmes d’amour, une anthologie

 

 

 

 

 

 

 

Bounine

Coup de soleil, nouvelles élégiaques

 

 

 

 

 

 

Brague

Légitimité de l'humanisme et de l'Histoire

 

 

 

 

 

 

Brésil

Poésie, arts primitifs et populaires du Brésil

 

 

 

 

 

 

Bruckner

La Sagesse de l'argent

Pour l'annulation de la Cancel-culture

 

Brume et brouillard

Science, littérature et art du brouillard

 

 

 

 

 

 

Burgess

Folle semence de L'Orange mécanique

 

 

 

 

 

 

Burnside

De la maison muette à l'Eté des noyés

 

 

 

 

 

 

Butor

Butor poète et imagier du Temps qui court

Butor Barcelo : Une nuit sur le mont chauve

 

 

 

 

 

 

Cabré

Confiteor : devant le mystère du mal

 

 

 

 

 

 

 

Canetti

La Langue sauvée de l'autobiographie

 

 

 

 

 

 

Capek

La Guerre totalitaire des salamandres

 

 

 

 

 

 

Capitalisme

Eloge des péchés capitaux du capitalisme

De l'argument spécieux des inégalités

La sagesse de l'argent : Pascal Bruckner

Vers le paradis fiscal français ?

 

 

 

 

 

 

Carrion

Les orphelins du futur post-nucléaire

Eloges des librairies et des libraires

 

 

 

 

 

 

 

Cartarescu

La trilogie roumaine d'Orbitor, Solénoïde ; Manea : La Tanière

 

 

 

 

 

 

Cartographie

Atlas des mondes réels et imaginaires

 

 

 

 

 

 

Casanova

Icosameron et Histoire de ma vie

 

 

 

 

 

 

Catton

La Répétition, Les Luminaires

 

 

 

 

 

 

Cavazzoni

Les Géants imbéciles et autres Idiots

 

 

 

 

 

 

 

Celan

Paul Celan minotaure de la poésie

Celan et Bachmann : Lettres amoureuses

 

 

 

 

 

 

Céline

Voyage au bout des pamphlets antisémites

Guerre : l'expressionnisme vainqueur

Céline et Proust, la recherche du voyage

 

 

 

 

 

 

 

Censure et autodafé

Requiem pour la liberté d’expression : entre Milton et Darnton, Charlie et Zemmour

Livres censurés et colères morales

Incendie des livres et des bibliothèques : Polastron, Baez, Steiner, Canetti, Bradbury

Totalitarisme et Renseignement

Pour l'annulation de la cancel culture

 

 

 

 

 

 

Cervantès

Don Quichotte peint par Gérard Garouste

Don Quichotte par Pietro Citati et Avellaneda

 

 

 

 

 

 

Cheng

Francois Cheng, Longue route et poésie

 

 

 

 

 

 

Chesterton

William Blake ou l'infini

Le fantaisiste du roman policier catholique

 

Chevalier

La Dernière fugitive, À l'orée du verger

Le Nouveau, rééecriture d'Othello

Chevalier-la-derniere-fugitive

 

Chine

Chen Ming : Les Nuages noirs de Mao

Du Gène du garde rouge aux Confessions d'un traître à la patrie

Anthologie de la poésie chinoise en Pléiade

 

 

 

 

 

 

Civilisation

Petit précis de civilisations comparées

Identité, assimilation : Finkielkraut, Tribalat

 

 

 

 

 

 

Climat

Histoire du climat et idéologie écologiste

Tyrannie écologiste et suicide économique

 

 

 

 

 

 

Coe

Peines politiques anglaises perdues

 

 

 

 

 

 

 

Colonialisme

De Bartolomé de Las Casas à Jules Verne

Métamorphoses du colonialisme

Mario Vargas Llosa : Le rêve du Celte

Histoire amérindienne

 

 

 

 

 

 

Communisme

"Hommage à la culture communiste"

Karl Marx théoricien du totalitarisme

Lénine et Staline exécuteurs du totalitarisme

 

 

 

 

 

 

Constant Benjamin

Libertés politiques et romantiques

 

 

 

 

 

 

Corbin

Fraicheur de l'herbe et de la pluie

Histoire du silence et des odeurs

Histoire du repos, lenteur, loisir, paresse

 

 

 

 

 

 

Cosmos

Cosmos de littérature, de science, d'art et de philosophie

 

 

 

 

 

 

Couleurs
Couleurs de l'Occident : Fischer, Alberti

Couleurs, cochenille, rayures : Pastoureau

Profondeurs, lumières du noir et du blanc

Couleurs des monstres politiques

 

 

 

 

 


Crime et délinquance

Jonas T. Bengtsson et Jack Black

 

 

 

 

 

 

 

Cronenberg

Science-fiction biotechnologique : de Consumés à Existenz

 

 

 

 

 

 

 

Dandysme

Brummell, Barbey d'Aurevilly, Baudelaire

 

 

 

 

 

 

Danielewski

La Maison des feuilles, labyrinthe psychique

 

 

 

 

 

 

Dante

Traduire et vivre La Divine comédie

Enfer et Purgatoire de la traduction idéale

De la Vita nuova à la sagesse du Banquet

Manguel : la curiosité dantesque

 

 

 

 

 

 

Daoud

Meursault contre-enquête, Zabor

Le Peintre dévorant la femme

 

 

 

 

 

 

 

Darger

Les Fillettes-papillons de l'art brut

 

 

 

 

 

 

Darnton

Requiem pour la liberté d’expression

Destins du livre et des bibliothèques

Un Tour de France littéraire au XVIII°

 

 

 

 

 

 

 

Daumal

Mont analogue et esprit de l'alpinisme

 

 

 

 

 

 

Defoe

Robinson Crusoé et romans picaresques

 

 

 

 

 

 

De Luca

Impossible, La Nature exposée

 

 

 

 

 

 

Démocratie

Démocratie libérale versus constructivisme

De l'humiliation électorale

 

 

 

 

 

 

Derrida

Faut-il pardonner Derrida ?

Bestiaire de Derrida et Musicanimale

Déconstruire Derrida et les arts du visible

 

 

 

 

 

 

Descola

Anthropologie des mondes et du visible

 

 

 

 

 

 

Dick

Philip K. Dick : Nouvelles et science-fiction

Hitlérienne uchronie par Philip K. Dick

 

 

 

 

 

 

 

Dickinson

Devrais-je être amoureux d’Emily Dickinson ?

Charyn : La Vie secrète d’Emily Dickinson

 

 

 

 

 

 

 

Dillard

Eloge de la nature : Une enfance américaine, Pèlerinage à Tinker Creek

 

 

 

 

 

 

Diogène

Chien cynique et animaux philosophiques

 

 

 

 

 

 

Dostoïevski

Dostoïevski par le biographe Joseph Frank

 

 

 

 

 

 

Eco

Umberto Eco, surhomme des bibliothèques

Construire l’ennemi et autres embryons

Numéro zéro, pamphlet des médias

Société liquide et questions morales

Baudolino ou les merveilles du Moyen Âge

Eco, Darnton : Du livre à Google Books

 

 

 

 

 

 

 

Ecologie, Ecologismes

Greenbomber, écoterroriste

Archéologie de l’écologie politique

Monstrum oecologicum, éolien et nucléaire

Ravages de l'obscurantisme vert

Wohlleben, Stone : La Vie secrète des arbres, peuvent-il plaider ?

Naomi Klein : anticapitalisme et climat

Biophilia : Wilson, Bartram, Sjöberg

John Muir, Nam Shepherd, Bernd Heinrich

Emerson : Travaux ; Lane : Vie dans les bois

Révolutions vertes et libérales : Manier

Kervasdoué : Ils ont perdu la raison

Powers écoromancier de L'Arbre-monde

Ernest Callenbach : Ecotopia

 

 

 

 

 

 

Editeurs

Eloge de L'Atelier contemporain

Diane de Selliers : Dit du Genji, Shakespeare

Monsieur Toussaint Louverture

Mnémos ou la mémoire du futur

 

 

 

 

 

 

Education

Pour une éducation libérale

Allan Bloom : Déclin de la culture générale

Déséducation et rééducation idéologique

Haine de la littérature et de la culture

De l'avenir des Anciens

 

 

 

 

 

 

Eluard

« Courage », l'engagement en question

 

 

 

 

 

 

Emerson

Les Travaux et les jours de l'écologisme

 

 

 

 

 

 

 

Enfers

L'Enfer, mythologie des lieux

Enfers d'Asie, Pu Songling, Hearn

 

 

 

 

 

 

Erasme

Erasme, Manuzio : Adages et humanisme

Eloge de vos folies contemporaines

 

 

 

 

 

 

Esclavage

Esclavage en Moyen âge, Islam, Amériques

 

 

 

 

 

 

Espagne

Histoire romanesque du franquisme

Benito Pérez Galdos, romancier espagnol

 

 

 

 

 

 

Etat

Serions-nous plus libres sans l'Etat ?

Constructivisme versus démocratie libérale

Amendements libéraux à la Constitution

Couleurs des monstres politiques

Française tyrannie, actualité de Tocqueville

Socialisme et connaissance inutile

Patriotisme et patriotisme économique

La pandémie des postures idéologiques

Agonie scientifique et sophisme français

Impéritie de l'Etat, atteinte aux libertés

Retraite communiste ou raisonnée

 

 

 

 

 

 

Etats-Unis romans

Dérives post-américaines

Rana Dasgupta : Solo, destin américain

Eugenides : Middlesex, Roman du mariage

Bernardine Evaristo : Fille, femme, autre

La Muse de Jonathan Galassi

Gardner : La Symphonie des spectres

Lauren Groff : Les Furies

Hallberg, Franzen : City on fire, Freedom

Jonathan Lethem : Chronic-city

Luiselli : Les Dents, Archives des enfants

Rick Moody : Démonologies

De la Pava, Marissa Pessl : les agents du mal

Penn Warren : Grande forêt, Hommes du roi

Shteyngart : Super triste histoire d'amour

Tartt : Chardonneret, Maître des illusions

Wright, Ellison, Baldwin, Scott-Heron

 

 

 

 

 

 

Europe

Du mythe européen aux Lettres européennes

 

 

 

 

 

 

Fables politiques

Le bouffon interdit, L'animal mariage, 2025 l'animale utopie, L'ânesse et la sangsue

Les chats menacés par la religion des rats, L'Etat-providence à l'assaut des lions, De l'alternance en Démocratie animale, Des porcs et de la dette

 

 

 

 

 

 

Fabre

Jean-Henri Fabre, prince de l'entomologie

 

 

 

 

 

 

Facebook

Facebook, IPhone : tyrannie ou libertés ?

 

 

 

 

 

 

Fallada

Seul dans Berlin : résistance antinazie

 

 

 

 

 

 

Fantastique

Dracula et autres vampires

Lectures du mythe de Frankenstein

Montgomery Bird : Sheppard Lee

Karlsson : La Pièce ; Jääskeläinen : Lumikko

Michal Ajvaz : de l'Autre île à l'Autre ville

Morselli Dissipatio, Longo L'Homme vertical

 

 

 

 

 

 

Fascisme

Histoire du fascisme et de Mussolini

De Mein Kampf à la chambre à gaz

Haushofer : Sonnets de Moabit

 

 

 

 

 

 

 

Femmes

Lettre à une jeune femme politique

Humanisme et civilisation devant le viol

Harcèlement et séduction

Les Amazones par Mayor et Testart

Christine de Pizan, féministe du Moyen Âge

Naomi Alderman : Le Pouvoir

Histoire des féminités littéraires

Rachilde et la revanche des autrices

La révolution du féminin

Jalons du féminisme : Bonnet, Fraisse, Gay

Camille Froidevaux-Metterie : Seins

Herland, Egalie : républiques des femmes

Bernardine Evaristo, Imbolo Mbue

 

 

 

 

 

 

Ferré

Providence du lecteur, Karnaval capitaliste ?

 

 

 

 

 

 

Ferry

Mythologie et philosophie

Transhumanisme, intelligence artificielle, robotique

De l’Amour ; philosophie pour le XXI° siècle

 

 

 

 

 

 

 

Finkielkraut

L'Après littérature

L’identité malheureuse

 

 

 

 

 

 

Flanagan

Livre de Gould et Histoire de la Tasmanie

 

 

 

 

 

 

Foster Wallace

L'Infinie comédie : esbroufe ou génie ?

 

 

 

 

 

 

 

Foucault

Pouvoirs et libertés de Foucault en Pléiade

Maîtres de vérité, Question anthropologique

Herculine Barbin : hermaphrodite et genre

Les Aveux de la chair

Destin des prisons et angélisme pénal

 

 

 

 

 

 

Fragoso

Le Tigre de la pédophilie

 

 

 

 

 

 

 

France

Identité française et immigration

Eloge, blâme : Histoire mondiale de la France

Identité, assimilation : Finkielkraut, Tribalat

Antilibéralisme : Darien, Macron, Gauchet

La France de Sloterdijk et Tardif-Perroux

 

 

 

 

 

 

France Littérature contemporaine

Blas de Roblès de Nemo à l'ethnologie

Briet : Fixer le ciel au mur

Haddad : Le Peintre d’éventail

Haddad : Nouvelles du jour et de la nuit

Jourde : Festins Secrets

Littell : Les Bienveillantes

Louis-Combet : Bethsabée, Rembrandt

Nadaud : Des montagnes et des dieux

Le roman des cinéastes. Ohl : Redrum

Eric Poindron : Bal de fantômes

Reinhardt : Le Système Victoria

Sollers : Vie divine et Guerre du goût

Villemain : Ils marchent le regard fier

 

 

 

 

 

 

Fuentes

La Volonté et la fortune

Crescendo du temps et amour faustien : Anniversaire, L'Instinct d'Inez

Diane chasseresse et Bonheur des familles

Le Siège de l’aigle politique

 

 

 

 

 

 

 

Fumaroli

De la République des lettres et de Peiresc

 

 

 

 

 

 

Gaddis

William Gaddis, un géant sibyllin

 

 

 

 

 

 

Gamboa

Maison politique, un roman baroque

 

 

 

 

 

 

Garouste

Don Quichotte, Vraiment peindre

 

 

 

 

 

 

 

Gass

Au bout du tunnel : Sonate cartésienne

 

 

 

 

 

 

 

Gavelis

Vilnius poker, conscience balte

 

 

 

 

 

 

Genèse

Adam et Eve, mythe et historicité

La Genèse illustrée par l'abstraction

 

 

 

 

 

 

Gilgamesh
L'épopée originelle et sa photographie


 

 

 

 

 

 

Gibson

Neuromancien, Identification des schémas

 

 

 

 

 

 

Goethe

Chemins de Goethe avec Pietro Citati

Goethe et la France, Fondation Bodmer

Thomas Bernhard : Goethe se mheurt

Arno Schmidt : Goethe et un admirateur

 

 

 

 

 

 

Gothiques

Frankenstein et autres romans gothiques

 

 

 

 

 

 

Golovkina

Les Vaincus de la terreur communiste

 

 

 

 

 

 

 

Goytisolo

Un dissident espagnol

 

 

 

 

 

 

Gracian

L’homme de cour, Traités politiques

 

 

 

 

 

 

 

Gracq

Les Terres du couchant, conte philosophique

 

 

 

 

 

 

Grandes

Le franquisme du Cœur glacé

 

 

 

 

 

 

Greenblatt

Shakespeare : Will le magnifique

Le Pogge et Lucrèce au Quattrocento

Adam et Eve, mythe et historicité

 

 

 

 

 

 

Guerre et violence

John Keegan : Histoire de la guerre

Storia della guerra di John Keegan

Guerre et paix à la Fondation Martin Bodmer

Violence, biblique, romaine et Terreur

Violence et vices politiques

Battle royale, cruelle téléréalité

Honni soit qui Syrie pense

Emeutes et violences urbaines

Mortel fait divers et paravent idéologique

Violences policières et antipolicières

Stefan Brijs : Courrier des tranchées

 

 

 

 

 

 

Guinhut

Une vie d'écriture et de photographie

 

 

 

 

 

 

Guinhut Muses Academy

Muses Academy, roman : synopsis, Prologue

I L'ouverture des portes

II Récit de l'Architecte : Uranos ou l'Orgueil

Première soirée : dialogue et jury des Muses

V Récit de la danseuse Terpsichore

V bis Le fantôme du CouloirdelaVie.com

IX Récit du cinéaste : L’ecpyrose de l’Envie

XI Récit de la Musicienne : La Gourmandise

XIII Récit d'Erato : la peintresse assassine

XVII Polymnie ou la tyrannie politique

XIX Calliope jeuvidéaste : Civilisation et Barbarie

 

 

 

 

 

 

Guinhut

Philosophie politique

 

 

 

 

 

 

Guinhut

Au coeur des Pyrénées

 

 

 

 

 

 

 

Guinhut

Pyrénées entre Aneto et Canigou

 

 

 

 

 

 

 

Guinhut

Haut-Languedoc

 

 

 

 

 

 

Guinhut

Montagne Noire : Journal de marche

 

 

 

 

 

 

Guinhut Triptyques

Le carnet des Triptyques géographiques

 

 

 

 

 

 

Guinhut Le Recours aux Monts du Cantal

Traversées. Le recours à la montagne

 

 

 

 

 

 

Guinhut

Le Marais poitevin

 

 

 

 

 

 

Guinhut La République des rêves

La République des rêves, roman

I Une route des vins de Blaye au Médoc

II La Conscience de Bordeaux

II Le Faust de Bordeaux

III Bironpolis. Incipit

III Bironpolis. Les nuages de Titien 

IV Eros à Sauvages : Les belles inconnues

IV Eros : Mélissa et les sciences politiques

VII Le Testament de Job

VIII De natura rerum. Incipit

VIII De natura rerum. Euro Urba

VIII De Natura rerum. Montée vers l’Empyrée

 

 

 

 

 

 

 

Guinhut Les Métamorphoses de Vivant

I Synopsis, sommaire et prologue

II Arielle Hawks prêtresse des médias

III La Princesse de Monthluc-Parme

IV Francastel, frontnationaliste

V Greenbomber, écoterroriste

VI Lou-Hyde Motion, Jésus-Bouddha-Star

 

 

 

 

 

 

Guinhut Voyages en archipel

I De par Marie à Bologne descendu

IX De New-York à Pacifica

 

 

 

 

 

 

 

Guinhut Sonnets

À une jeune Aphrodite de marbre

Sonnets des paysages

Sonnets de l'Art poétique

Sonnets autobiographiques

Des peintres : Crivelli, Titien, Rothko, Tàpies, Twombly

Trois requiem : Selma, Mandelstam, Malala

 

 

 

 

 

 

Guinhut Trois vies dans la vie d'Heinz M

I Une année sabbatique

II Hölderlin à Tübingen

III Elégies à Liesel

 

 

 

 

 

 

Guinhut Le Passage des sierras

Le Passage du Haut-Aragon

Vihuet, une disparition

 

 

 

 

 

 

Guinhut

Ré une île en paradis

 

 

 

 

 

 

Guinhut

Photographie

 

 

 

 

 

 

Guinhut La Bibliothèque du meurtrier

Synospsis, sommaire et Prologue

I L'Artiste en-maigreur

II Enquête et pièges au labyrinthe

III L'Ecrivain voleur de vies

IV La Salle Maladeta

V L'Hôtel-Monastère Santa Cristina

VI Le Club des tee-shirts politiques

 

 

 

 

 

 

Haddad

La Sirène d'Isé

Le Peintre d’éventail, Les Haïkus

Corps désirable, Nouvelles de jour et nuit

 

 

 

 

 

 

Haine

Du procès contre la haine

 

 

 

 

 

 

Hamsun

Faim romantique et passion nazie

 

 

 

 

 

 

 

Haushofer

Albrecht Haushofer : Sonnets de Moabit

Marlen Haushofer : Mur invisible, Mansarde

 

 

 

 

 

 

Hayek

De l’humiliation électorale

Serions-nous plus libres sans l'Etat ?

Tempérament et rationalisme politique

Front Socialiste National et antilibéralisme

 

 

 

 

 

 

 

Histoire

Histoire du monde en trois tours de Babel

Eloge, blâme : Histoire mondiale de la France

Statues de l'Histoire et mémoire

De Mein Kampf à la chambre à gaz

Rome du libéralisme au socialisme

Destruction des Indes : Las Casas, Verne

Jean Claude Bologne historien de l'amour

Jean Claude Bologne : Histoire du scandale

Histoire du vin et culture alimentaire

Corbin, Vigarello : Histoire du corps

Berlin, du nazisme au communisme

De Mahomet au Coran, de la traite arabo-musulmane au mythe al-Andalus

L'Islam parmi le destin français

 

Hobbes

Emeutes urbaines : entre naïveté et guerre

Serions-nous plus libres sans l'Etat ?

 

 

 

 

 

 

Hoffmann

Le fantastique d'Hoffmann à Ewers

 

 

 

 

 

 

 

Hölderlin

Trois vies d'Heinz M. II Hölderlin à Tübingen

 

 

 

 

 

 

Homère

Dan Simmons : Ilium science-fictionnel

 

 

 

 

 

 

Homosexualité

Pasolini : Sonnets du manque amoureux

Libertés libérales : Homosexualité, drogues, prostitution, immigration

Garcia Lorca : homosexualité et création

 

 

 

 

 

 

Houellebecq

Extension du domaine de la soumission

 

 

 

 

 

 

 

Humanisme

Erasme et Aldo Manuzio

Etat et utopie de Thomas More

Le Pogge : Facéties et satires morales

Le Pogge et Lucrèce au Quattrocento

De la République des Lettres et de Peiresc

Eloge de Pétrarque humaniste et poète

Pic de la Mirandole : 900 conclusions

 

 

 

 

 

 

Hustvedt

Vivre, penser, regarder ; Un été sans les hommes

Le Monde flamboyant d’une femme-artiste

 

 

 

 

 

 

 

Huxley

Du meilleur des mondes aux Temps futurs

 

 

 

 

 

 

 

Ilis 

Croisade des enfants, Vies parallèles, Livre des nombres

 

 

 

 

 

 

Impôt

Vers le paradis fiscal français ?

Sloterdijk : fiscocratie, repenser l’impôt

La dette grecque,  tonneau des Danaïdes

 

 

 

 

 

 

Inde

Coffret Inde, Bhagavad-gita, Nagarjuna

Les hijras d'Arundhati Roy et Anosh Irani

 

 

 

 

 

 

Inégalités

L'argument spécieux des inégalités : Rousseau, Marx, Piketty, Jouvenel, Hayek

 

 

 

 

 

 

Islam

Lettre à une jeune femme politique

Du fanatisme morbide islamiste

Dictatures arabes et ottomanes

Islam et Russie : choisir ses ennemis

Humanisme et civilisation devant le viol

Arbre du terrorisme, forêt d'Islam : dénis

Arbre du terrorisme, forêt d'Islam : défis

Sommes-nous islamophobes ?

Islamologie I Mahomet, Coran, al-Andalus

Islamologie II arabe et Islam en France

Claude Lévi-Strauss juge de l’Islam

Pourquoi nous ne sommes pas religieux

Vérité d’islam et vérités libérales

Identité, assimilation : Finkielkraut, Tribalat

Averroès et al-Ghazali

 

 

 

 

 

 

Israël

Une épine démocratique parmi l’Islam

Résistance biblique Appelfeld Les Partisans

Amos Oz : un Judas anti-fanatique

 

 

 

 

 

 

Jaccottet

Philippe Jaccottet : Madrigaux & Clarté

 

 

 

 

 

 

James

Voyages et nouvelles d'Henry James

 

 

 

 

 

 

Jankélévitch

Jankélévitch, conscience et pardon

L'enchantement musical


 

 

 

 

 

 

Japon

Bashô : L’intégrale des haïkus

Kamo no Chômei, cabane de moine et éveil

Kawabata : Pissenlits et Mont Fuji

Kiyoko Murata, Julie Otsuka : Fille de joie

Battle royale : téléréalité politique

Haruki Murakami : Le Commandeur, Kafka

Murakami Ryû : 1969, Les Bébés

Mieko Kawakami : Nuits, amants, Seins, œufs

Ôé Kenzaburô : Adieu mon livre !

Ogawa Yoko : Cristallisation secrète

Ogawa Yoko : Le Petit joueur d’échecs

À l'ombre de Tanizaki

101 poèmes du Japon d'aujourd'hui

Rires du Japon et bestiaire de Kyosai

 

 

 

 

 

 

Jünger

Carnets de guerre, tempêtes du siècle

 

 

 

 

 

 

 

Kafka

Justice au Procès : Kafka et Welles

L'intégrale des Journaux, Récits et Romans

 

 

 

 

 

 

Kant

Grandeurs et descendances des Lumières

Qu’est-ce que l’obscurantisme socialiste ?

 

 

 

 

 

 

 

Karinthy

Farémido, Epépé, ou les pays du langage

 

 

 

 

 

 

Kawabata

Pissenlits, Premières neiges sur le Mont Fuji

 

 

 

 

 

 

Kehlmann

Tyll Ulespiegle, Les Arpenteurs du monde

 

 

 

 

 

 

Kertész

Kertész : Sauvegarde contre l'antisémitisme

 

 

 

 

 

 

 

Kjaerstad

Le Séducteur, Le Conquérant, Aléa

 

 

 

 

 

 

Knausgaard

Autobiographies scandinaves

 

 

 

 

 

 

Kosztolanyi

Portraits, Kornél Esti

 

 

 

 

 

 

Krazsnahorkaï

La Venue d'Isaie ; Guerre & Guerre

Seiobo est-descendue sur terre

 

 

 

 

 

 

La Fontaine

Des Fables enfantines et politiques

Guinhut : Fables politiques

 

 

 

 

 

 

Lagerlöf

Le voyage de Nils Holgersson

 

 

 

 

 

 

 

Lainez

Lainez : Bomarzo ; Fresan : Melville

 

 

 

 

 

 

 

Lamartine

Le lac, élégie romantique

 

 

 

 

 

 

Lampedusa

Le Professeur et la sirène

 

 

 

 

 

 

Langage

Euphémisme et cliché euphorisant, novlangue politique

Langage politique et informatique

Langue de porc et langue inclusive

Vulgarité langagière et règne du langage

L'arabe dans la langue française

George Steiner, tragédie et réelles présences

Vocabulaire européen des philosophies

Ben Marcus : L'Alphabet de flammes

 

 

 

 

 

 

Larsen 

L’Extravagant voyage de T.S. Spivet

 

 

 

 

 

 

 

Leopardi

Génie littéraire et Zibaldone par Citati

 

 

 

 

 

 

Lévi-Strauss

Claude Lévi-Strauss juge de l’Islam

 

 

 

 

 

 

 

Libertés, Libéralisme

Pourquoi je suis libéral

Pour une éducation libérale

Du concept de liberté aux Penseurs libéraux

Lettre à une jeune femme politique

Le libre arbitre devant le bien et le mal

Requiem pour la liberté d’expression

Qui est John Galt ? Ayn Rand : La Grève

Ayn Rand : Atlas shrugged, la grève libérale

Mario Vargas Llosa, romancier des libertés

Homosexualité, drogues, prostitution

Serions-nous plus libres sans l'Etat ?

Tempérament et rationalisme politique

Front Socialiste National et antilibéralisme

Rome du libéralisme au socialisme

 

 

 

 

 

 

Lins

Osman Lins : Avalovara, carré magique

 

 

 

 

 

 

 

Littell

Les Bienveillantes, mythe et histoire

 

 

 

 

 

 

 

Lorca

La Colombe de Federico Garcia Lorca

 

 

 

 

 

 

Lovecraft

Depuis l'abîme du temps : l'appel de Cthulhu

Lovecraft, Je suis Providence par S.T. joshi

 

 

 

 

 

 

Lugones

Fantastique, anticipation, Forces étranges

 

 

 

 

 

 

Lumières

Grandeurs et descendances des Lumières

D'Holbach : La Théologie portative

Tolérer Voltaire et non le fanatisme

 

 

 

 

 

 

Machiavel

Actualités de Machiavel : Le Prince

 

 

 

 

 

 

 

Magris

Secrets et Enquête sur une guerre classée

 

 

 

 

 

 

Makouchinski

Un bateau pour l'Argentine

 

 

 

 

 

 

Mal

Hannah Arendt : De la banalité du mal

De l’origine et de la rédemption du mal : théologie, neurologie et politique

Le libre arbitre devant le bien et le mal

Christianophobie et désir de barbarie

Cabré Confiteor, Menéndez Salmon Medusa

Roberto Bolano : 2666, Nocturne du Chili

 

 

 

 

 

 

Maladie, peste

Maladie et métaphore : Wagner, Maï, Zorn

Pandémies historiques et idéologiques

Histoire des pandémies littéraires : M Shelley, J London, G R. Stewart, C McCarthy

 

 

 

 

 

 

Mandelstam

Poésie à Voronej et Oeuvres complètes

Trois requiem, sonnets

 

 

 

 

 

 

 

Manguel

Le cheminement dantesque de la curiosité

Le Retour et Nouvel éloge de la folie

Voyage en utopies

Lectures du mythe de Frankenstein

Je remballe ma bibliothèque

Du mythe européen aux Lettres européennes

 

 

 

 

 

 

 

Mann Thomas

Thomas Mann magicien faustien du roman

 

 

 

 

 

 

 

Marcher

De L’Art de marcher

Flâneurs et voyageurs

Le Passage des sierras

Le Recours aux Monts du Cantal

Trois vies d’Heinz M. I Une année sabbatique

 

 

 

 

 

 

Marcus

L’Alphabet de flammes, conte philosophique

 

 

 

 

 

 

Mari

Les Folles espérances, fresque italienne

 

 

 

 

 

 

Marino

Adonis, un grand poème baroque

 

 

 

 

 

 

Marivaux

Le Jeu de l'amour et du hasard

 

 

 

 

 

 

Martin Georges R.R.

Le Trône de fer, La Fleur de verre : fantasy, morale et philosophie politique

 

 

 

 

 

 

Martin Jean-Clet

Philosopher la science-fiction et le cinéma

Enfer de la philosophie

Déconstruire Derrida

 

 

 

 

 

 

Marx

Karl Marx, théoricien du totalitarisme

« Hommage à la culture communiste »

De l’argument spécieux des inégalités

 

 

 

 

 

 

Mattéi

Petit précis de civilisations comparées

 

 

 

 

 

 

McEwan

Satire et dystopie : Une Machine comme moi, Sweet Touch, Solaire

 

 

 

 

 

 

Méditerranée

Histoire et visages de la Méditerranée

 

 

 

 

 

 

Mélancolie

Mélancolie de Burton à Földenyi

 

 

 

 

 

 

Melville

Billy Budd, Olivier Rey, Chritophe Averlan

Roberto Abbiati : Moby graphick

 

 

 

 

 

 

Mille et une nuits

Les Mille et une nuits de Salman Rushdie

Schéhérazade, Burton, Hanan el-Cheikh

 

 

 

 

 

 

Mitchell

Des Ecrits fantômes aux Mille automnes

 

 

 

 

 

 

 

Mode

Histoire et philosophie de la mode

 

 

 

 

 

 

Montesquieu

Eloge des arts, du luxe : Lettres persanes

Lumière de L'Esprit des lois

 

 

 

 

 

 

Moore

La Voix du feu, Jérusalem, V for vendetta

 

 

 

 

 

 

 

Morale

Notre virale tyrannie morale

 

 

 

 

 

 

 

More

Etat, utopie, justice sociale : More, Ogien

 

 

 

 

 

 

Morrison

Délivrances : du racisme à la rédemption

L'amour-propre de l'artiste

 

Moyen Âge

Rythmes et poésies au Moyen Âge

Umberto Eco : Baudolino

Christine de Pizan, poète feministe

Troubadours et érotisme médiéval

Le Goff, Hildegarde de Bingen

 

 

 

 

 

 

Mulisch

Siegfried, idylle noire, filiation d’Hitler

 

 

 

 

 

 

 

Murakami Haruki

Le meurtre du commandeur, Kafka

Les licornes de La Fin des temps

 

 

 

 

 

 

Musique

Musique savante contre musique populaire

Pour l'amour du piano et des compositrices

Les Amours de Brahms et Clara Schumann

Jankélévitch : L'Enchantement musical

Lady Gaga versus Mozart La Reine de la nuit

Lou Reed : chansons ou poésie ?

Schubert : Voyage d'hiver par Ian Bostridge

Grozni : Chopin contre le communisme

Wagner : Tristan und Isold et l'antisémitisme

 

 

 

 

 

 

Mythes

La Genèse illustrée par l'abstraction

Frankenstein par Manguel et Morvan

Frankenstein et autres romans gothiques

Dracula et autres vampires

Testart : L'Amazone et la cuisinière

Métamorphoses d'Ovide

Luc Ferry : Mythologie et philosophie

L’Enfer, mythologie des lieux, Hugo Lacroix

 

 

 

 

 

 

 

Nabokov

La Vénitienne et autres nouvelles

De l'identification romanesque

 

 

 

 

 

 

 

Nadas

Mémoire et Mélancolie des sirènes

La Bible, Almanach

 

 

 

 

 

 

Nadaud

Des montagnes et des dieux, deux fictions

 

 

 

 

 

 

Naipaul

Masque de l’Afrique, Semences magiques

 

 

 

 

 

 

Nietzsche

Bonheurs, trahisons : Dictionnaire Nietzsche

Romantisme et philosophie politique

Nietzsche poète et philosophe controversé

Jean-Clet Martin : Enfer de la philosophie

Violences policières et antipolicières

 

 

 

 

 

 

Nooteboom

L’écrivain au parfum de la mort

 

 

 

 

 

 

Norddahl

SurVeillance, holocauste, hermaphrodisme

 

 

 

 

 

 

Oates

Le Sacrifice, Mysterieux Monsieur Kidder

 

 

 

 

 

 

Ôé Kenzaburo

Ôé, le Cassandre nucléaire du Japon

 

 

 

 

 

 

Ogawa 

Cristallisation secrète du totalitarisme

Au Musée du silence : Le Petit joueur d’échecs, La jeune fille à l'ouvrage

 

 

 

 

 

 

Onfray

Faut-il penser Michel Onfray ?

Censures et Autodafés

Cosmos

 

 

 

 

 

 

Oppen

Oppen, objectivisme et Format américain

Oppen

 

Orphée

Fonctions de la poésie, pouvoirs d'Orphée

 

 

 

 

 

 

Orwell

L'orwellisation sociétale

Cher Big Brother, Prism américain, français

Euphémisme, cliché euphorisant, novlangue

Contrôles financiers ou contrôles étatiques ?

Orwell 1984

 

Ovide

Métamorphoses et mythes grecs

 

 

 

 

 

 

Palahniuk

Le réalisme sale : Peste, L'Estomac, Orgasme

 

 

 

 

 

 

Palol

Le Jardin des Sept Crépuscules, Le Testament d'Alceste

 

 

 

 

 

 

 

Pamuk

Autobiographe d'Istanbul

Le musée de l’innocence, amour, mémoire

 

 

 

 

 

 

Panayotopoulos

Le Gène du doute, ou l'artiste génétique

Panayotopoulos

 

Panofsky

Iconologie de la Renaissance

 

 

 

 

 

 

Paris

Les Chiffonniers de Paris au XIX°siècle

 

 

 

 

 

 

Pasolini

Sonnets des tourments amoureux

 

 

 

 

 

 

Pavic

Dictionnaire khazar, Boite à écriture

 

 

 

 

 

 

Peinture

Traverser la peinture : Arasse, Poindron

Le tableau comme relique, cri, toucher

Peintures et paysages sublimes

Sonnets des peintres : Crivelli, Titien, Rohtko, Tapiès, Twombly

 

 

 

 

 

 

Perec

Les Lieux de Georges Perec

 

 

 

 

 

 

 

Perrault

Des Contes pour les enfants ?

Perrault Doré Chat

 

Pétrarque

Eloge de Pétrarque humaniste et poète

Du Canzoniere aux Triomphes

 

 

 

 

 

 

Petrosyan

La Maison dans laquelle

 

 

 

 

 

 

Philosophie

Mondialisations, féminisations philosophiques

 

 

 

 

 

 

Photographie

Photographie réaliste et platonicienne : Depardon, Meyerowitz, Adams

La photographie, biographème ou oeuvre d'art ? Benjamin, Barthes, Sontag

Ben Loulou des Sanguinaires à Jérusalem

Ewing : Le Corps, Love and desire

 

 

 

 

 

 

Picaresque

Smollett, Weerth : Vaurien et Chenapan

 

 

 

 

 

 

Pic de la Mirandole

Humanisme philosophique : 900 conclusions

 

 

 

 

 

 

Pisan

Cent ballades, La Cité des dames

 

 

 

 

 

 

Platon

Faillite et universalité de la beauté

 

 

 

 

 

 

Poe

Edgar Allan Poe, ange du bizarre

 

 

 

 

 

 

Poésie

Anthologie de la poésie chinoise

À une jeune Aphrodite de marbre

Brésil, Anthologie XVI°- XX°

Chanter et enchanter en poésie 

Emaz, Sacré : anti-lyrisme et maladresse

Fonctions de la poésie, pouvoirs d'Orphée

Histoire de la poésie du XX° siècle

Japon poétique d'aujourd'hui

Lyrisme : Riera, Voica, Viallebesset, Rateau

Marteau : Ecritures, sonnets

Oppen, Padgett, Objectivisme et lyrisme

Pizarnik, poèmes de sang et de silence

Poésie en vers, poésie en prose

Poésies verticales et résistances poétiques

Du romantisme à la Shoah

Anthologies et poésies féminines

Trois vies d'Heinz M, vers libres

Schlechter : Le Murmure du monde

 

 

 

 

 

 

Pogge

Facéties, satires morales et humanistes

 

 

 

 

 

 

Policier

Chesterton, prince de la nouvelle policière

Terry Hayes : Je suis Pilgrim ou le fanatisme

Les crimes de l'artiste : Pobi, Kellerman

Bjorn Larsson : Les Poètes morts

Chesterton father-brown

 

Populisme

Populisme, complotisme et doxa

 

 

 

 

 

 

Porter
La Douleur porte un masque de plumes

 

 

 

 

 

 

Portugal

Pessoa et la poésie lyrique portugaise

Tavares : un voyage en Inde et en vers

 

 

 

 

 

 

Pound

Ezra Pound, poète politique controversé par Mary de Rachewiltz et Pierre Rival

 

 

 

 

 

 

Powers

Générosité, Chambre aux échos, Sidérations

Orfeo, le Bach du bioterrorisme

L'éco-romancier de L'Arbre-monde

 

 

 

 

 

 

Pressburger

L’Obscur royaume, ou l’enfer du XX° siècle

Pressburger

 

Proust

Le baiser à Albertine : À l'ombre des jeunes filles en fleurs

Illustrations, lectures et biographies

Le Mystérieux correspondant, 75 feuillets

Céline et Proust, la recherche du voyage

 

 

 

 

 

 

Pynchon

Contre-jour, une quête de lumière

Fonds perdus du web profond & Vice caché

Vineland, une utopie postmoderne

 

 

 

 

 

 

Racisme

Racisme et antiracisme

Pour l'annulation de la Cancel culture

Ecrivains noirs : Wright, Ellison, Baldwin, Scott Heron, Anthologie noire

 

 

 

 

 

 

Rand

Qui est John Galt ? La Source vive, La Grève

Atlas shrugged et La grève libérale

 

 

 

 

 

 

Raspail

Sommes-nous islamophobes ?

Camp-des-Saints

 

Reed Lou

Chansons ou poésie ? L’intégrale

 

 

 

 

 

 

Religions et Christianisme

Pourquoi nous ne sommes pas religieux

Catholicisme versus polythéisme

Eloge du blasphème

De Jésus aux chrétiennes uchronies

Le Livre noir de la condition des Chrétiens

D'Holbach : Théologie portative et humour

De l'origine des dieux ou faire parler le ciel

 

 

 

 

 

 

Renaissance

Renaissance historique et humaniste

 

 

 

 

 

 

Revel

Socialisme et connaissance inutile

 

 

 

 

 

 

Richter Jean-Paul

Le Titan du romantisme allemand

 

 

 

 

 

 

 

Rios

Nouveaux chapeaux pour Alice, Chez Ulysse

 

 

 

 

 

 

 

Rilke

Sonnets à Orphée, Poésies d'amour

 

 

 

 

 

 

Roman 

Adam Thirlwell : Le Livre multiple

L'identification romanesque : Nabokov, Mann, Flaubert, Orwell...

Nabokov Loilita folio

 

Rome

Causes et leçons de la chute de Rome

Rome de César à Fellini

Romans grecs et latins

 

 

 

 

 

 

Ronsard

Sonnets pour Hélène LXVIII Commentaire

 

 

 

 

 

 

Rostand

Cyrano de Bergerac : amours au balcon

 

 

 

 

 

 

Roth Philip

Hitlérienne uchronie contre l'Amérique

Les Contrevies de la Bête qui meurt

 

 

 

 

 

 

Rousseau

Archéologie de l’écologie politique

De l'argument spécieux des inégalités

 

 

 

 

 

 

Rushdie

Joseph Anton, plaidoyer pour les libertés

Quichotte, Langages de vérité

Entre Averroès et Ghazali : Deux ans huit mois et vingt-huit nuits

Rushdie 6

 

Russell

De la fumisterie intellectuelle

Pourquoi nous ne sommes pas religieux

Russell F

 

Russie

Islam, Russie, choisir ses ennemis

Golovkina : Les Vaincus ; Annenkov : Journal

Les dystopies de Zamiatine et Platonov

Isaac Babel ou l'écriture rouge

Ludmila Oulitskaia ou l'âme de l'Histoire

 

 

 

 

 

 

Sade

Sade, ou l’athéisme de la sexualité

 

 

 

 

 

 

San-Antonio

Rire de tout ? D’Aristote à San-Antonio

 

 

 

 

 

 

Sansal

2084, conte orwellien de la théocratie

Le Train d'Erlingen, métaphore des tyrannies

 

Schlink

Filiations allemandes : Le Liseur, Olga

 

 

 

 

 

 

Schmidt Arno

Un faune pour notre temps politique

Le marcheur de l’immortalité

Arno Schmidt Scènes

 

Sciences

Agonie scientifique et sophisme français

Transhumanisme, intelligence artificielle, robotique

Tyrannie écologique et suicide économique

Wohlleben : La Vie secrète des arbres

Factualité, catastrophisme et post-vérité

Cosmos de science, d'art et de philosophie

Science et guerre : Volpi, Labatut

L'Eglise est-elle contre la science ?

Inventer la nature : aux origines du monde

 

 

 

 

 

 

Science fiction

Philosopher la science fiction

Ballard : un artiste de la science fiction

Carrion : les orphelins du futur

Dyschroniques et écofictions

Gibson : Neuromancien, Identification

Le Guin : La Main gauche de la nuit

Magnason : LoveStar, Kling : Quality Land

Miller : L’Univers de carton, Philip K. Dick

Mnémos ou la mémoire du futur

Silverberg : Roma, Shadrak, stochastique

Simmons : Ilium et Flashback géopolitiques

Sorokine : Le Lard bleu, La Glace, Telluria

Stalker, entre nucléaire et métaphysique

Théorie du tout : Ourednik, McCarthy

 

 

 

 

 

 

Self 

Will Self ou la théorie de l'inversion

Parapluie ; No Smoking

 

 

 

 

 

 

 

Sender

Le Fugitif ou l’art du huis-clos

 

 

 

 

 

 

Seth

Golden Gate. Un roman en sonnets

Seth Golden gate

 

Shakespeare

Will le magnifique ou John Florio ?

Shakespeare et la traduction des Sonnets

À une jeune Aphrodite de marbre

La Tempête, Othello : Atwood, Chevalier

 

 

 

 

 

 

Shelley Mary et Percy Bysshe

Le mythe de Frankenstein

Frankenstein et autres romans gothiques

Le Dernier homme, une peste littéraire

La Révolte de l'Islam

Frankenstein Shelley

 

Shoah

Ecrits des camps, Philosophie de la shoah

De Mein Kampf à la chambre à gaz

Paul Celan minotaure de la poésie

 

 

 

 

 

 

Silverberg

Uchronies et perspectives politiques : Roma aeterna, Shadrak, L'Homme-stochastique

 

 

 

 

 

 

Simmons

Ilium et Flashback géopolitiques

 

 

 

 

 

 

Sloterdijk

Les sphères de Peter Sloterdijk : esthétique, éthique politique de la philosophie

Contre la « fiscocratie » ou repenser l’impôt

Les Lignes et les jours. Notes 2008-2011

Elégie des grandeurs de la France

Faire parler le ciel. De la théopoésie

Archéologie de l’écologie politique

 

 

 

 

 

 

Smith Adam

Pourquoi je suis libéral

Tempérament et rationalisme politique

 

 

 

 

 

 

Sofsky

Violence et vices politiques

Surveillances étatiques et entrepreneuriales

 

 

 

 

 

 

Sollers

Vie divine de Sollers et guerre du goût

Dictionnaire amoureux de Venise

Sollersd-vers-le-paradis-dante

 

Somoza

Daphné disparue et les Muses dangereuses

Les monstres de Croatoan et de Dieu mort

 

 

 

 

 

 

Sonnets

À une jeune Aphrodite de marbre

Barrett Browning et autres sonnettistes 

Marteau : Ecritures  

Pasolini : Sonnets du tourment amoureux

Phénix, Anthologie de sonnets

Seth : Golden Gate, roman en vers

Shakespeare : Six Sonnets traduits

Haushofer : Sonnets de Moabit

Sonnets autobiographiques

Sonnets de l'Art poétique

 

 

 

 

 

 

Sorcières

Sorcières diaboliques et féministes

 

 

 

 

 

 

Sorokine

Le Lard bleu, La Glace, Telluria

 

 

 

 

 

 

Sorrentino

Ils ont tous raison, déboires d'un chanteur

 

 

 

 

 

 

Sôseki

Rafales d'automne sur un Oreiller d'herbes

Poèmes : du kanshi au haïku

 

 

 

 

 

 

Spengler

Déclin de l'Occident de Spengler à nos jours

 

 

 

 

 

 

 

Sport

Vulgarité sportive, de Pline à 0rwell

 

 

 

 

 

 

Staël

Libertés politiques et romantiques

 

 

 

 

 

 

Starobinski

De la Mélancolie, Rousseau, Diderot

Starobinski 1

 

Steiner

Oeuvres : tragédie et réelles présences

De l'incendie des livres et des bibliothèques

Steiner

 

Stendhal

Julien lecteur bafoué, Le Rouge et le noir

L'échelle de l'amour entre Julien et Mathilde

Les spectaculaires funérailles de Julien

 

 

 

 

 

 

Stevenson

La Malle en cuir ou la société idéale

Stevenson

 

Stifter

L'Arrière-saison des paysages romantiques

 

 

 

 

 

 

Strauss Leo

Pour une éducation libérale

 

 

 

 

 

 

Strougatski

Stalker, nucléaire et métaphysique

 

 

 

 

 

 

Szentkuthy

Le Bréviaire de Saint Orphée, Europa minor

 

 

 

 

 

 

Tabucchi

Anges nocturnes, oiseaux, rêves

 

 

 

 

 

 

 

Temps, horloges

Landes : L'Heure qu'il est ; Ransmayr : Cox

Temps de Chronos et politique des oracles

 

 

 

 

 

 

Tesich

Price et Karoo, revanche des anti-héros

Karoo

 

Texier

Le démiurge de L’Alchimie du désir

 

 

 

 

 

 

Théâtre et masques

Masques & théâtre, Fondation Bodmer

 

 

 

 

 

 

Thoreau

Journal, Walden et Désobéissance civile

 

 

 

 

 

 

Tocqueville

Française tyrannie, actualité de Tocqueville

Au désert des Indiens d’Amérique

 

 

 

 

 

 

Tolstoï

Sonate familiale chez Sofia & Léon Tolstoi, chantre de la désobéissance politique

 

 

 

 

 

 

Totalitarismes

Ampuero : la faillite du communisme cubain

Arendt : banalité du mal et de la culture

« Hommage à la culture communiste »

De Mein Kampf à la chambre à gaz

Karl Marx, théoricien du totalitarisme

Lénine et Staline exécuteurs du totalitarisme

Mussolini et le fascisme

Pour l'annulation de la Cancel culture

Muses Academy : Polymnie ou la tyrannie

Tempérament et rationalisme politique 

Hayes : Je suis Pilgrim ; Tejpal

Meerbraum, Mandelstam, Yousafzai

 

 

 

 

 

 

Trias de Bes

Encre, un conte symbolique

Encre

 

Trollope

L’Ange d’Ayala, satire de l’amour

Trollope ange

 

Trump

Entre tyrannie et rhinocérite, éloge et blâme

À la recherche des années Trump : G Millière

 

 

 

 

 

 

Tsvetaeva

Poèmes, Carnets, Chroniques d’un goulag

Tsvetaeva Clémence Hiver

 

Ursin

Jean Ursin : La prosopopée des animaux

 

 

 

 

 

 

Utopie, dystopie, uchronie

Etat et utopie de Thomas More

Zamiatine, Nous et l'Etat unitaire

Huxley : Meilleur des mondes, Temps futurs

Orwell, un novlangue politique

Margaret Atwood : La Servante écarlate

Hitlérienne uchronie : Lewis, Burdekin, K.Dick, Roth, Scheers, Walton

Utopies politiques radieuses ou totalitaires : More, Mangel, Paquot, Caron

Dyschroniques, dystopies

Ernest Callenbach : Ecotopia

Herland parfaite république des femmes

A. Waberi : Aux Etats-unis d'Afrique

Alan Moore : V for vendetta, Jérusalem

L'hydre de l'Etat : Karlsson, Sinisalo

 

 

 

 

 

 

Valeurs, relativisme

De Nathalie Heinich à Raymond Boudon

 

 

 

 

 

 

Vargas Llosa

Vargas Llosa, romancier des libertés

Aux cinq rues Lima, coffret Pléiade

Littérature et civilisation du spectacle

Rêve du Celte et Temps sauvages

Journal de guerre, Tour du monde

Arguedas ou l’utopie archaïque

Vargas-Llosa-alfaguara

 

Venise

Strates vénitiennes et autres canaux d'encre

 

 

 

 

 

 

Vérité

Maîtres de vérité et Vérité nue

 

 

 

 

 

 

Verne

Colonialisme : de Las Casas à Jules Verne

 

 

 

 

 

 

Vesaas

Le Palais de glace

 

 

 

 

 

 

Vigolo

La Virgilia, un amour musical et apollinien

Vigolo Virgilia 1

 

Vila-Matas

Vila-Matas écrivain-funambule

 

 

 

 

 

 

Vin et culture alimentaire

Histoire du vin et de la bonne chère de la Bible à nos jours

 

 

 

 

 

 

Visage

Hans Belting : Faces, histoire du visage

 

 

 

 

 

 

Vollmann

Le Livre des violences

Central Europe, La Famille royale

Vollmann famille royale

 

Volpi

Volpi : Klingsor. Labatut : Lumières aveugles

Des cendres du XX°aux cendres du père

Volpi Busca 3

 

Voltaire

Tolérer Voltaire et non le fanatisme

Espmark : Le Voyage de Voltaire

 

 

 

 

 

 

Vote

De l’humiliation électorale

Front Socialiste National et antilibéralisme

 

 

 

 

 

 

Voyage, villes

Villes imaginaires : Calvino, Anderson

Flâneurs, voyageurs : Benjamin, Woolf

 

 

 

 

 

 

Wagner

Tristan und Isolde et l'antisémitisme

 

 

 

 

 

 

Walcott

Royaume du fruit-étoile, Heureux voyageur

Walcott poems

 

Walton

Morwenna, Mes vrais enfants

 

 

 

 

 

 

Welsh

Drogues et sexualités : Trainspotting, La Vie sexuelle des soeurs siamoises

 

 

 

 

 

 

Whitman

Nouvelles et Feuilles d'herbes

 

 

 

 

 

 

Wideman

Trilogie de Homewood, Projet Fanon

Le péché de couleur : Mémoires d'Amérique

Wideman Belin

 

Williams

Stoner, drame d’un professeur de littérature

Williams Stoner939

 

 

Wolfe

Le Règne du langage

 

 

 

 

 

 

Wordsworth

Poésie en vers et poésie en prose

 

 

 

 

 

 

Yeats

Derniers poèmes, Nôs irlandais, Lettres

 

 

 

 

 

 

Zamiatine

Nous : le bonheur terrible de l'Etat unitaire

 

 

 

 

 

 

Zao Wou-Ki

Le peintre passeur de poètes

 

Zimler

Lazare, Le ghetto de Varsovie

 

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